Après quatre défaites consécutives en Top 14, l'USAP a relevé la tête, samedi soir, à Aimé-Giral lors de la 16e journée du championnat en s'imposant, avec la manière, contre le Stade Français, pourtant deuxième du championnat (31-24).
Une opération commando, la reconquête, une remontada… Appelez-le comme vous voulez, mais l'USAP a bien démarré, samedi en fin d'après-midi à Aimé-Giral, dans le froid et sous une tramontane qui avait de quoi rendre fou un buteur parisien, sa course pour le maintien. Après ce match, rien n'est gagné, évidemment. Perpignan est toujours dernier du Top 14, mais cette 16e journée a enfin vu Brive chuter (37-9 à Bayonne) et Pau continuer de bafouiller son rugby (27-16 à Toulon). Deux résultats qui sont au moins aussi importants que la belle victoire obtenue samedi contre le Stade Français (31-24). 
Car oui, c'est bien contre Paris, l'ennemi "historique" de ces 30 dernières années, l'équipe en forme de ce championnat également, qu'il fallait relever la tête après une série inquiétante de quatre défaites en championnat et plus aucune victoire depuis le succès contre Bordeaux, à Aimé-Giral, le 26 novembre 2022. Le Stade Français, deuxième du Top 14, meilleure défense, meilleure mêlée du championnat, et surtout vainqueur 52-3 à l'aller, n'était clairement pas le meilleur adversaire pour se relever. Et pourtant…
C'est une USAP morte de faim qui s'est présentée sur la pelouse. On était très loin d'avoir sous les yeux une équipe abattue. Depuis trois semaines et la défaite, très frustrante, à Clermont, les joueurs se sont pris en main. D'abord, ils ont demandé à leur président, François Rivière, de faire confiance au staff. Ensuite, ils ont travaillé avec beaucoup d'implication à l'entraînement, enfin, ils ont terminé le travail samedi, en mettant parfaitement en place le plan de jeu pensé par Patrick Arlettaz et David Marty. 
Étonnamment libérés, les Catalans se sont dès l'entame mis à jouer. Contre le vent, qu'ils avaient volontairement choisi d'avoir avec eux en deuxième mi-temps, ils ne pouvaient pas vraiment se donner de l'air au pied. Alors ils ont avancé ballon en main. Et comme à Clermont, cela leur a plutôt bien réussi. Très réalistes, ils ont marqué deux fois. D'abord grâce à McIntyre, une nouvelle fois excellent, puis, juste avant la pause, par un Tilsley venu conclure en coin, une série de pénalités jouées par l'USAP. 
Mais c'est en deuxième mi-temps que Perpignan a vraiment fait état d'un niveau de jeu remarquable. Comme à Clermont, les Catalans ont marqué un essai de 90 m. Celui-ci est peut-être un peu moins flamboyant, mais il montre que chacun des 15 joueurs qui étaient sur la pelouse, les 8 sur le banc, et sans doute bien d'autres restés en tribunes, sont prêts à laisser leur peau pour le club. Il y a quelques mois, après le match aller, Piula Faasalele verbalisait ainsi son attachement à l'USAP : "Si je dois mourir sur le terrain je le ferai." On ne lui souhaite pas, évidemment. Mais le voir à la conclusion, à l'aile, d'une action de presque 100 m où le jeu est allé à 100 à l'heure prouve bien que personne n'a lâché. 
Et même quand, en fin de match, les choses se sont gâtées, quand Paris a été plus organisé, quand Tilsley a pris un carton rouge évitable, quand la pression s'est faite plus forte, les Catalans n'ont rien lâché. Ils se sont appliqués, ont laissé passer l'orage et ont relancé, encore et toujours. Il serait d'ailleurs injuste de leur reprocher la perte du bonus offensif, qu'ils ont touché du doigt quelques minutes, tant l'adversaire était coriace, tant ce match avait des airs de David contre Goliath.
Samedi soir, l'USAP a obtenu une victoire de plus cette saison. La cinquième. Elle est précieuse. Mais l'USAP n'a rien gagné, loin de là. Le chemin est encore long vers le Graal tant espéré. Il passe par Brive, dès la semaine prochaine, où il faudra vaincre à nouveau : les Corréziens sont trois points devant seulement. C'est la 13e place qui se joue. À l'aller, les Coujous étaient venus gagner à Aimé-Giral, avec le bonus offensif. Les Catalans l'ont encore en travers de la gorge. Ça tombe plutôt bien, ils ont montré samedi qu'ils aimaient les revanches…
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
courageux , pleins d'envie ,pugnaces , les joueurs de l'USAP ont réussi leur match , ce qui 'était pas évident , toutefois un bémol , comme d'habitude difficulté à gérer le dernier quart d'heure et toujours une faute qui coute cher : carton rouge de Tisley qui avec celui de Aceves risque de rendre la suite plus compliquée .
Très bien, bravo ! mais faut vraiment arrêter les fautes grossières et dangereuses, qui nous valent à chaque fois un carton rouge !
bonjour bravo à l'équipe et au staff et surtout au public catalan avec un vent glacial allez l'usap

source

Catégorisé: