“Je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons démissionné”. C’est par le biais d’un communiqué envoyé à certains médias que Jean-Claude Skrela, ancien international (73 ans, 46 sélections), a affirmé son désaccord avec ses collègues, membres du groupe Ovale Ensemble, représentant l’opposition, qui ont démissionné la semaine dernière du comité directeur, suite à la décision de celui-ci de rester en place après le départ du président de la FFR Bernard Laporte.
“Ma position était que nous devions rester au comité directeur de la FFR. Par respect pour les clubs qui ont voté pour nous, nous accordant 49 et 51% des voix (49% à la dernière élection entre Laporte et Grill et 51% à la consultation indiquant un “pour ou contre” Patrick Buisson comme président intérimaire, ndlr). Notre démission empêche ceux qui ont voté pour nous d’être représentés au Comité directeur de la FFR. Nous ne pouvons pas abandonner les clubs qui nous ont accordé leur confiance.” A ce sujet, les 14 membres restant du comité directeur ont d’ailleurs proposé la nomination d’Alexandre Martinez, le trésorier général de la FFR, en tant que président intérimaire.
Il sera confirmé vendredi matin, lors d’un vote des “restants” de la liste Laporte. Pour Jean-Claude Skrela, laisser les mains libres à ces hommes en place, même majoritaires est une erreur. “C’est notre démission qui permet à la liste au pouvoir de gouverner seule et sans opposition, dans un entre-soi dangereux. Les deux dernières années, dans tous les comités directeurs, nous avons pleinement joué notre rôle. Je suis fier du travail accompli, au nom de l’intérêt général, des valeurs qui m’animent depuis toujours au service du rugby et des clubs.”
Avant de pointer un certain désaccord au sein de l’opposition: “Pourquoi se retirer maintenant? Je ne connais pas la raison. Ce n’est pas une décision qui a été prise collectivement au sein du groupe des élus d’Ovale Ensemble. Imagine-t-on un groupe politique à l’Assemblée nationale, ou au Sénat, démissionner en plein milieu d’une séance? Il faut savoir garder ses nerfs. Malgré le résultat de la consultation, la gouvernance majoritaire en place à la FFR, a utilisé, comme c’est son droit, les règles statutaires qui lui permettent de conserver le pouvoir, au moins jusqu’à la prochaine AG. C’était un devoir de rester à l’intérieur pour porter nos valeurs et défendre tous les clubs qui nous ont fait confiance.”
Lors de cette assemblée générale de juin prochain à Lille, les élus de l’opposition, démissionnaires et absents, ne pourront donc pas se soumettre au vote des clubs pour briguer la présidence, qui ne pourrait se faire qu’avec la cohabitation du comité directeur actuellement en place. C’est un boulevard pour les hommes de Bernard Laporte jusqu’au bout du mandat, fin 2024.
Contacté par RMC Sport, le leader d’Ovale Ensemble, Florian Grill a réagi: “j’ai du respect pour Jean-Claude Skrela, pour sa carrière, pour ce qu’il représente. Je pensais notre position unanime, s’il a envie de revenir sur sa décision, c’est son droit. La majorité d’Ovale Ensemble en a décidé autrement. Si une ou deux personnes ne sont pas d’accord, dont acte. Nous, on ne fait pas de politique, on réagit avec les tripes, le cœur. La décision était conforme avec l’avis de la ministre (des Sports, Amélie Oudéa-Castaré qui avait appelé à la démission du comité directeur), nous avons été suivis par les élus de la Ligue Nationale de Rugby. On ne peut pas tolérer l’annulation d’un référendum, qui a été volé au club et on ne peut pas tomber dans une tambouille de rugby. Ça ne m’intéresse pas d’être président en cohabitation. Nous ne pouvons pas mettre le rugby dans ce côté absurde. En plus, en tant que président du comité Ile de France, je serai invité au comité directeur. Rien ne m’empêchera de raconter ce qu’il s’y passe. Je ferai des comptes rendus en parallèle.”
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