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Pour la quatrième journée du tournoi des six nations, l’équipe de France féminine de rugby rencontre le Pays de Galles ce vendredi avant de retrouver les anglaises le 30 avril à Bayonne.
Le rugby féminin de l’hémisphère nord est outrageusement dominé par les anglaises. Sur les 24 éditions du tournoi des 6 nations, elles ont remporté 15 titres dont 12 grands chelems !
Une telle domination n’est pas seulement due à la qualité intrinsèque des joueuses. C’est aussi et peut-être surtout une question de structure, de moyens et donc de volonté. Et dans ce domaine, l’Angleterre a pris de l’avance car les joueuses y sont professionnelles depuis 2017et ça change tout selon Fanny Lechevestrier qui suit les bleues pour radio France
Les Françaises elles, sont à temps partiel avec quelques contrats. Il y avait même des joueuses lors du premier match qui n’étaient pas encore professionnelles. Donc la différence, elle s’explique là. Ce n’est pas forcément parce qu’on a moins de qualités. C’est juste que les filles ne sont pas encore professionnelles, ne vivent pas à temps plein de leur sport. Donc forcément, ça se ressent. Ça se ressent aussi pour d’autres équipes comme l’Italie et le Pays de Galles, qui commencent seulement à se professionnaliser – Fanny Lechestrier
Le professionnalisme anglais dont les gallois vont essayer de s’inspirer. L’équipe féminine, qui n’a jamais remporté le tournoi, est absente du podium depuis 2009 ! Un retard qu’il va falloir combler dans les années à venir et le mouvement est lancé comme en témoigne l’ancien pilier gallois de l’UBB, Ricky Davies
Au début de l’année, la Fédération galloise a proposé 12 contrats professionnels à des joueuses. C’est à dire que petit à petit, la fédération a réalisé que le rugby féminin, ça monte en puissance au pays de Galles et on a vu ça déjà dans les deux premiers matchs avec de bons résultats, même si on a souffert un petit peu contre les Anglaises. Les deux premiers matchs, on en a vu déjà qu’avec professionnalisme, le rugby féminin gallois va beaucoup progresser – Ricky Davies
Les lionnes du stade bordelais, qui sont en tête de leur groupe en Elite 1 du championnat de France, compte trois joueuses dans l’équipe de France qui joue ce soir à Cardiff. Au stade Bordelais, comme dans les autres clubs, ces sportives de haut niveau ont un statut d’amateur et pourtant, elle s’entraîne quasiment comme des pros rappelle Frédéric Ourabah, préparateur physique des lionnes du stade bordelais
Elles sont sollicitées vraiment de façon bi quotidienne. On va dire 6 à 7 fois par semaine, plus les matchs, donc je tire toujours un grand coup de chapeau à ses filles pour leur implication, ça se ressent sur les résultats, on va dire en championnat et même au niveau international, même s’ils ne sont pas toutes professionnelles. Il va falloir à un moment peut être combler ce fossé qui existe entre le sport masculin et le sport féminin pour pouvoir leur donner tous les outils pour pourvoir s’exprimer à 100% – Frédéric Ourabah
Le rugby féminin avance mais il y a encore du travail ! Les bleues auront à cœur de montrer toutes leurs capacités ce soir contre le Pays de Galles mais aussi le 30 avril contre l’Angleterre. Les Lionnes elles joueront un match important le 8 mai à Saint Germaine contre Blagnac pour terminer la saison régulière et entamer les phases finales. Cette rencontre et celle de ce soir sont à vivre en direct sur France 3.
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