Romain Durand est revenu au bon moment. D’abord parce que le Stade Montois a de nombreux problèmes en deuxième ligne ces dernières semaines, avec les absences successives d’Andreï Ostrikov (commotion), Léandro Cedaro (raisons personnelles) ou Aston Fortuin (commotion), alors que Baptiste Hézard n’a pas encore disputé la moindre minute cette saison.
Résultat, après deux petites entrées en jeu contre Agen et Massy, le joueur passé par Castres (2013-2016) et Narbonne (2016-2018) avant de rejoindre les jaune et noir va enchaîner une troisième titularisation de rang, ce vendredi soir…
Résultat, après deux petites entrées en jeu contre Agen et Massy, le joueur passé par Castres (2013-2016) et Narbonne (2016-2018) avant de rejoindre les jaune et noir va enchaîner une troisième titularisation de rang, ce vendredi soir face à Nevers. « C’est quelqu’un qui a énormément d’activité et je préfère l’avoir dans notre équipe qu’en face, sourit Patrick Milhet, le manager du Stade Montois. Il monte en puissance, il prend de la maturité et de l’expérience et c’est un joueur qui maîtrise le poste. »
« C’est un joueur qui met beaucoup d’engagement dans tout ce qu’il fait, qui est très présent défensivement et offensivement et avec un état d’esprit irréprochable, poursuit Julien Tastet, l’entraîneur des avants montois. Il y a parfois un excès d’enthousiasme et de générosité qu’il doit apprendre à canaliser pour éviter certaines fautes, mais c’est quelqu’un d’insouciant, qui ne se pose pas trop de questions, qui amène beaucoup d’énergie. »
Sa première titularisation contre Colomiers a notamment impressionné, omniprésent dans les rucks et avec plusieurs grosses percées plein axe, qui ont mis à mal les Columérins (25-9). Il faut dire que le deuxième ligne (1,96 m, 107 kg), victime d’une rupture du ligament latéral externe du genou droit lors de la finale de Pro D2 perdue contre Bayonne (49-20) début juin – qui a décidé de ne pas se faire opérer mais d’effectuer de grosses séances de renforcement musculaire – débordait d’envie.
« C’était compliqué de voir les autres partir en vacances alors que moi je devais me soigner, après cette fin de saison difficile (défaite en finale contre Bayonne puis en barrage d’accession contre Perpignan, 16-41, NDLR), raconte le joueur qui avait déjà été éloigné des terrains pour des blessures au coude ou à l’épaule. Mais cela fait partie de la vie de sportif de haut niveau. Il faut se dire qu’on a la chance de se lever pour faire le sport qu’on aime. J’avais évidemment hâte de reprendre et de donner le meilleur de moi-même. Cette première titularisation me tardait. »
D’autant que celui qui a prolongé l’année dernière jusqu’en 2024 avec le Stade Montois se sent renforcé cette saison. « J’ai repris avec un mois d’avance, je n’ai plus de douleur et depuis mon premier entraînement, je n’ai jamais eu besoin d’être strappé au genou, explique le joueur qui veut confirmer sa dernière saison, où il avait compilé 27 feuilles de match, pour 15 titularisations. Je me sens même mieux physiquement sur les jambes et je n’avais pas d’appréhension, si ce n’est d’aider l’équipe à performer pour se relever. »
Cet apport s’est rapidement vu face à Colomiers, notamment sur le terrain. Mais également en dehors. Romain Durand est donc bien revenu au bon moment, car il fait partie de ses animateurs de vestiaires, qui amènent de la bonne humeur. Notamment quand les têtes sont lourdes et que les défaites s’enchaînent.
« ll met beaucoup de cœur dans tout ce qu’il fait, on a besoin de ce genre de joueurs sur le terrain mais aussi en dehors, pour l’extra-sportif, constate Patrick Milhet. C’est quelqu’un de très important dans le groupe. C’est un leader de combat, comme Yann Brethous, il ne se pose pas de question et possède une féroce envie de gagner. Et il transmet cette bonne énergie à tout le monde. »
« C’est un joueur qui n’est pas encore arrivé à son maximum, qui peut encore progresser dans les collisions ou les uns contre uns, mais qui nous fait énormément de bien depuis qu’il est revenu, poursuit Julien Tastet. Il a pris de l’importance dans le groupe car il est proche de l’ensemble des joueurs, n’hésite pas à chambrer et à mettre des pièces à tous les mecs. Il amène de l’enthousiasme et de la gaieté et ça a fait du bien dans une période où on perdait. Cela a permis aux autres de relever la tête et il a ramené quelques sourires aux entraînements. »
Les jaune et noir espèrent maintenant retrouver une dynamique de victoires, pour que, dans le sillage du combattant Romain Durand, ces sourires perdurent désormais bien au-delà des entraînements.

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