Le manager de la Section paloise, Sébastien Piqueronies, avait décidé de rejoindre la région toulonnaise sans revenir dans le Béarn après le dernier match de Challenge Cup à Parme. Il espérait ainsi bénéficier pouvoir travailler plus alors que son équipe n'a plus gagné en Top 14 depuis fin novembre. 
Comment s’est passé ce stage dans les alentours de Toulon ?
Nous avons profité simplement d’un calendrier qui nous amenait à jouer deux fois consécutivement à l’est. On s’est dit que plutôt que d’occuper du temps à se déplacer, il valait mieux occuper du temps à travailler. Ça nous permet d’avoir deux jours de vie commune et de travail à la place de deux jours consacrés aux déplacements. C’est une volonté d’optimiser le temps et de travailler plus. Quand nous avons programmé ce stage, nous n’étions pas dans cette situation délicate, mais au regard de celle-ci c’est une chance de pouvoir travailler plus.
Cela permet aussi de resserrer le groupe avec du temps en commun…
C’est habituel dans notre construction de la saison puisque nous avions fait un stage à Soustons l’année dernière à la même époque. Il est planifié d’avoir un temps de vie commune au mois de janvier, d’avoir une expérience collaborative intéressante à un moment important de la saison. Le hasard a voulu que ça tombe entre deux déplacements dans la même zone. Nous avons profité de cette opportunité pour nous demander s’il était judicieux de revenir chez nous, avec ce que ça entraîne en perte d’énergie et en coût de mettre en place quatre trajets. Et ça colle bien à ce que nous avons besoin en ce moment : travailler plus car nous avons besoin de faire évoluer notre rugby. C’est notre unique ambition, pour ne pas dire obsession. Il est donc important de pouvoir grignoter le moindre temps que l’on peut avoir pour travailler.
Avec l’espoir que ça fonctionne dès ce week-end à Toulon, comme la saison dernière avant la réception de Clermont ?
Nous sommes aussi lucides. Je ne connais pas les statistiques mais je crois que la Section n’a plus gagné à Toulon depuis 2006. On connaît le budget, l’effectif et l’ambition de Toulon. C’est un duel déséquilibré mais on est intéressé par notre jeu, le faire évoluer. Ce sera notre évaluation de ce samedi, peu importe l’adversité.
Quels sont les points forts de cette équipe de Toulon ?
Toulon s’appuie sur une conquête impressionnante, avec une densité sur le jeu d’avants qui nous a fait très mal au match aller. J’en souffre rien qu’en le disant. Toulon lance parfaitement le jeu sur mêlée avec de nombreux talents offensifs derrière. C’est tout simplement une grande équipe, avec de grandes ambitions portée par un staff pléthorique et compétent. C’est le grand Toulon. On le sait. On veut jouer dans ce Top 14 avec le luxe de jouer des grandes équipes tous les week-ends.
Quand vous parlez de faire évoluer votre jeu, est-ce pour aller vers plus de pragmatisme ?
Le paradoxe est que l’on vient de réaliser deux matchs où nous avons eu plus de possession, avec plus de ballons à utiliser car nous arrivons à un peu mieux le tenir. Le système des vases communicants fait que nous sommes moins réalistes. On marque moins ou peu quand nous sommes proches des lignes. Notre obsession est d’arriver à garder cette utilisation, à garder cette capacité à lancer fort le jeu et à garder le ballon mais en étant efficaces, réalistes et opportunistes. Il n’y a que lorsque nous arriverons à équilibrer les deux que nous arriverons à réaliser des performances. Il n’y a que ce que l’on fait aux entraînements, en réunion et en vidéo qui nous permettra de progresser sur notre rugby. On bosse comme des chiens et on comptera après.
L’arrivée de Joe Simmonds l'été prochain, les prolongations de contrat de Dan Robson et Émilien Gailleton sont des signes forts qui peuvent permettre de relancer une dynamique…
Le projet est vivant, toujours alimenté, et nous sommes certains de la direction. Il faut maintenant que nous traversons les onze dernières étapes du Top 14 avec le plus de qualité dans notre jeu pour mériter de prendre des points. Le fait qu’il y ait une vision, que le projet soit alimenté est une très bonne chose. Maintenant, place à l’urgence du très court terme.
u270dufe0f ??????? ????????? ? 2️⃣0️⃣2️⃣6️⃣

ud83cudfc9 Déjà engagé jusqu’en 2024, notre jeune centre a prolongé de deux saisons supplémentaires jusqu’en 2026 ud83dudc49 https://t.co/gSWTTEdQlB#HonhaSection pic.twitter.com/1FFe8tgNsU
Dans quel état d’esprit se trouvent vos troupes dans cette période difficile ?
Les troupes sont marquées depuis l’élimination de dimanche en Challenge Cup. Ça tenait à cœur à tout le groupe de se qualifier. Le groupe est déçu et veut rayonner différemment. La frustration est grande mais la seule façon de l’évacuer ou de la surpasser est de travailler plus en étant persuadé que des performances vont arriver. La clé, avant de rêver à certaines performances, est de maîtriser le temps présent en travaillant plus.
Pour approfondir

source

Catégorisé: