LE FIL INFO

ARL : Comment avez-vous vécu le départ de Christophe Urios ? Êtes-vous satisfait ?

Matthieu Jalibert : Oui et non. Je l’ai appris depuis Marcoussis en étant un peu éloigné de tout ça. Le président a pris la décision en pensant que c’était la meilleure solution pour le club et pour que l’équipe puisse repartir sur une meilleure dynamique au vu des résultats de ce début d’année. Nous les joueurs devons nous adapter et trouver la meilleure organisation pour performer le plus rapidement possible, le plus important ce sont les résultats.

Comment avez-vous retrouvé l’UBB, à votre retour de Marcoussis ?

J’ai retrouvé l’équipe dans une ambiance plutôt bonne, le groupe est soudé. On a envie de repartir de l’avant. Ce qui était compliqué, c’était de savoir comment on allait s’organiser au niveau du staff. Finalement, ça ne change pas grand-chose puisque ce sont les coachs qui s’occupaient des entraînements rugby qui prennent le relais (Julien Laïrle et Frédéric Charrier). On n’a plus Christophe à la tête mais on garde un staff de qualité, ce qui nous permet de travailler sereinement pour préparer les futures échéances.


Vous retournez à Perpignan cinq mois après cette défaite et les mots de Christophe Urios à votre égard. Depuis cet épisode, y avait-il une rupture entre le groupe et le manager ?


Non, je ne pense pas. Il y a eu cette histoire, vous en avez d’ailleurs fait des « caisses ». Mais il n’y avait pas de fracture entre le groupe et le staff, bien au contraire. La réaction qu’on avait eue la semaine d’après face au Racing avait prouvé le contraire. On sait ce qui nous attend à Perpignan. On a appris pour le savoir la saison dernière. On va retrouver une équipe en difficulté qui va saisir une opportunité face à nous qui sommes aussi en difficulté. On s’attend à un gros match avec de l’intensité, on veut retrouver du collectif et du lien dans notre équipe et on veut enclencher une bonne dynamique, il faut qu’on reste soudés. 

Vous attendiez-vous à ce que Frédéric Charrier, proche de Christophe Urios, termine la saison ?

C’est vrai qu’il a l’habitude de travailler avec Christophe depuis longtemps. Mais Fred a aussi des objectifs personnels. Comme nous les joueurs, il doit s’adapter à cette situation. On ne sait pas ce qu’il fera à la fin de la saison mais on en a parlé ensemble : on a sept mois pour finir une mission tous ensemble. C’est pour ça qu’il reste, il apprécie les joueurs, la qualité du groupe. On doit bien finir tous ensemble, il faut continuer à travailler dur. 


Cet électrochoc peut-il modifier le sens de votre saison ?
Le président a pris cette décision en ce sens, pour relancer une dynamique. Parfois ça marche, parfois non. En tout cas, on est conscients de ce qu’on a à faire. Il faut qu’on prenne nos responsabilités. Je crois en ce groupe, je crois en cette équipe. J’espère que ça va basculer dans du positif.

Capture d’écran 2022-11-11 à 15.40.41.png (7.61 MB)

On parle beaucoup de votre avenir. Le départ de Christophe Urios peut-il peser dans votre décision ?
Non car je n’ai jamais lié mon avenir à un manager, je n’ai jamais fonctionné comme ça. J’ai lu beaucoup de choses dans la presse comme quoi tout était fait pour que je reste à l’UBB. Mais pour moi, que Christophe reste ou s’en aille, ça ne changera pas forcément grand-chose.

Il y a une part d’incertitude sur votre avenir ?
Non, pas du tout. Ce n’est pas parce que Christophe est parti que je vais partir. Ou que je vais rester. Je suis en contrat jusqu’en 2025.

Cette tournée d’automne avec le XV de France vous a-t-elle remis pleinement en confiance ?
Ça ne vous a pas échappé, j’ai connu un début de saison un peu compliqué. Ça n’allait pas forcément bien physiquement. J’avais besoin de retrouver le rythme. Les deux trois derniers matchs avec l’UBB étaient plutôt positifs. J’ai continué sur cette lancée en équipe de France, en essayant de faire ce que je sais faire de mieux en tant que « finisseur ». Quand on fait des bons matchs, forcément, ça donne confiance. Ça montre qu’on n’a pas tout perdu et on revient en club reboosté avec l’envie d’apporter quelque chose au groupe.

DSC04880.JPG (12.44 MB)

Suite au départ du manager, les joueurs se retrouvent un peu plus en première ligne. Vous êtes-vous organisé différemment ?
Non. Quand il y a Christophe (Urios) en tant que manager il y a beaucoup de pression qui est mise sur le groupe pour essayer de performer et il y a des tendances à se relâcher. Julien (Laïrle) et Fred (Charrier) vont essayer de gérer au max ce qu’ils peuvent faire mais c’est aussi à nous, les joueurs, les leaders de prendre nos responsabilités pour monter en régime et tout faire pour que ce ne soit pas une année de transition. Parce que ça, c’est hors de question. Pour avoir discuté avec les joueurs, on est tous sur la même longueur d’onde. Nous sommes ambitieux et on a toujours envie d’aller chercher des choses importantes pour le club. On est pas là pour finir la saison comme ça, nous sommes ambitieux et nous sommes pas dans l’optique de se dire que le manager n’est plus là, on fait ce qu’on veut.

Les deux matches à venir, à Perpignan et face à Brive, peuvent-ils définir les objectifs de la saison de l’UBB ?

Il n’y a plus de match facile, il n’y a plus trop de concurrents pour le maintien ou pour le titre. Ce sont deux tests de caractère par rapport à la situation et l’environnement. On sait que ce sera très compliqué à Perpignan. On y va pour se retrouver en tant que groupe.

[Par Dorian Malvesin © photo ARL – Loic Cousin]

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,