l’essentiel Une jeune maman de 31 ans a été sélectionnée pour participer à la nouvelle saison de la célèbre émission de TF 1 de parcours d'obstacles. Sandra Duluard, qui habite à Saïx près de Castres, sera dans le premier "prime" samedi soir.
Elle a d’abord cru à une blague. Sandra Duluard, une jeune mère de famille tarnaise de 31 ans, a été démarchée pour participer à la nouvelle saison de « Ninja warrior, le parcours des héros » qui débute samedi soir sur TF1. Et cette fan de l’émission « depuis toute petite » participe justement à ce premier prime de cette 7e édition diffusé à 21 h 10.
C’est via son compte Instagram que Sandra, qui habite à Saïx près de Castres, a été contactée en décembre 2021 par une « casteuse » de l’émission qui voit des concurrents essayer de surmonter un parcours d’obstacles réputé infranchissable. La chercheuse de têtes a dû être séduite par les nombreuses photos où l’on voit la jeune femme assouvir sa passion du sport en pratiquant le rugby, la course à pied, le crossfit ou encore le cross training.
« J’ai d’abord pensé que le message était un fake », sourit Sandra arrivée dans le sud du Tarn il y a 2 ans pour suivre son compagnon militaire au 8e RPIMa. Mais son interlocutrice lui prouve le sérieux de sa démarche. « Je venais d’accoucher par césarienne. Je n’avais pas le niveau mais j’ai postulé sans trop y croire », continue celle qui est aussi militaire, affectée au 14e Régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste de Toulouse.
Mais en janvier dernier, cette maman d’un petit garçon aujourd’hui âgé de 21 mois reçoit un appel : elle est convoquée pour des sélections à Paris. Ses capacités physiques et son savoir-être sont testés. « Cela s’est bien passé, je suis à l’aise dans les milieux sportifs », raconte la jeune femme qui a vaincu sa timidité maladive quand elle était petite en prenant confiance en elle grâce à l’armée et sa nouvelle vie de maman. Mais aussi par le sport qui a toujours bercé sa vie. « Quand j’étais jeune, je voulais faire prof d’EPS ou militaire alors que personne de la famille n’était dans l’armée. Mais comme je ne me sentais pas capable de passer les oraux du Capes avec ma timidité, je me suis tournée vers l’armée après avoir convaincu ma mère », raconte en souriant Sandra originaire de la Sarthe mais qui a vécu longtemps à Montauban.
Et après avoir exercé les fonctions de génie combat et radiographiste, elle est devenue éducateur physique, militaire et sportif au sein de l’armée, arrivant donc à ses fins de façon détournée. Parce que si cette championne de France de rugby à 7, qui a fait partie de l’équipe de France militaire et qui a évolué à Montauban, Rennes, Suresnes, au Racing et maintenant à Labruguière au gré de ses affectations dans différents régiments, a su vaincre sa timidité c’est d’abord grâce à son mental d’acier.
Une volonté de fer qui lui a permis de relever le défi de « Ninja warrior » lors du tournage à Cannes en mars dernier dans des conditions compliquées. « C’est en pleine nuit et il pleuvait, il y avait du vent, et il faisait froid, une des pires saisons en termes de météo, raconte Sandra qui comme les autres concurrents a découvert le parcours au dernier moment, sans pouvoir s’entraîner dessus avant. J’ai toujours aimé les parcours d’obstacles. D’ailleurs je suis en train d’en construire un pour mon fils à la maison. Cela va vite, c’est explosif, un peu comme le rugby à 7 ».
Alors pour compenser son manque d’entraînement lié à sa sortie de grossesse, cette adepte du parachutisme et de la moto a misé sur la stratégie plutôt que le physique. « J’ai analysé le parcours par rapport à mon état de forme, explique celle qui était la plus âgée sur ce prime présenté par l’incontournable trio Denis Brogniart, Christophe Beaugrand et Iris Mittenaere. J’étais entourée de crossfiteurs, de gens qui font du Parkour. En tant que rugbywoman et jeune maman qui a la trentaine. Je me demandais ce que je faisais là ! Mais j’ai fait des choses que je ne me savais pas capable de faire ». Elle n’en dira pas plus. Sa prestation est à découvrir samedi soir.
Mais cette participation restera pour Sandra « une expérience incroyable ». « Cela a été un rêve de gosse et j’ai découvert le milieu de la télé et l’envers du décor, se souvient celle qui petite se cachait pour ne pas être sur les photos et qui s’est retrouvée dans la lumière. Cela m’a redonné confiance. Parce qu’après ma grossesse, j’avais pris un gros coup au moral pensant que je ne retrouverais jamais mon niveau alors que dans mon métier en tant que femme il faut toujours prouver ».
Sandra Duluard prépare déjà sa reconversion après sa carrière de militaire. Elle a pour projet de créer une salle de parcours d’obstacles divers et variés qui devraient séduire et surprendre les amateurs du genre. Et dans l’idéal, elle souhaiterait l’ouvrir sur Castres.
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