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L’Angleterre entame un nouveau cycle. A quelques mois de la CDM, difficile de savoir dans quel état arrivera cette équipe. Le tournoi est la seule compétition leur permettant de se préparer. Le nouveau staff se focalise probablement sur 2027 mais la RFU ne peut  se permettre de venir en touriste en France. Pour construire les bases d’un bon cycle, le staff doit réinventer cette sélection et redonner le  goût du rugby aux fans anglais. 
La RFU fait les choses en grand pour préparer ce nouveau cycle au sein de la sélection anglaise. Elle a décidé de miser sur des « jeunes » entraineurs qui ont déjà une grande expérience dans ce domaine. La succession de Jones a été l’objet de débats depuis que le sélectionneur australien avait fait savoir qu’il ne prolongerait pas à l’issue la Coupe du monde 2023 en France. A l’époque, quelques noms circulent  pour prendre la suite. Andy Farrell, sélectionneur de l’Irlande et père d’Owen est évoqué. Néanmoins sa prolongation rapide l’été dernier jusqu’en 2025 a mis fin aux rumeurs. Un autre nom ressort, celui de Scott Robertson, entraineur des redoutables Crusaders et à la recherche d’un poste à la tête d’une sélection. Même s’il aimerait mener la sélection de son pays, il n’a jamais caché son envie de découvrir un autre pays. Il y a forcément eu des discussions entre les deux parties mais la volonté de la fédération de revenir à un sélectionneur anglais a probablement freiné les négociations.
Le nom qui est finalement revenu le plus souvent n’est autre que celui de Steve Borthwick. L’ancien second de ligne connaît bien cette équipe puisqu’il a été l’adjoint de Jones entre 2016 et 2020. Il avait même été dans le staff du sélectionneur australien au Japon. Il a alors une solide expérience en sélection. Mais il s’est surtout distingué lors de son arrivée à Leicester. Nommé en tant qu’entraîneur principal, il lance un certain nombre de jeunes comme Freddie Steward,  Guy Porter, Harry Potter, Ollie Chessum et bien d’autres. Une nouvelle génération de Tigres qu’il mène jusqu’à une finale de Challenge Cup en 2021, perdue contre le MHR. Ce n’est que partie remise puisque l’année suivante, il écrase la premiership avec cette jeune équipe. Les Tigers restent invaincus sur les 11 premiers matchs de la saison. Ils finissent la saison régulière avec 20 victoires et 4 défaites. En playoffs, ils éliminent les Saints en demi avant de venir à bout des Saracens en finale grâce à un drop de Burns à la dernière minute du match. Le premier titre de sa carrière au sein de l’un des clubs les plus mythiques Outre-Manche. S’il est un des grands architectes de ce retour au premier plan des Tigers, il ne faut pas oublier le travail de ses adjoints.
L’équipe de Leicester s’est fait connaître pour sa solidité défensive, sa capacité à ne laisser que peu de chances à leurs adversaires d’avancer et de franchir la ligne défensive. La saison dernière, les Tigers n’ont encaissé que 452 points, le plus faible total pour une équipe en premiership. Seuls les Sharks sont en deçà des 500 points parmi les autres concurrents. Ajoutons à cela 52 essais encaissés, contre 60 pour les Saracens, leurs principaux poursuivants. Et cette solidité défensive est due à un homme en particulier, Kevin Sinfield. Son nom ne vous dit probablement rien pourtant il est l’un des joueurs anglais les plus connus dans le rugby à XIII. Joueur des Leeds Rhinos, il a évolué pendant 18 ans dans cette équipe, étant même capitaine de celle-ci. Grand ami de Rob Burrow, il oeuvre Outre-Manche pour récolter des fonds à travers différents défis qu’il se lance pour la recherche contre la maladie de Charcot dont est atteint son ancien coéquipier. Ainsi, il a enchaîné sept marathons en sept jours, lui permettant de récolter plus d’un million de livres. Très engagé face à cette maladie, c’est un homme au grand coeur qui vient soutenir Steve Borthwick dans cette lourde tache. Son nom n’a pas directement été cité pour le poste. En effet, la RFU a longtemps négocié avec les Tigers pour libérer les deux hommes. A un moment, certaines rumeurs ont émis l’idée que seul Borthwick serait libéré. Finalement, la fédération anglaise a payé une grosse somme pour les deux amis. Un choix plutôt logique puisque l’un ne peut pas aller sans l’autre. 
Le dernier grand nom qui vient rejoindre le staff composé de Borthwick, Sinfield et Cockerill, pour le tournoi uniquement, n’est autre que celui de Nick Evans. L’actuel entraîneur de l’attaque des Quins vient apporter son jeu rapide dans cette équipe anglaise qui peine à faire lever les foules ces dernières années. Ancien ouvreur des All-blacks, il s’est parfaitement acclimaté au jeu européen en évoluant presque 10 ans sous la tunique des Harlequins. Son passage en tant qu’entraîneur a été un franc succès. Mentor de Marcus Smith, il a su faire éclore un certain nombre de jeunes talents sur les lignes arrière, permettant aux Quins de remporter le titre de champion en 2021. Des joueurs comme Joe Marchant, Cadan Murley, Tyrone Green, Louis Lynagh, Luke Northmore ou encore Andre Esterhuizen ont enflammé les pelouses d’Angleterre. Il aime produire un jeu rapide. Il n’hésite pas à pousser ses joueurs à relancer à la main. L’année de leur titre, les Harlequins inscrivent 89 essais. En demi-finale, sept essais sont inscrits pour réaliser un énorme comeback après avoir été menés 28/0. En finale 6 nouveaux essais sont ajoutés. Les Quins sont rapidement considérés comme l’équipe la plus joueuse d’Europe et en grande partie grâce à cet homme. Il n’est alors pas surprenant de voir l’ancien ouvreur être plébiscité pour se charger de l’attaque pendant ce tournoi. 
Un staff bouleversé avec des hommes qui ont fait leurs preuves au niveau national. Chacun dans leur domaine, ils vont essayer de transformer cette équipe anglaise devenue fébrile. 
La RFU a nommé trois entraineurs récemment titrés en premiership. Nick Evans en 2021 avec les Quins tandis que Borthwick et Sinfield lui ont succédé la saison suivante. Des entraîneurs qui ont cette culture de la gagne que ce soit en tant que joueur mais aussi entraineur. Mais s’ils ont été nommés c’est aussi pour leur qualité dans leur domaine.
Ils sont peu les fans de rugby qui n’ont pas vu passer au moins une fois sur leur écran la vidéo d’un essai des Quins. Il faut dire que cette ligne arrière a amené un vrai vent de fraicheur. Dans un rugby toujours plus physique, l’équipe londonienne a cherché à apporter de la vitesse dans ce jeu. L’attaque est l’objectif principal. Il est difficile de les empêcher de planter plusieurs essais par match. Pour espérer l’emporter, il faut les restreindre dans leur jeu. Il faut les forcer à jouer frontalement pour éviter que leurs arrières puissent s’exprimer. Dans la plupart des cas, cela ne suffit pas et les équipes repartent avec au moins 4 essais encaissés. Après le départ de Gustard, il a mis en place son propre style changeant considérable les statistiques offensives des Harlequins.
Cette philosophie est de l’initiative de Nick Evans. Son système tourne autour de son jeune apprenti Marcus Smith. Il lui a fait passer un palier important. C’est lui qui dynamise cette équipe. Dès qu’une brèche est ouverte dans la défense, les attaquants tentent de s’y engouffrer. Ils sont toujours plusieurs à attaquer pour être au soutien du porter du ballon. L’objectif est de ne pas aller au sol et tout de suite donner le ballon à celui à côté de soi. Ainsi le ballon continue à vivre et empêche la défense de se replacer. Les Off-load sont la grande marque de fabrique de Nick Evans qui veut que son équipe prenne de vitesse la défense. Dans ce secteur, les Quins ont le deuxième plus gros pourcentage de réussite avec 80% juste derrière les Saracens avec 85%. Par des attaques répétées, l’objectif est de fatiguer les défenses qui sont parfois pris au dépourvues face aux combinaisons des arrières des Quins ainsi que leur vitesse d’exécution. Il aime d’ailleurs préparer ses joueurs à ce genre de séquence où ils ont le momentum et que la défense peine à trouver les solutions. Parfois trop joueur, ils commettent des fautes de mains mais c’est le risque que Nick Evans est prêt à prendre. 
Avec lui, très peu de jeu de dépossession. Il préfère que le ballon circule entre ses joueurs plutôt que de le laisser entre les mains de l’équipe adverse. Il ne faut pas s’attendre à des coups de pied d’occupation à outrance comme on a pu le voir ces dernières années avec  Jones. S’il a été nommé c’est justement pour apporter un oeil nouveau sur le jeu offensif du XV de la rose. Dans cette équipe, il retrouve certains de ses joueurs comme Marcus Smith, Joe Marchant, Cadan Murley ou encore Alex Dombrandt. Des joueurs qui correspondent parfaitement à ce système. Même si tous ne seront pas sur la feuille, il trouvera dans la liste des joueurs capables de correspondre à son jeu. Tuilagi est capable d’être la force de frappe de cette équipe en 12 qui viendra enfoncer la défense, permettant de faire avancer son équipe. OHC ou encore Freeman sont des ailiers dynamiques qui devraient prendre du plaisir à évoluer sous les ordres de Nick Evans. Pour la charnière, Jack van Poortvliet devrait avoir les préférences de Borthwick si le XV de la rose cherche à jouer rapide. Ben Youngs sera privilégié plutôt pour temporiser.  Owen Farrell a les faveurs de Borthwick qui lui a redonné le capitanat. Moins dynamique que Smith, il va devoir essayer de suivre ce jeu rapide. C’est la lourde tâche qui l’attend. Enfin Freddie Steward devrait retrouver un rôle de relanceur qu’il affectionne. Des promesses offensives même s’il faut attendre de voir si les joueurs suivront ce rythme. 
La pression sera aussi sur la mêlée. Adam Jones, entraîneur dans ce secteur chez les Quins, explique que la qualité du pack dans ce secteur permet à Evans de développer son style de jeu: « Comme le disent les Français, « Pas de mêlée, pas de victoire ». Si vous jouez à 100% avec un ballon de mêlée, ou à 90%, cela donne aux arrières de jouer et de planifier. C’est plus facile pour Snapper (Surnom de Nick Evans lié à sa passion pour la pêche) quand il sait que nous allons gagner le ballon. C’est plus difficile qu’il n’y paraît d’avoir une bonne mêlée, mais avoir une plateforme solide est la clé » (Adam Jones aux Times). Cockerill sait désormais ce qui lui reste à faire pour ramener la mêlée du XV de la rose dans les standards qui étaient les siens dans le passé. Il utilise une méthode de travail particulière pour permettre à ses joueurs d’apprendre à lire le jeu face à eux. L’objectif est de rechercher le moindre espace dans lequel ils peuvent s’engouffrer et aller vers l’en but : « C’est du rugby tête-à-tête. Les équipes entrent et sortent et c’est épuisant. Vous faites environ 90 secondes à deux minutes au milieu avant d’échanger. C’est identifier l’espace et les inadéquations. En tant qu’ailier, s’il y a un trois contre trois, mais que deux viennent ensemble contre moi, Joe Marchant et Josh Bassett, nous prenons cela à chaque fois. C’est un décalage, nous pouvons sortir d’un jouer et créer un trois en deux. Ce sont des petites choses comme ça, apprendre à pouvoir scanner (regarder rapidement à gauche et à droite), identifier l’espace et l’appeler quand il est ouvert » ( Cadan Murley aux Times). Le niveau international laisse moins d’espace mais nul doute que Nick Evans s’adaptera.
De l’autre côté, en défense, le travail de Sinfield est immense. Il doit faire de cette équipe le mur qu’elle a pu être par le passé. Un travail de longue haleine pour l’ancien joueur de rugby à XIII mais il a su s’inspirer des meilleurs. Avant de signer à Leicester, il a appelé un autre spécialiste de la défense que le XV de France connaît bien en la personne de Shaun Edwards:  » Kevin Sinfield m’a téléphoné pour quelques conseils avant de passer au rugby à XV il y a deux ans et j’ai toujours su qu’il serait un succès. Nous avons eu trois ou quatre conversations et il m’a parlé de son opportunité de travailler avec Steve Borthwick à Leicester. Ce sur quoi vous travaillez dans le rugby, ce sont vos compétences individuelles, comme lancer un mannequin, comment passer la main, comment battre quelqu’un en tête-à-tête. Dans le XV, vous devez vous familiariser avec des choses comme la mêlée et l’alignement » (Shaun Edwards).
Kevin Sinfield est attaché à la technique. Ses joueurs doivent être forts en un contre un et ne jamais se faire prendre. Que ce soit les avants ou les arrières, ils vont avoir du travail pour ne pas laisser l’attaque avancer. Habitué à des arrières qui n’hésitent pas à donner de leur personne, il va devoir transposer ça au sein du XV de la rose. Le combat s’annonce rude pour passer cette défense d’autant qu’il va avoir le soutien de bons gratteurs  comme Ben Curry, Ben Earl ou encore Alex Dombrandt qui aiment mettre les mains sur le ballon dans les ruck. Son travail va surtout être chez les 3/4 qui vont devoir travailler dans ce domaine défensif. Sinfield a déjà annoncé vouloir travailler la technique de plaquage de Farrell qui est particulièrement critiqué dans ce domaine:  » Je pense que dans tout le sport, nous savons que nous devons changer. Owen accepte pleinement qu’il doit changer et est prêt à y travailler extrêmement dur. Owen comprend ses responsabilités. C’est un excellent message pour nos jeunes joueurs. Il veut tacler. Le défi – à travers l’équipe – est de s’assurer que nous de franchissons pas cette ligne » (Kevin Sinfield aux Times). Même s’il veut que chaque joueur soit fort sur l’homme, il n’oublie pas que la défense est un travail d’équipe. Il veut donc impliquer l’ensemble des joueurs dans ce projet. Il faut un véritable bloc qui coopère, communique pour ne pas laisser l’équipe se faire prendre:  » La défense est l’activité d’équipe ultime à laquelle tout le monde doit adhérer. Il s’agir de s’entraider, il s’agit d’altruisme. Et c’est Kevin. Il inspire par l’altruisme (Jamie Peacock aux Times).
L’objectif est d’avoir une équipe qui donne tout sur un terrain. Le combat risque d’être physique mais cela ne suffit pas. Sous Jones ce combat physique existait déjà. Ce que Sinfield veut apporter c’est de l’intelligence dans ce domaine. Il faut être agressif tout en évitant les fautes et c’est ce qu’il cherche à apporter à cette équipe:  » Nous voulons une équipe physique et qui se bat mais nous voulons jouer juste. Nous voulons 15 joueurs sur le terrain. Nous acceptons que nous ne pourrons pas changer nos habitudes du jour au lendemain, mais nous allons commencer à essayer de les changer dès le premier jour  » (Kevin Sinfield). C’est un vrai meneur d’hommes que les joueurs écoutent et suivent. Ils font alors les efforts nécessaires pour respecter la tactique. Ils s’impliquent énormément dans le jeu qu’il propose et c’est probablement ce discours qui a marché aux Tigers:  » C’est un entraîneur relationnel que les gens ne veulent pas laisser tomber. Ils veulent rendre fier » (Richard Wigglesworth).
Un entraîneur avec seulement une année et demie d’expérience dans le rugby à XV mais qui a déjà tout prouvé. Il se retrouve avec l’homme qui a fait appel à lui aux Tigers. Il est dans les meilleures conditions pour développer son jeu.
Deux adjoints dont le travail spécifique est long à transposer dans ce XV de la rose. Borthwick aura la lourde tâche de s’occuper de la tactique. Avec Leicester, il a su alterner entre un jeu parfois porté sous l’attaque et d’autres fois plus conservateur avec un jeu physique où les avants faisaient l’essentiel du travail. Ce qui est sur c’est qu’il va apporter une nouvelle vision de jeu, plus moderne que Jones. Reconnu par ses pairs depuis plusieurs saisons, il est fort d’une grosse vision de jeu qu’il a engrangé tout au long de sa carrière: « Borthwick is an extremely good technical coach and there are few better people to learn the intricacies of the game from than him. A l’instar de Nick Evans, Steve Borthwick est attaché aux statistiques pour construire son équipe. Les données proviennent de l’entreprise Oval Insights. Cela lui permet d’avoir des informations sur les joueurs qui lui permet ensuite de choisir ses joueurs et d’y adapter son style. Un autre meneur d’hommes qui inspire le respect par son expérience en tant que joueur. Il est aussi un ancien adjoint de Jones qui lui permet de retrouver certains cadres. Ils savent comment il travaille et le style qu’il prône. Un moyen de faciliter son adaptation.
C’est lui qui aura la main sur le plan de jeu. Même s’il ne peut pas tout changer en une année, il a la pression de lancer son mandat qui devrait avoir pour objectif la CDM 2027. Il tentera surement de ramener les fans derrière leur équipe nationale, ce qui reste le principal objectif. 
Le XV de la rose a déçu ces dernières saisons. Au-delà des résultats compliqués, le jeu a été critiqué par les observateurs. Que ce soit offensivement ou défensivement, Eddie Jones n’a pas sur apporter un nouveau souffle malgré les changements dans les joueurs. Avec une jeune génération aussi talentueuse, les résultats du XV de la rose apparaissaient comme du gâchis. 
Lors du dernier tournoi, le XV de la rose n’est parvenu qu’à inscrire 8 essais, seule l’Italie fait pire. On peut continuer dans ce sens avec seulement 71 franchissements, le pire total de toutes les nations. L’attaque n’a jamais trouvé son rythme avec l’association Marcus Smith / Owen Farrell qui n’a convaincu personne. Les joueurs étaient arrêtés et sans rythme. Très peu d’alternance proposée ce qui en faisait une équipe prévisible. Le nouveau staff a l’objectif de changer cela et de faire revenir les fans derrière leur équipe.
Cette équipe doit reconquérir le coeur de ses fans. Dans une période où les clubs sont financièrement en difficultés, le rugby anglais a besoin de chercher des nouveaux fans et de faire revenir les anciens qui ne se retrouvaient plus dans le jeu produit ces dernières saisons. Certains ont aussi tourné le dos à cette équipe après les critiques du sélectionneur australien sur les anglais. L’été dernier, il avait critiqué le système des écoles privées en Angleterre, qui a probablement été la goute de trop pour certains au sein de la RFU. Avec deux entraîneurs anglais et un Néo-Zélandais, habitué à ce sytème depuis longtemps, la RFU semble vouloir rapprocher son équipe nationale de ses supporters:  » C’est un anglais incroyablement fier. Il sera incroyablement fier d’entraîner le pays et les joueurs le ressentiront » (Richard Wigglesworth). Avec Sinfield, ils vont essayer d’amener cette passion anglaise au sein du groupe. L’idée est de jouer pour 55 millions de fans. Une équipe à l’image de sa nation. C’est la lourde tâche qui les attend. Une sélection qui fonctionne et qui fait lever les foules, permet de mettre en lumière son championnat domestique. La premiership a besoin de ce succès anglais.
Ils vont essayer de faire changer l’état d’esprit au sein du vestiaire. Beaucoup de critiques ont émergé sur la gestion humaine d’Eddie Jones. Il a parfois été critiqué pour ne pas forcément prendre en compte les critiques et les remarques de ces joueurs, privilégiant son plan de jeu même s’il ne correspondait pas forcément avec les qualités de ses leaders. Il faut recréer un groupe avec des joueurs qui ont souvent été laissé de côté par Jones. Ils vont découvrir la scène internationale. Le nouveau staff doit recréer une synergie entre eux :  » C’est vraiment, vraiment important pour moi d’être aux côtés de quelqu’un qui se bat comme il se bat et se soucie comme il se soucie. Nous devons apporter les deux à cette équipe. Vous pensez à la plupart des bonnes unités familiales, vous vous battez les uns pour les autres et vous vous souciez les uns des autres  » (Kevin Sinfield). Pour cela il faudra aussi avoir des leaders. Pour l’instant, Owen Farrell est annoncé comme le capitaine, suppléé par Ellis Genge et Courtney Lawes.  Trois joueurs qui ont l’habitude d’être des leader, le pilier ayant été capitaine des Tigers lors de leur dernier titre avant de partir pour Bristol. Des joueurs qui vont être chargés de guider les plus jeunes. Ils devront mettre cette équipe sur l’avancée lorsqu’elle sera dominée. Kevin Sinfield attend beaucoup d’eux d’autant que pour Farrell et Lawes, c’est possiblement la dernière Coupe du Monde qu’ils disputeront. 
Kevin Sinfield a mentionné les qualités de chacun lors d’une interview aux Times:  » J’espère que l’équipe de direction va grandir. Je ne peux pas penser à un trio fort pour être au coeur de votre groupe. La façon dont Courtney influence ceux qui l’entourent – pas par ce qu’il dit, mais il est contagieux. Si quelqu’un joue sept sur dix et que Courtney est à côté d’eux, vous obtenez soudainement un huit ou un neuf. C’est une qualité incroyable. Ellis est un être humain merveilleux. J’ai vraiment apprécié travailler avec lui. Il a tout ce que vous voulez d’un premier rang mais il a un côté plus doux et se soucis du groupe et de ce qu’il fait. Owen est tellement motivé et veut travailler si dur à son jeu. Je pense que les trois se complètent très bien et seront très importants pour nous. Je ne peux pas le comparer à moi car je ne le connais pas encore assez bien. Il est désespéré de bien pour l’Angleterre, de bien jouer et excité par ce qui va arriver  » (Kevin Sinfield). C’est important pour cette équipe de retrouver une certaine cohésion, une sérénité dans le jeu. C’est autour d’eux qu’un groupe homogène doit se créer.
Le XV de la rose ne peut pas tomber plus bas. L’année que les fans anglais viennent de passer a probablement été la plus dur depuis très longtemps. Ce nouveau staff apporte un vent de fraicheur. Mais ils n’ont encore rien prouvé sur le terrain. Ils devront faire leurs preuves lors de ce tournoi qui s’annonce important dans l’optique de la Coupe du monde 2023. Si l’objectif reste de préparer les jeunes et de démarrer un nouveau cycle en vue de 2027, le XV de la rose ne viendra pas en touriste.
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