Tout est prévu pour le Stade Toulousain. Le plus grand pourvoyeur du quinze de France ne pouvait pas passer à côté de ce quart de finale de Coupe du monde de football pour lequel la France va affronter l’Angleterre. Alors, même en déplacement à Limerick, en Irlande, pour y affronter le Munster (dimanche 16h15), samedi soir, les Toulousains seront devant la télé à leur hôtel. “On s’est organisé en terme de timing pour donner la possibilité facultative, mais très conseillée de vivre cet événement, dit le manager Ugo Mola. On a créé notre timing autour de cet évènement. France-Angleterre reste un classico pour nous”.
>> Equipe de France: les infos EN DIRECT
Entre le dernier entraînement de veille de match et le dîner, à 19h heure locale, les Bleus de la balle ovale seront au soutien des bleus du ballon rond. Avec une affiche qui leur parle, selon le capitaine du XV de France, Antoine Dupont : “C’est une tradition pour nous, les fans de rugby. Quand on était petits devant notre télé, on a tous des souvenirs de France-Angleterre mémorables. Et toujours avec ce jeu médiatique autour de l’évènement, de cette rivalité ancestrale. Ça fait plutôt partie des traditions du rugby et là, on le retrouve avec le foot”.
>> Coupe du monde 2022: les infos EN DIRECT
A la différence près que si les footballeurs se rencontrent pour la première fois en phases finales de Coupe du monde, les rugbymen se croisent au moins une fois chaque année lors du Tournoi des VI Nations. Au moment du bilan, ce sont 109 confrontations qui ont eu lieu entre les deux pays, avec un net avantage en faveur des Anglais (60 victoires contre 42 pour les Français et 7 nuls). La rivalité est donc entretenue. Et elle se diffuse dans les clubs. Si avec Toulouse, le 3e ligne Jack Willis (5 sélections avec l’équipe d’Angleterre), à peine arrivé en provenance des Wasps, se sentira isolé à Limerick au milieu de ses coéquipiers, du côté de Montpellier, on se toise depuis plusieurs jours. Zach Mercer, Anglais élu meilleur joueur du Top 14 de la saison dernière, n’hésite pas à lancer des piques.
En retour, il doit esquiver celles de ses coéquipiers Louis Foursans et Thomas Darmon. D’ailleurs, Mercer a embarqué ce dernier dans un pari autour du quart de finale : “Si l’Angleterre gagne, il devra porter le maillot de l’Angleterre lundi. Si c’est la France, c’est à moi de mettre un maillot français” annonce-t-il. On surveillera donc leur arrivée en début de semaine mais entre deux sourires, on sent poindre un gentil antagonisme… “On aime bien les chambrer, surtout quand on les bat, sourit Foursans. C’est vieux, on ne s’aime pas trop. En tout cas, on se chambre bien. Sur le terrain, on ne s’aime pas, en dehors, on s’aime. C’est pour ça qu’il y a souvent des petits chambrages mais gentils”.
Attention, les rugbymen souhaitent prévenir leurs homologues footballeurs. L’Anglais qui gagne peut s’avérer redoutable. Yannick Nyanga, ancien international (46 sélections) et grand fan de foot le sait bien : “Ils ont un art de manier le sarcasme qui est particulier. Donc il vaut mieux gagner car quand on perd face à eux, l’Anglais peut vite devenir condescendant. Il y a beaucoup de joueurs français qui jouent ou ont joué en Angleterre, ils connaissent ça. Donc au-delà du fait que c’est un quart de finale de Coupe du monde et qu’il faut le gagner, face aux Anglais, on est toujours mieux quand on gagne”. On ne souhaite pas à Hugo Lloris le “sorry, good game” qu’assénait après ses victoires le capitaine du quinze de la Rose Will Carling dans les années 90 en serrant la main aux Français à la fin du match, sourire aux lèvres. Tout de même, Harry Kane n’oserait pas… hein? 
France-Angleterre: habitués du "Crunch", les rugbymen derrière les Bleus

© Copyright 2006-2020 BFMTV.com. Tous droits réservés. Site édité par NextInteractive

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,