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Eliminée en coupe d’Europe, l’Union Bordeaux-Bègles va vite devoir se remobiliser en Top 14 et réussir à traverser l’hiver sans ses internationaux. Ca passera par un travail de meilleur qualité et la capacité à retrouver des vertus collectives prévient l’entraîneur girondin.
Quatre matches, quatre défaites. Après avoir disputé deux fois coup sur coup les phases finales de la Champions Cup, l’UBB a raté sa campagne européenne dans les grandes largeurs. Elle va devoir se poser les bonnes questions pour ne pas briser la dynamique qu’elle avait réussi à recréer en Top 14 alors que se profilent deux déplacements compliqués à Castres puis au Stade Français.
France Bleu Gironde : votre analyse après cette nouvelle défaite qui vous élimine de la coupe d’Europe ?
Julien Laïrle : On souffre sur cette deuxième mi-temps notamment sur leurs secteurs forts. On savait que cette équipe était très performante sur les ballons portés, on n’a pas réussi à les contrer. Ni dans le secteur aérien. Et on a souffert de la maîtrise de l’occupation du terrain. On est déçu.
“Il ne faut pas que ce soit un coup d’arrêt mais aujourd’hui c’est un coup de warning”
Au regard des saisons précédentes, c’est une régression ?
On a parlé d’une saison qui ne serait pas une saison de transition. Force est de constater qu’en coupe d’Europe on n’a pas réussi à tenir nos engagements, c’est un problème. On aura besoin de faire le point. Il ne faut pas que ce soit un coup d’arrêt mais aujourd’hui c’est un coup de warning. Il va falloir bien faire le bilan de cette coupe d’Europe et savoir comment on veut organiser la suite.
Vous avez peur que ça casse la dynamique que vous aviez relancée en championnat ?
Peur, non. C’est nous qui nous sommes mis dans cette situation. Comme je l’ai dit il y a quelques semaines quand l’équipe gagnait, les joueurs ont la clé. Nous on les accompagne le mieux possible. On a besoin aussi de remettre du travail parce que franchement on vient de faire deux semaines…C’était nul. Aux Sharks, on ne s’est pas entraîné de la semaine, cette semaine on avait une journée d’entraînement, il est tombé 20 centimètres de neige. Attention, ce n’est pas une excuse. Mais mentalement on ne s’est pas bien entraîné et ça c’est la responsabilité du staff. On a une remise en question à avoir parce qu’il faut que nos semaines et nos entraînements soient meilleurs. On voit qu’aujourd’hui, individuellement, on n’est pas au rendez-vous de cette coupe d’Europe.
Les joueurs n’étaient pas assez mobilisés pour la coupe d’Europe ?
On était maître de notre destin. Si on gagnait, on était reversé en Challenge européen. Le Challenge c’est pas mal. Il y a deux ans Montpellier l’a gagné, l’an dernier Lyon l’a gagné. Gagner un titre, ce n’est pas rien. On avait l’ambition d’être reversé en Challenge et on n’a pas su le faire.
“Quand tu fais autant de fautes stupides c’est que tu ne penses pas à l’équipe
Votre avis sur l’indiscipline de votre équipe ?
Catastrophique. Je crois qu’on fait sept cartons en trois matches. Mais c’est le signe que au fil du temps, chacun pense à soi-même. Quand tu fais autant de fautes stupides c’est que tu ne penses pas à l’équipe. Alors est-ce que c’est un manque de concentration, un manque de détermination ? Je ne sais pas, je ne suis pas dans la tête des joueurs et encore moins sur le terrain. Il faut faire le point, dire les choses telles qu’elles sont, on se verra lundi avec les leaders. En Top 14, on a réussi à performer. Le match de Castres et celui du Stade Français donneront la température du travail de la semaine et de l’état d’esprit du groupe pour la suite de la compétition.
Comment expliquer les difficultés des clubs français cette saison en coupe d’Europe ?
Je ne sais pas trop parce que je ne suis pas dans les autres clubs. Nous on a eu la particularité de ce qui s’est passé juste avant la coupe d’Europe (ndlr : l’éviction de Christophe Urios mi-novembre). L’équipe, autour notamment des internationaux, s’était resserrée et avait mis l’accent sur le Top 14. Quand je vois le Stade Toulousain envoyer les espoirs à La Rochelle, prendre 30 points et derrière va performer à Sale, c’est eux qui ont raison… Nous on n’a pas pu le faire. On a cravaché en Top 14 parce qu’il y a quelques mois de ça on était 11ème. On a voulu mettre de la fraîcheur sur la coupe d’Europe. Ce qui nous a fait le plus mal c’est le premier match à Gloucester. Gagner ce match c’était vraiment faisable et ça nous aurait lancé. On prend un coup sur la tête à domicile face aux Sharks. Force est de constater que derrière, on a baissé de pied.
Vous avez relancé des joueurs dont vous allez avoir besoin pendant le Tournoi des Six Nations. Comment les avez-vous trouvés ?
Les 23 joueurs qui étaient couchés aujourd’hui sur la feuille de match, il va falloir qu’ils montent vraiment le niveau. Que nous le staff on leur permette de monter le niveau. On a trop de déchets sur ce match. Le jeu au pied, la lutte aérienne, la conquête des avants, la touche. Et puis ces cartons… La discipline c’est l’envie de se battre pour l’équipe et l’envie de faire un bon rugby pour l’équipe et pas individuellement. Donc ça il faut que ça switche dans les têtes des mecs sur le terrain.

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