Quel jeu prévoyez-vous pour ce Tournoi ? En année de Coupe du monde, faut-il cacher son jeu, innover ? Que comptez-vous faire ?
Notre jeu, c’est surtout qu’on démarre le Six Nations. Au début, on avait dit qu’on voulait gagner des matchs et des compétitions et c’est ce qui nous intéresse. On aborde une compétition qu’on a remporté la saison dernière et plus que défendre notre titre, on veut le remporter à nouveau. Donc c’est le jeu du Tournoi qui nous intéresse. On se penchera sur le jeu pour la Coupe du monde plus tard. Aujourd’hui, on est plus sur ce Six Nations, avec de grands rendez-vous pour nous et notamment trois déplacements. Avec l’Italie qui a fait trembler de grandes nations du rugby, un déplacement en Irlande et en Angleterre. On avait gagné en Irlande il y a deux ans mais dans un stade à huis-clos. On a joué en Angleterre deux fois mais une fois à huis-clos, une fois avec 5.000 personnes. Donc je pense que les contextes seront différents cette saison. Avec les statuts qui auront changé aussi. Ce sera bien de voir comment on se comporte dans ces moments-là. Sans oublier nos deux matchs à Paris avec déjà des guichets fermés pour les deux matchs, contre l’Ecosse et le Pays de Galles, qui seront aussi des matchs difficiles.
Doit-on parler de dépossession, ou de repossession ? Quelle va être votre philosophie ?
C’est toujours notre principe et celui du rugby moderne. Les Néo-Zélandais jouent comme ça depuis longtemps, ils étaient ceux qui jouaient le plus au pied. Et ils profitaient surtout des mauvais jeux au pied de l’adversaire, des situations sous pression ou des turnovers. Quand on est arrivé, on a réfléchi à quel rugby nous correspondait le mieux. Quel était notre ADN et les exigences du rugby international. Et on est parti du principe qu’on est bons quand le jeu est déstructuré, quand on ‘repossède’ le ballon, quand l’équipe adverse est désorganisée. Quand on procède avec les turnovers, les contre-attaque, on excelle là-dedans. Alors comment construire ce jeu-là ? Il y a deux secteurs importants : avoir une grande qualité de jeu au pied et, comme on l’a répété, de décider quand on veut jouer au pied. Ne pas y être obligé. Et surtout notre défense. Depuis que Shaun (Edwards) est arrivé, on a une défense de niveau mondial. On récupère des ballons, les adversaires sont obligés de nous rendre des ballons, sur des collisions, des contacts et donc des turnovers avec les grattages. Soit parce qu’on les met sous pression et qu’ils sont obligés de jouer au pied sous cette pression. Et ils nous redonnent des ballons à utiliser en contre-attaque où on connaît la qualité de nos joueurs, qui excellent là-dedans.
Allons-nous vous voir tenter plus de coups offensivement, notamment par rapport au mois de novembre où votre jeu était plus fermé ?
On est aujourd’hui dans l’alternance. On a fait le bilan du mois de novembre. On savait pourquoi on avait demandé ça aux joueurs. Mais ce qui nous intéresse avant tout, c’est de gagner. Ça, ça ne changera pas pour nous. Donc si, effectivement, il y a des matchs où il faut limiter le jeu pour gagner, on continuera à la faire. Mais après, il est évident que les joueurs doivent s’adapter. Ils l’ont vu. En novembre, la défense des Australiens nous a perturbé. Parce que c’est une équipe qui ne joue quasiment pas au pied et là, à Paris, il y avait plus de dix ans qu’ils n’avaient pas joué autant au pied dans un match. On disait qu’ils ne couvraient pas le fond du terrain et finalement là, ils étaient à trois au fond. Pour tout ça, aujourd’hui, on a sensibilisé nos meneurs de jeu. On leur a montré, on a discuté, on a commencé à travailler. Donc voilà, c’est dans tout ça que l’on doit progresser pour savoir ce que l’équipe adverse nous propose. Puisque maintenant, on voit les équipes changer de stratégie, surtout défensivement, par rapport à notre jeu, à ce qu’on leur propose. Donc effectivement, on l’a dit : notre objectif en attaque est la recherche d’espaces. Et c’est toujours vrai ! Si l’espace est au fond du terrain, on ira toucher le fond du terrain avec du pied parce qu’ils sont en ’14-1′ en défense. S’ils sont en ’12-3′, avec du monde derrière, il est évident que l’espace est sur le premier rideau et là, c’est mieux d’utiliser le ballon. On ne changera pas nos objectifs, mais il faut être en capacité de s’adapter. Je crois que les joueurs l’ont ressenti après novembre et sont revenus déterminés pour évoluer dans ce sens-là.
Il y a le risque d’être décryptés ?
Oui mais ça c’est toujours intéressant. On sait qu’au niveau international, d’une semaine à l’autre, c’est très dur de changer les choses. En seulement une semaine. Mais à partir du moment où une équipe commence à changer les choses, à changer sa façon de défendre, d’attaquer, c’est qu’elle a déjà des soucis. Donc pour nous, c’est un point positif. Et nous, nous sommes en capacité de répondre à toutes les formes de jeu, que ce soit en attaque ou en défense.
On parle beaucoup actuellement des temps de jeu des joueurs, du nombre des matchs, dans quel état sont-ils arrivés ?
Pour ceux qui sont arrivés dimanche, c’est difficile. Ils sortaient d’un gros match avec leur club, on sait l’intensité de ces matchs-là. Mais par contre, ce qui est intéressant pour nous, c’est de voir la fraîcheur mentale dans laquelle ils arrivent. Aujourd’hui, les joueurs rejoignent le rassemblement avec une grosse envie de revenir. C’est tout le temps ce qu’ils nous disent quand on passe les voir, quand on les appelle avant que la liste ne sorte, car c’est ce qu’on a toujours fait aussi, de prévenir les joueurs retenus et non-retenus. Et on sent que pour eux c’est toujours un plaisir de revenir. Donc à la fois ils sont partagés entre la cadence du championnat et de la Champions Cup, ça on le sait, mais, et c’est ce qui nous intéresse, ils ont de la fraîcheur mentale pour se projeter vers une compétition qui est extraordinaire à jouer. 
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