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Pour le Tournoi, Fabien Galthié devrait de nouveau préférer l’ouvreur toulousain à son concurrent bordelais. Un choix qui n’éteint pas les plaidoyers des défenseurs de l’un et de l’autre.
Comme avant chaque échéance du XV de France depuis trois ans, le débat va resurgir. Qui de Romain Ntamack ou Matthieu Jalibert pour porter la tunique bleue floquée du numéro 10 ? Un débat a priori tranché dans l’esprit du sélectionneur, Fabien Galthié, qui, l’automne dernier, alors que le Toulousain revenait de six semaines de convalescence quand le Bordelais se montrait à son avantage avec l’UBB, avait maintenu sa confiance au premier. Le sélectionneur avait même évoqué «l’importance du devoir de mémoire» pour justifier sa préférence. Une préférence marquée, Ntamack ayant débuté 26 de ses 31 sélections quand Jalibert a obtenu la plupart de ses 12 titularisations (en 20 sélections) en l’absence du Toulousain.
Si la question se repose, c’est que Romain Ntamack, peu à son avantage lors de la tournée d’automne, n’a guère rassuré depuis sous le maillot rouge-et-noir. Des prestations sans grand relief pour de rares coups d’éclat. Mais dans une équipe qui gagne, ce qui dit quelque chose sur son influence. À l’inverse Matthieu Jalibert multiplie les gestes de classe, les actions décisives, mais dans une équipe à la peine. Alors ?
On résume Ntamack à un simple gestionnaire, ce qui est réducteur. C’est faux même car il est capable de fulgurances. Et Jalibert ce n’est pas, à l’inverse, un joueur qui ne fait que des fulgurances
«Pfff, c’est compliqué, nous répond Julien Dupuy, ancien demi de mêlée du XV de France (8 sélections) et ex-entraîneur des arrières du RC Toulon. Il faut bien qu’il y en ait un qui commence et l’autre qui rentre. Je les trouve hyper complémentaires en fait. Ils ne sont pas loin l’un de l’autre. On résume Ntamack à un simple gestionnaire, ce qui est réducteur. C’est faux même car il est capable de fulgurances. Et Jalibert ce n’est pas, à l’inverse, un joueur qui ne fait que des fulgurances.»
Denis Charvet prolonge. «C’est dur de choisir. Ce sont deux styles différents. J’adore celui de Jalibert. Il ne rentre pas dans la case du demi d’ouverture classique. C’est un diamant, j’ai rarement vu aussi doué à ce poste. Sur le talent pur, il est au-dessus de Ntamack, estime le consultant de RMC Sport et ancien centre du XV de France. Mais Romain est plus fort dans l’alternance. Le rugby moderne demande une grande maîtrise, de la sobriété et de la précision dans la gestion. Tout ce qui fait la force de Romain. Quand il est en forme, c’est le numéro un dans ce qui fait la spécificité du poste d’ouvreur aujourd’hui.»
Pierre Berbizier abonde. Pour l’ancien sélectionneur des Bleus, il y a deux sortes d’ouvreur. «Je distingue celui qui joue de celui qui fait jouer, explique l’ancien demi de mêlée au Figaro. Romain Ntamack fait en priorité jouer, et bien jouer, son équipe autour de lui. Matthieu Jalibert est plus un soliste capable de fulgurances et d’éclat. Et on ne choisit pas un demi d’ouverture par rapport aux seules qualités individuelles. Et si on parle évolution du poste ces dernières années, Romain allie les deux, la tradition et la modernité.»
Au nom du collectif, Romain Ntamack conserve donc l’avantage. Et devrait continuer à être préféré pour continuer à gagner en maturité, à emmagasiner de l’expérience, individuelle et collective. Le choix serait alors définitivement acté en vue de la Coupe du monde. Logique selon Denis Charvet dans la configuration actuelle. «Il est devant par rapport à la stratégie, au projet de jeu, propres à Fabien Galthié. Un autre sélectionneur aurait peut-être fait le choix inverse.» Et le débat aurait été tout aussi enflammé.
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XV de France : Ntamack-Jalibert, le débat sans fin
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