TOP 14 – Le championnat de France reprend ses droits ce week-end ! L’occasion pour la rédaction de poser les dix questions que tout observateur du Top 14 se pose avant cette nouvelle saison. Une année 2022-23 qui s’annonce riche, avec énormément d’équipes compétitives et un classement qui pourrait être plus étriqué que jamais.
Après avoir réalisé le doublé championnat – coupe d’Europe il y a deux ans, le Stade toulousain n’a pas su se montrer constant la saison dernière. Souffrant notamment des fameux doublons, le club haut-garonnais a eu un peu plus de mal que d’habitude à s’insérer dans le top 6 final et se qualifier pour les joutes d’après-saison. Battu en demi-finale par Castres, Toulouse est cette fois resté sur sa faim et n’a pas soulevé de trophée l’année dernière.
C’est donc revanchards que, cette saison, les hommes d’Ugo Mola vont entamer le championnat. Renforcé par les arrivées d’Arthur Retière, Melvyn Jaminet, Ange Capuozzo ou encore Pierre-Louis Barassi, Toulouse veut maintenant reprendre son titre et pourrait encore s’appuyer sur sa horde d’internationaux pour faire la différence.
Ce n’est un secret pour personne, la fin de saison a laissé des traces à Bordeaux. D’équipe brillante par son entente hors des terrains, l’UBB est maintenant au centre de l’attention après que son vestiaire ait pris feu. Dans cette brouille générale, initiée par les déclarations de Christophe Urios après le match à Perpignan, les Bordelais ont finalement perdu en demi-finale du championnat et ont vu partir un de leurs cadres, Cameron Woki.
Une question se pose alors légitimement à l’orée de cette nouvelle saison : qu’adviendra-t-il de l’UBB dans un futur proche ? Si l’été a été construit de façon à ce que les tensions s’estompent, une série de défaites pourrait logiquement replonger le club dans une sorte de crise, et certaines tensions pourraient réapparaître… Jusqu’à l’implosion ?
Cela fait maintenant plusieurs saisons que la Section paloise alterne le bon et le moins bon. Constamment dans la partie basse du classement depuis sa remontée dans l’élite, il y a maintenant sept ans, Pau est maintenant attendu dans le rang supérieur. Cette saison serait-elle celle qui permettra aux Béarnais de passer un cap, enfin ?
Sur le papier, la mission n’est pas impossible, mais semble tout de même compliquée pour une équipe qui a perdu son maître à jouer, Antoine Hastoy, ou encore un de ses meilleurs joueurs, Giovanni Habel Kuffner. En plus, de nombreuses équipes prétendent au top 6 cette saison dans un championnat de plus en plus relevé. Mais la Section saura-t-elle faire la différence ?
Cela va faire bizarre aux Clermontois, cette saison, lorsqu’ils ne verront pas l’emblématique charnière Parra-Lopez fouler la pelouse du Marcel-Michelin. Partis pour de nouveaux projets, les historiques de l’ASM vont très certainement manquer en Auvergne, tant leur importance dans ce groupe était immense. Afin de les remplacer, Clermont a donc dû recruter à la charnière. Et à l’ouverture, ce sont deux hommes revanchards, Anthony Belleau et Jules Plisson, qui débarquent.
Deux paris puisque les deux internationaux n’ont pas véritablement été sur le devant de la scène ces derniers mois. Tous deux dans un rôle de doublure à Toulon et à La Rochelle, ils viennent à Clermont avec l’ambition de retrouver leurs meilleures sensations. Et si c’était le cas, ces deux paris seraient alors gagnants pour un club en baisse de régime ces dernières saisons. On demande à voir.
Rappelez-vous l’an dernier : Toulon était une équipe à deux vitesses. D’abord au ralenti dans un marasme total, le RCT a ensuite été épatant lors du sprint final, enchaînant les victoires et se replaçant au classement. De club luttant pour le maintien, Toulon est passé à prétendant aux phases finales en seulement quelques mois.
Cette nouvelle dynamique a fait de Toulon l’équipe la plus impressionnante du championnat en fin d’année. À tel point qu’on se demande maintenant si le RCT n’est pas l’épouvantail de ce championnat de France. Parmi les favoris, le Rouge et Noir vont-ils être l’attraction de la saison ?
Cela fait partie des histoires marquantes du rugby français. Quand le Stade rochelais a soulevé son premier trophée majeur, la Champions Cup, en défaisant le terrible Leinster à Marseille. Devenus rois de l’Europe, les Rochelais veulent maintenant dompter le championnat. Ils pourront compter sur un effectif encore renforcé, avec les arrivées d’Hastoy, Tanga, Seuteni ou autre Thomas.
Comme dit précédemment, le championnat est de plus en plus dense, ce qui complique la tâche des hommes de Ronan O’Gara. Pour autant, ils font bel et bien partie des favoris pour le titre et chercheront à coup sûr à conquérir un Brennus tant attendu, après être passé si près ces dernières saisons. Ce pourrait même logiquement être l’objectif principal.
Bayonne a fait fort, cet été, en attirant plusieurs joueurs expérimentés du Top 14. Outre Facundo Bosch et Eneriko Buliruarua, les Bayonnais compteront surtout cette saison sur des cadres du championnat à la charnière : Maxime Machenaud et Camille Lopez. Deux joueurs qui aideront le promu à essayer d’attendre son objectif : celui de se maintenir et de se pérenniser en Top 14.
Déjà éclatant lors des matchs de préparation, Lopez a déjà montré qu’il était le leader de l’attaque bayonnaise. Machenaud, quant à lui, n’a pas encore pu faire ses débuts sous le maillot basque. Blessé à un mollet, il manquera même le début de saison. Il faudra donc un peu patienter pour voir les deux hommes associés, mais cette charnière à de quoi faire rêver tous les fans de l’Aviron.
Le Racing 92 flirte avec le Bouclier de Brennus depuis plusieurs saisons maintenant. Le champion 2016 fait régulièrement partie des favoris pour le titre, mais n’arrive plus à passer un certain cap, malgré ses qualifications pour les phases finales. La génération des Galactiques, qui faisait (et fait encore) saliver sur le papier a montré certaines de ses limites en fin de saison et a pris du plomb dans l’aile.
Encore ambitieux cette année, le Racing 92 arrive peut-être à la fin d’une ère, avec les départs de Teddy Thomas, Teddy Baubigny ou encore Yoan Tanga et la possible évolution à venir de Laurent Travers au sein du club francilien. Alors cette saison est peut-être la dernière chance de ces “Galactiques”.
C’est presque devenu un cliché de dire que Castres est une équipe sous-côtée. Mais pourtant, chaque saison, les Castrais sont les grands oubliés de lorsqu’on évoque les favoris pour le titre en Top 14. Malgré leur grand parcours l’année dernière, les Castrais ont cette saison été les grands oubliés du sondage des entraîneurs, réalisé par Midi Olympique, dans lequel les techniciens donnent leur pronostic pour la saison à venir.
L’histoire récente à souvent donnée raison aux Tarnais qui, même s’ils ne sont jamais au premier plan, arrivent tout de même à performer saison après saison. Cette année, peuvent-ils aller jusqu’au bout et prouver encore une fois qu’ils sont une des équipes les plus sous-côtées du Top 14 ?
Perpignan a eu chaud ! La saison dernière, le club catalan est passé près de la descente. Treizième du championnat, l’USAP s’est seulement sauvé lors du barrage d’accession face à Mont-de-Marsan. Cette saison, les Sang et Or vont encore lutter pour leur maintien, avec un effectif peu changé par rapport à la saison dernière, malgré la perte de leur arrière star Melvyn Jaminet.
Alors que des équipes comme Brive ou Bayonne devraient aussi batailler pour le maintien, Perpignan va devoir cravacher pour, encore une fois, garder sa place dans l’élite. Les Catalans vont-ils encore se faire peur ?
Avant de recevoir le LOU au Stadium municipal, Brive commencera la saison avec sept arrivées pour quinze départs. Rodrigo Bruni, l’une des recrues phares du CAB, ne sera d’ailleurs pas de la partie puisqu’il dispute le Rugby Championship avec l’Argentine. Les Coujoux accusent le coup de plusieurs pertes importantes dans leur paquet d’avants.
À l’intersaison, Kitione Kamikamica, Simon-Pierre Chauvac, So’otala Fa’aso’o ont notamment quitté la Corrèze. En plus de ces pertes, le CAB ne débutera pas la saison avec Saïd Hirèche, Mitch Lees ou Hayden Thompson-Stringer, tous blessés. Dans ces conditions, le CAB pourra-t-il tenir toute la saison ?
Après une décevante saison 2021-2022, le Stade français doit retrouver la puissance de ses éclairs. Avec un recrutement de besogneux devant (Hirigoyen, Pesenti, Peyresblanques…), Paris s’est armé pour prendre ses adversaires à la gorge. Mais la ligne de trois-quarts inquiète davantage, Francis Saili n’a finalement pas compenser la perte de Waisea et Ngani Laumape et ne rejoindra pas la capitale.
L’expérience de Morgan Parra pourrait faire passer un cap à la jeunesse parisienne, symbolisée par Léo Barré, grand espoir parisien cette saison. Le Stade français a laissé les paillettes en coulisses pour enfiler le bleu de chauffe, suffisant pour retrouver une place de barragiste ?
Le champion ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Avec un recrutement solide, le MHR défendra son titre avec les arrivées de Louis Carbonel et Léo Coly pour renforcer sa charnière. L’ancien toulonnais débarque dans l’Hérault pour concurrencer Paolo Garbisi, révélation montpelliéraine la saison dernière et titulaire indiscutable à l’ouverture. Si Carbonel jouera assurément son va-tout lors des fenêtres internationales, vers quel ouvreur Philippe Saint-André se tournera lors des matchs couperets ?
Au poste de numéro 9, Cobus Reinach revient. Indétrônable jusqu’à sa blessure en avril, le Springbok a une revanche à prendre. D’autant que le Sud-Africain voit arriver Léo Coly, bombe du dernier Pro D2. En provenance de Mont-de-Marsan, le jeune demi de mêlée devra vite s’aguerrir au plus haut niveau pour donner à PSA de violents maux de tête au moment de choisir son numéro 9.
Fin de l’ère Mignoni dans le Rhône. À Lyon, Xavier Garbajosa a pris le pouvoir avec l’objectif de remettre le LOU dans le haut du tableau. Après une expérience ratée à Montpellier entre 2019 et 2021, l’ancien toulousain est revanchard. Au sein d’un groupe amputé de plusieurs cadres (Barassi, Ngatai, Fainga’a…), Xavier Garbajosa doit insuffler une nouvelle dynamique après deux saisons sans phases finales pour le LOU.
L’effectif lyonnais demeure solide avec le tandem Couilloud-Berdeu, l’explosif Tuisova ou le capitaine Taufua. Mais un premier défi de taille se pose à “Garba” : celui de la pénurie de piliers droits. Cet été, Demba Bamba et Francisco Gomez Kodela se sont lourdement blessés et font lever les premières inquiétudes dans le Rhône. Mais un début de saison canon pourrait vite dissiper le brouillard…

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