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La première rencontre internationale de rugby a vu s’opposer les deux équipes en 1871. Pour l’ouverture du tournoi 2021, les deux pays célèbrent l’anniversaire.
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Temps de Lecture 4 min.
Nul besoin de remonter à la construction du mur d’Hadrien par les Romains, en 122, pour se remémorer qu’entre Ecossais et Anglais l’antagonisme est millénaire. Mais samedi 6 février, la rencontre opposant les deux équipes en ouverture du Tournoi des six nations (17 h 45) ravivera la rivalité. Et l’enceinte londonienne de Twickenham s’immergera, le temps d’un avant-match, dans un passé lointain : le souvenir du premier affrontement, il y a cent cinquante ans cette année, pour le tout premier match international de rugby de l’histoire.
« C’est notre plus grand match chaque année, pour nos joueurs, mais aussi pour tout notre peuple », a fait valoir Gregor Townsend, le sélectionneur du XV du Chardon avant le début du Tournoi. Le technicien écossais sait que débuter les Six Nations sur la pelouse du tenant du trophée ne sera pas une partie de plaisir. « C’est la rencontre qu’on a disputée le plus souvent, et cette année, ça fait cent cinquante ans que cette rivalité existe. »
En 1871, un entrefilet de presse – archivé par le World Rugby Museum de Twickenham – rend compte de la rencontre, disputée le 27 mars à Edimbourg.
« Lundi, le grand match Angleterre contre Ecosse s’est déroulé à Edimbourg, en présence d’un grand nombre de spectateurs. Les vingt joueurs de chaque équipe étaient les représentants des meilleurs clubs des deux pays. La rencontre fut vivement disputée, et au cours des cinquante premières minutes les deux camps ont fait jeu égal. Après le changement de côté, les vingt Ecossais ont envahi le terrain anglais, et ont été récompensés d’un essai. Le coup de pied qui a suivi a permis d’inscrire un but. Les Anglais, par la suite, ont obtenu un essai, mais échoué à marquer le but. A la fin du temps réglementaire, les Ecossais ont été déclarés vainqueurs par un but et un essai. »
« Pour raconter l’histoire de ce match, il faut remonter à une rencontre qui a eu lieu un an auparavant, relate Phil McGowan, le conservateur du musée hébergé dans le stade anglais. Ce match de 1870, décrit comme une rencontre internationale entre l’Angleterre et l’Ecosse, a été disputé avec les règles de la “football association” [le football actuel], plutôt qu’avec celles du “rugby football” [qui a donné le rugby]. » Mais après le match, remporté par les Anglais, les Ecossais se sont plaints des conditions dans lesquelles s’est déroulée la partie : « Tous les joueurs ayant défendu les couleurs de l’Ecosse étaient de Londres, et pas du pays ; et à l’époque l’Ecosse n’avait pas reconnu les règles de la football association, donc, pour eux, ce n’était pas une rencontre valable. »
Dans le landerneau du sport britannique, qui se structure alors, un premier schisme vient de se produire, en 1863, qui verra le football et le rugby suivre chacun leur voie. Motivée par des questions de lutte de classes, une seconde fracture suivra dans l’ovalie, aboutissant à la distinction entre rugby à XIII et à XV à la fin du XIXe siècle.
Se sentant floués, les capitaines de cinq équipes écossaises publient une lettre ouverte dans les pages du Scotsman Newspaper, dans laquelle ils défient les footballeurs anglais de venir, à Edimbourg ou à Glasgow, disputer une rencontre de « jeu approprié », en respectant les règles de l’école de Rugby. Rassemblés en Rugby Football Union, la fédération anglaise de rugby, fondée en janvier 1871, les « footballeurs » anglais (qui sont des rugbymen, donc) envoient vingt de leurs joueurs relever le gant.
C’est dans un petit coin d’Edimbourg, Raeburn Place, que s’est disputée la première rencontre internationale officielle de rugby. « On jouait à vingt joueurs par équipe, et le jeu en était à ses balbutiements, c’était surtout un affrontement entre avants, souligne Phil McGowan. Ce n’était pas un grand spectacle : les mêlées pouvaient durer vingt minutes, et on n’inscrivait de point que si, après avoir marqué un essai, on réussissait la transformation. » D’où la marque (1-0) de cette rencontre historique.
Difficile pour le public de suivre la partie : le ballon pouvant passer durant tout le match sous un amas de corps. Pourtant, 2000 spectateurs ont assisté à la rencontre, « une énorme surprise, à l’époque, pour les organisateurs », insiste le conservateur du World Rugby Museum. Si la fédération anglaise et son homologue écossaise ont souhaité célébrer en grande pompe l’anniversaire de la rencontre, samedi, à l’occasion de l’affrontement entre le XV de la Rose et celui du Chardon, Twickenham sonnera terriblement creux. C’est dans un stade vide que les Ecossais entonneront Flower of Scotland, l’hymne – non officiel – de tout un peuple, adopté par les rugbymen du pays en 1989.
C’est à cause d’un essai polémique inscrit par les Anglais face aux Ecossais en 1884 que l’International Rugby Board, la fédération internationale, a vu le jour. « A l’exception des deux guerres mondiales, la rencontre a eu lieu chaque année depuis 1871, souligne Phil McGowan. Et son héritage est clair. »
#OTD in 1871 the first international rugby union match took place. 🏉 The match was played at Raeburn Place, Edinbur… https://t.co/wG7QZRSqUM
Socle du Home Nations Championship – avec l’incorporation progressive de l’Irlande (1875) et du Pays de Galles (1881) – et de son héritier, le Tournoi des cinq, puis des six, nations (la France a rejoint la compétition en 1910, et l’Italie en 2000), l’affrontement intègre, depuis 1879, un autre enjeu : la Calcutta Cup. Trophée en argent, la coupe célèbre l’héritage d’une équipe de rugby dans l’Inde britannique, et récompense le vainqueur des rééditions du premier match international. Le premier aussi à avoir été télévisé – en 1938 –, sur la BBC.
Samedi, Anglais et Ecossais arboreront un maillot souvenir, en hommage au premier affrontement entre leurs deux équipes. Et dans cent cinquante ans, s’en souviendra-t-on ? « Le rugby aura poursuivi son développement, car de plus en plus de pays y jouent. Oui, ce sera vraiment un sport international », imagine Phil McGowan, historien amusé par cet exercice de prospective. Et s’il y a fort à parier que la rivalité aura perduré, il est peu probable, au vu de l’évolution du jeu, que les mêlées durent vingt minutes.
Clément Martel
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