Comment l’Union Bordeaux-Bègles négociera-t-elle cette période internationale tant redoutée ? Privée de ses internationaux français (Jalibert, Moefana, Buros, Falatea) et d’un grand nombre de blessés (Dimcheff, Douglas, Petti, Lachaise, Bochaton, Lesgourgues, Lucu, Cros), elle devra une nouvelle fois serrer les rangs jusqu’à la fin du Tournoi des Six-Nations. Ce tunnel de deux mois débute par deux déplacements consécutifs qui ne sont pas des plus simples à Castres…
Comment l’Union Bordeaux-Bègles négociera-t-elle cette période internationale tant redoutée ? Privée de ses internationaux français (Jalibert, Moefana, Buros, Falatea) et d’un grand nombre de blessés (Dimcheff, Douglas, Petti, Lachaise, Bochaton, Lesgourgues, Lucu, Cros), elle devra une nouvelle fois serrer les rangs jusqu’à la fin du Tournoi des Six-Nations. Ce tunnel de deux mois débute par deux déplacements consécutifs qui ne sont pas des plus simples à Castres (ce samedi à 17 heures) et au Stade Français (dimanche 5 février à 21 h 05). Et se poursuivra après la coupure par les réceptions de Clermont, Perpignan et un déplacement à Brive.
« Depuis plusieurs saisons, les clubs s’équipent en termes d’effectif en vue de ces périodes compliquées, souligne le trois-quart centre Rémi Lamerat. Quand je vois la compo alignée à Castres, on a largement les armes pour réaliser un match de haut niveau. On est conscients que nos meilleurs joueurs sont absents. Certains leaders qui portent l’équipe par leur talent et leurs décisions stratégiques ne sont plus là. C’est aussi l’opportunité pour certains de se montrer et l’occasion de montrer le caractère de l’équipe ».
Après avoir réussi à rectifier le tir avant la parenthèse européenne en alignant 4 victoires en championnat (18 points pris sur 20 possibles), l’UBB aborde cette période cruciale à la 4e place et devra tout faire pour maintenir le cap, malgré les absences.
« Le souvenir de l’an dernier résonne encore un peu en nous », glisse Rémi Lamerat. Après un début de saison en boulet de canon, l’UBB avait en effet commencé à s’effondrer pendant le Tournoi. Privés de leurs internationaux, les Bordelais n’avaient pas été épargnés par les blessures. Leur avance au classement avait fondu comme neige au soleil à la suite d’une série de 5 défaites consécutives (à Toulon, face au Racing, à Toulouse, face à Pau, à Clermont) et seulement 4 points pris sur 25 possibles.
L’UBB a-t-elle appris de ce fâcheux précédent qui lui avait coûté si cher ? « On essaie de ne pas refaire les mêmes erreurs, répond Frédéric Charrier, l’entraîneur des arrières. Il va nous manquer des joueurs importants. Mais si on veut être une équipe de haut niveau, on ne peut pas fonctionner qu’avec 15 joueurs. On aura besoin de tout l’effectif et que tous les joueurs montent leur niveau de manière individuelle ».
Dès ce samedi à Castres, la charnière Gimbert – Holmes devra prendre le relais, Lamerat sera chargé d’apporter son expérience et son leadership sur les lignes arrière, le capitaine Jandre Marais aura pour mission de montrer la voie à ses coéquipiers… Tous sont conscients de leur rôle. « Comme le groupe est moins nombreux, on sait qu’on doit se responsabiliser aussi sur des choses en dehors du terrain : l’hygiène de vie, le sommeil… Tout ce qui permettra d’enchaîner les matchs », explique Rémi Lamerat.
Suite à l’expérience de la saison dernière, le staff veut éviter que la mauvaise histoire se répète. « On fait un très bon début de saison et on entre dans cette période où le temps commence à changer. Dans cette période hivernale, tu es plus sujet aux blessures car tu es sur un enchaînement où tu as déjà beaucoup joué. Il faut faire attention à la charge des entraînements. On essaie d’être plus justes, de ne pas trop s’enflammer sur les séances. On est très vigilants sur les alertes musculaires pour éviter d’avoir de longues absences qui nous pénaliseraient par la suite ». L’UBB est désormais prévenue et connaît la marche à suivre.
« On s’est fixé comme objectif de ramener des points d’un peu partout, déclare Rémi Lamerat. Si on y parvient durant toute cette période, le bilan sera plutôt positif à la fin du Tournoi ». Premier test grandeur nature à Castres ce samedi. Arès deux défaites en Champions Cup, les Bordelais tenteront de repartir de l’avant. « On a besoin de retrouver une force collective qu’on avait avant la quinzaine européenne, lance Frédéric Charrier. Castres, c’est un bon endroit où se déplacer pour s’évaluer là-dessus ».