l’essentiel Le Racing Club Narbonnais sort d’une victoire bonifiée sur le terrain de Suresnes (13-36) et voilà que la dangereuse équipe d’Albi se présente au Parc des Sports (18 h 30). Les Audois veulent rester sur leur dynamique de victoires et continuer d’accrocher le Top 6 de Nationale.
41 à 15. 5 essais encaissés. La claque reçue dans le Tarn en septembre dernier pour la quatrième journée de championnat reste encore dans toutes les mémoires. Pourtant, le manager du Racing, Julien Seron, l’affirme : "Ce n’est pas notre motivation première de laver l’affronter du match aller. Alors on ne l’a pas oublié parce qu’on a pris une fessée. On ne l’a pas oublié (il répète). Forcément, on se sert de nos défaites pour grandir, on avance, on construit. Mais la première chose, c’est de gagner pour rester dans le Top 6". D’autant plus que désormais, beaucoup de choses ont changé pour ces deux formations. L’une comme l’autre restent sur une dynamique forte. Albi est sur une série de six victoires consécutives, et surtout les Tarnais n’ont perdu qu’une seule fois sur les neuf dernières journées, à Tarbes le 19 novembre (21-6). C’est dire l’adversité qui attend les Audois au Parc des Sports. Mais Narbonne peut se targuer d’une série presque aussi belle que son adversaire, avec une seule défaite sur les huit derniers matches et trois victoires consécutives, dont une dernière bonifiée à Suresnes (13-36).
Ce match, c’est un choc entre le sixième – Narbonne à 46 points – et le troisième – Albi 55 points – de Nationale. Mais il s’agit surtout d’un véritable test pour cette équipe du Racing. Un exercice grandeur nature face à une équipe en pleine possession de ses moyens et qui ne compte pas venir dans l’Aude pour prendre le vent, mais plutôt pour tenter de s’envoler au score. Cette équipe albigeoise, Narbonne n’arrive plus à la battre. Et ça fait 2 547 jours que ça dure. Pour retrouver la dernière victoire du RCN face aux Tarnais, il faut remonter au 5 février 2016 (29-21). Un soir de 18e journée de Pro D2 au Parc des Sports et de l’Amitié, où Sébastien Giorgis et Paul Belzons portaient déjà le maillot "orange et noir" tout comme ce sera le cas ce samedi. Durant la saison 2016-2017, toujours en Pro D2, le Racing avait d’abord perdu 28-34 au Parc, avant d’arracher un match nul à Albi (13-13). Avant cette année, les deux équipes avaient également disputé une rencontre de Nationale le 13 mars 2021 où les Audois s’étaient inclinés 35 à 16.
En conférence de presse de veille de match, Julien Seron a un mot d’ordre : "Confiance mais méfiance. Notre état d’esprit est forcément positif, mais on reste sur nos gardes. On est craintif même. Nous sommes fiers de nos victoires et nous avons la satisfaction des contenus, mais pour autant on sait que ça sera l’équipe la plus compliquée à manœuvrer de ce bloc. On s’est préparé pour affronter une équipe qui va nous poser des problèmes, dense et avec des facteurs X. Mais on connaît nos forces, on sait que l’on a des atouts à faire valoir".
Pour préparer cet affrontement, les Racingmen ont eu droit à une semaine de préparation aux petits oignons. Un vent glacial, des rafales à plus de 90 km/h, des températures négatives. Les "orange et noir" auront l’avantage de bien connaître la météo. L’enjeu est excitant pour les Narbonnais et il est multiple : continuer d’accrocher le Top 6, laver l’affront du match aller et casser cette série de défaites contre Albi.
Après deux belles victoires contre Bourgoin (36-20) et Suresnes (13-36), c’est un nouveau gros adversaire qui vient à Narbonne en cette fin de bloc…
C’est le plus gros match du bloc, on avait ciblé les deux premiers, on arrive à échéance contre Albi. C’est une équipe qui est troisième, qui a des forces, comme nous. On ne s’attend pas à une rencontre facile. On s’est préparé toute la semaine dans des conditions difficiles, qui vont l’être aussi face à cette équipe.
La défaite du match aller (41-15) est-elle encore dans toutes les têtes ?
On n’en a pas trop parlé, mais les regards ne trompent pas. On n’a pas oublié. L’avantage du rugby, c’est qu’il y a deux matches, un aller et un retour donc on ne va pas dire que c’est notre motivation première mais personnellement vu la physionomie de la rencontre là-bas, on a été un peu vexé, humilié, surtout devant. Sur notre terrain, on peut montrer une autre image et même pour nous, pour notre ego, il y aura quelque chose à faire demain.
Au fur et à mesure, vous semblez retrouver un état d’esprit conquérant, notamment devant…
On a eu un peu de mal sur le début de l’année. Peut-être que l’on ne travaillait pas correctement non plus. On s’est bien remis au travail, je trouve qu’il y a du mieux mais il y a encore du boulot. Autant sur la conquête directe qui est la mêlée, la touche et le ballon porté. On commence à être mieux mais je pense qu’il y a une bonne marge de progression. Cette rencontre sera un vrai test. Albi c’est du costaud devant et ils ont quelques facteurs à faire valoir.
À quel point cette victoire à cinq points a été importante à Suresnes (13-36) ?
Depuis le début d’année, on a un super groupe, franchement on vit super bien. Comme on le dit, un groupe ça se forge à l’extérieur, donc prendre un point de bonus offensif à Suresnes, franchement c’était le summum de ce que l’on pouvait faire. Ça fait du bien à tout le monde.
Le bloc de décembre avec les quatre déplacements (à Blagnac, à Hyères-Carqueiranne, à Dax et à Nice), c’était un peu bloc de l’enfer, finalement n’est-ce pas cela qui vous a forgé ?
Je n’avais jamais vécu ça. Quatre déplacements sur un bloc, ça a été compliqué. On a fait beaucoup de kilomètres mais finalement on est ressorti avec beaucoup de positif grâce à ces victoires à l’extérieur. La dernière à Nice nous fait un bien terrible avant de partir en vacances et là on surfe sur ces succès. On a un groupe enjoué et on travaille différemment quand on gagne donc j’espère que face à Albi on pourra prouver que l’on est sur une belle vague.
Vous semblez un peu irrésistibles sur ces dernières semaines, mais ne faut-il pas faire attention à l’excès de confiance ?
L’avantage du groupe, c’est qu’on a les pieds sur terre, de par ce qu’il s’est passé cet été au club, on sait d’où on vient, on est descendu l’année dernière. Ça a été compliqué donc on ne va pas attraper le melon si rapidement. On emmagasine beaucoup de confiance sur les derniers matches et Albi doit en faire les frais.
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Les absents
Pour rappel, le pilier droit Matthieu Loudet (commotion – retour prochain bloc), le deuxième ligne Mauro Rebussone (main), les troisièmes lignes Flavien Nouhaillaguet (dos – reprise début mars), Baptiste Abescat (genou), Louis-Benoit Madaule (pied – reprise février), Arthur Christienne (pouce – reprise début mars), Bill Caffo (doigt – reprise début mars), le centre Louis Balfet (épaule) sont indisponibles. Le pilier gauche Odran Peron, le talonneur Martin Vaca, le demi de mêlée Pablo Barbaste, le demi d’ouverture Paul Auradou, les centres Lucas Leraud, Gauthier Wolf, les ailiers Savenaca Totovosau, Baptiste Tsague et l’arrière Thibalt Santoro n’ont pas été retenus.
Deux changements dans le XV de départ
En première ligne, Christophe David retrouve une place de titulaire à la place de Jordan Rochier. Malade, Mohamed Kbaier n’a pas pu s’entraîner de la semaine. Le deuxième ligne laisse donc sa place au jeune Morgan Maga, titulaire pour la troisième fois de la saison.
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