Fin de série pour le Stade Français. Vainqueurs de leurs trois dernières rencontres, les Parisiens fini par s’incliner (23-19) samedi en fin de journée à Montpellier, champion de France en difficulté dans ce Top 14. Un petit coup d’arrêt pour les Parisiens, mais qui ramènent quand même un précieux bonus défensif de leur déplacement et restent deuxièmes du Top 14 derrière Toulouse, leur prochain adversaire.
Paris a mal commencé, avant de se remettre petit à petit dans le bain. Après une pénalité ratée d’emblée par son demi d’ouverture Nicolas Sanchez, le Stade Français a d’abord craqué sur une longue séquence montpelliéraine conclue par le troisième ligne Alexandre Becognée (7-0, 7e). Une première sanction, suivie d’approximations comme ce vilain en-avant de Giovanni Habel-Küffner (9e), d’un carton jaune pour Baptiste Pesenti (21e) et d’une pénalité passée par Louis Carbonel.
Mais performant en mêlée et en touche, le Stade Français ne s’est pas désuni pendant son infériorité numérique, revenant à quatre points grâce au pied de Sanchez. Et donnant l’impression d’une équipe assez sereine contre une formation hésitante après quatre revers de rang.
Problème : le début de seconde période a autant handicapé Paris que celui de la première. Un gros matraquage des avants héraultais, et c’est Vincent Rattez qui finit derrière la ligne d’essai (17-6, 47e). Une mêlée dominée à l’entrée des 22 mètres, et c’est Louis Carbonel qui gonfle l’écart (20-6, 53e).
Pour se remettre dans le bon sens, Juan John van der Mescht et ses quelque 140 kilos. Entré à la place de Baptiste Pesenti, le massif deuxième ligne sud-africain renverse tout, et surtout les ailiers fins comme Vincent Rattez, impuissant à lui barrer la route de l’en-but (59e). Le quatrième essai du mois du colosse de 23 ans.
Dans la foulée, le Stade Français a clairement pris l’ascendant, martyrisant son adversaire en jour. Et dans une fin de match confuse, Paris aurait même pu aller arracher le match nul sans un en-avant sur une dernière attaque. Prudent, les Stadistes ont préféré ensuite prendre la pénlitépour assurer le bonus défensif. « On prend un point à Montpellier, c’est bien, s’est félicité Joris Segonds au micro de Canal +. Il faut le retenir, parce qu’il va compter ce point. »
Il n’avait pas joué la moindre minute avec le Stade Français cette saison, plombé par une blessure contractée à un mollet avec l’Argentine en août. Nicolas Sanchez a retrouvé le maillot rose, pour un rendu très mitigé. Certes, le joueur de 34 ans en fin de contrat en fin de saison, passe deux pénalités pour relancer son équipe et s’offre une jolie incursion (17e) jusqu’aux 22 mètres. Mais son raté face aux perches en début de match, et surtout sa feinte de passe en sortie de ruck qui donne aux champions de France la balle du deuxième essai à cinq mètres de la ligne pèsent de l’autre côté de la balance.
Il a quitté la pelouse, en même temps que son partenaire de la charnière Morgan Parra de retour après un mois et demi de blessure, après cinquante minutes de jeu. Sanchez a besoin de temps de jeu, mais les prestations de Joris Segonds, son remplaçant aujourd’hui, ne plaident pas trop pour lui en donner davantage en ce moment.
En points, la défaite la plus large subie par les hommes de Gonzalo Quesada depuis le début du championnat. C’était à Castres (30-20), lors de la première journée du Top 14 début septembre. Depuis, le Stade Français a resserré les boulons. Vainqueurs de tous leurs matchs à Jean-Bouin cette saison, les Parisiens ont perdu de six points à Lyon fin septembre, puis de cinq à Bordeaux la semaine suivante, avant ce revers de quatre points dans l’Hérault. Une solidité qui permet aux Parisiens de s’être déjà offert deux points de bonus défensif.
MONTPELLIER – STADE FRANCAIS : 23-19
Mi-temps : 10-6
Montpellier : essais de Bécognée (7e), Rattez (47e) ; pénalité de Carbonel (21e, 53e, 65e) ; transformations de Carbonel (7e, 47e)
Stade Français : essai de Van der Mescht (59e) ; pénalités de Sanchez (25e, 31e) et Segonds (69e, 80e+1) ; transformation de Segonds (59e)
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