TOP 14 – Après son élimination en Champions Cup, le Racing 92 a réagi en s’imposant à la Paris la Défense Arena face au Stade rochelais (39-36) lors de la 16ème journée de Top 14. Grâce à ce succès en championnat, le premier depuis le 4 décembre, acquis à la dernière seconde grâce à une pénalité de Finn Russell, les Franciliens sont quatrièmes au classement, derrière La Rochelle, qui met fin à une série de quatre victoires consécutives.
Le Racing peut pousser un grand ouf de soulagement. Malmenés pendant 40 minutes par des Rochelais conquérants, les Franciliens sortent finalement vainqueurs du choc grâce à une pénalité à la sirène de Finn Russell (39-36). Les deux équipes fortement diminuées par les absences n'ont pas hésité à envoyer beaucoup de jeu sur la pelouse synthétique de la Paris la Défense Arena, et les Franciliens, revenus de l'enfer en deuxième période, sont parvenus à disposer de Rochelais trop généreux après la pause. Cette victoire sans bonus, permet au Racing de revenir à la quatrième place du Top 14 derrière l'adversaire rochelais qui repart avec le bonus défensif mais surtout avec beaucoup de regrets.
Le Stade rochelais est remonté dans l’élite en 2014. A terminé à la première place de la saison régulière en 2017, a participé à trois finales en deux ans, s’est toujours qualifié pour les phases finales de Top 14 depuis 2018. Et porte haut et fier le statut de champion d’Europe en titre. Oui mais voilà, le Stade rochelais n’a jamais gagné de son histoire à la Paris la Défense Arena. Un comble lorsqu’on sait que les Rochelais sont la bête noire des Franciliens depuis quelques temps (défaite en demi-finale de Champions Cup la saison dernière, au même stade en Top 14 en 2021 etc). Face à un Racing diminué par une quinzaine d’absents et moribond depuis septembre, les Rochelais avaient une belle carte à jouer malgré l’absence des internationaux (Atonio, Wardi, Lavault et Alldritt). Mais rebelote, les Maritimes n’ont pas réussi à vaincre le club des Hauts-de-Seine dans son antre, et repart seulement, a-t-on envie d'écrire au vu du scénario du match, avec le point de bonus défensif de ce déplacement.
Le champion d’Europe ne voulait pas arriver à Nanterre en baissant la garde après les bonnes sorties européennes. Dès les premiers instants, les Rochelais montraient un plan de jeu clair : profiter des erreurs du Racing, en proie au doute dans son jeu d’attaque, en mettant beaucoup de pression en défense et en négociant bien les ballons de turnovers. Cela commençait plutôt mal avec deux pénalités offertes à Finn Russell (6-0), mais les efforts payaient à la 9ème minute de jeu. Sur une pénaltouche, les Jaune et Noir envoyaient le jeu au centre du terrain et Jules Favre gagnait son duel face à Sanconnie, pris en défense. Les Rochelais menaient 7-6 et tenaient le bon bout de la rencontre.
Dans un match fou, le Racing s’impose à la dernière seconde face à La Rochelle
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La Rochelle continuait de pousser et surtout d’envoyer rapidement du jeu sur les extérieurs. Les sorties de balles étaient rapides avec Kerr-Barlow et les jambes de Popelin, titulaire à la place de Dulin à l’arrière, et Rhule, faisaient la différence. Le deuxième ligne Rémi Picquette validait finalement la belle action après un pilonnage sous les poteaux (14-6). Deux essais en quelques minutes, et malgré la réduction de l'écart au pied de Russell, les visiteurs profitaient une fois de plus des bévues adverses. Une mauvaise communication en attaque et Hastoy filait à l’essai après une belle course de 60 mètres (25-16). Antoine Hastoy justement, avec 26 points au total, symbolise le beau match du Stade rochelais. Avec deux essais, une justesse technique très intéressante, et une bonne alternance, l’ancien Palois a montré qu’il était dans une forme internationale. Mais à l’image de son équipe, il n’est pas parvenu à tuer le match, manquant la dernière transformation pouvant faire passer La Rochelle devant à quelques minutes du terme (36-36)
En face, son homologue à l'ouverture s’est occupé de lui voler la vedette. Finn Russell, encore lui, inscrivait au total 24 points dans la rencontre, et surtout la dernière pénalité validant l’effort des siens en mêlée. L’Ecossais avait tremblé quelques minutes plus tôt sur une tentative pourtant bien plus facile, il ne laissait pas la dernière opportunité s’envoler et donnait la victoire à son équipe.
Un succès crucial pour le Racing qui est, disons-le, revenu d’une drôle de situation. Car après 40 minutes et devant la supériorité rochelaise, il était difficile d’imaginer les Franciliens s'imposer. Laurent Travers a changé ses plans à la pause, et le Racing est revenu avec d’autres intentions. Notamment celle de déplacer davantage le ballon dans les couloirs avec les flèches Taofifenua, Spring, et à un degré moindre, Klemenczak, entré précocement à la place de Juan Imhoff, blessé.
Les trois-quarts franciliens dominaient désormais la rencontre et la stratégie rochelaise de vite monter sur le porteur de balle, commençait à se griser. Pire, les Maritimes manquaient des plaquages et à la 71ème minute, Klemenczak inscrivait son doublé, bien servi par une passe allongée de Russell. 36-31 avant une fin de match de folie, à l’image de la rencontre.
QUEL MATCH EXCEPTIONNEL !
QUEL DÉNOUEMENT !
Le coup de pied de la victoire du @racing92 signé @finn_russell ?#R92SR pic.twitter.com/5JPWzmpVJ7
Dulin à la relance, faisait la différence dans la défense francilienne et trouvait son pote Hastoy, qui d’une magnifique feinte de passe, marquait lui aussi son doublé pour revenir à hauteur. Avant de rater la cible. Les champions d’Europe ne réussissaient pas à reprendre le score et le Racing s’en chargeait donc à la sirène sur une dernière mêlée gagnée.
Une défaite rageante pour les Rochelais, toujours troisièmes du Top 14 certes, mais qui n’avaient jamais été aussi proches de s’imposer sur la pelouse du Racing. Les hommes de Laurent Travers mettent donc définitivement fin à la déception européenne et s'imposent pour la première fois en championnat depuis le 4 décembre. Et si tout n’a pas été parfait, les sourires sur les visages des joueurs et du staff au coup de sifflet final ne mentent pas : celle-ci va faire du bien !
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