Un nouveau départ ? Demi-finaliste deux années de suite, l’Union Bordeaux-Bègles n’a pas procédé à une grande révolution en vue de cet exercice 2022-2023. Mais la fin de saison dernière, frustrante à bien des égards, a amené le club girondin à apporter quelques changements dans différents secteurs (management, leadership, entraînement, jeu…), afin de repartir de l’avant et de tenter de franchir cette dernière marche qui mène à la finale et donne le droit de rêver au Brennus. « Quand il y…
Un nouveau départ ? Demi-finaliste deux années de suite, l’Union Bordeaux-Bègles n’a pas procédé à une grande révolution en vue de cet exercice 2022-2023. Mais la fin de saison dernière, frustrante à bien des égards, a amené le club girondin à apporter quelques changements dans différents secteurs (management, leadership, entraînement, jeu…), afin de repartir de l’avant et de tenter de franchir cette dernière marche qui mène à la finale et donne le droit de rêver au Brennus. « Quand il y a de l’innovation et de la créativité, ça évite de tomber dans la routine, souligne l’arrière Nans Ducuing. Et pour un joueur de rugby, c’est ultra-important. Il faut toujours nous stimuler ».
Les remous en interne lors des dernières phases finales ont emmené à une discussion franche dès la reprise et une remise en question, aussi bien de la part du staff que des joueurs. Christophe Urios avait promis un « management de la métamorphose ». Les premiers signes sont bien visibles. Depuis la reprise le 25 juillet, le « boss » ne s’est présenté qu’une seule fois en point presse ce mercredi. « Je revis, ça me fait du bien », sourit-il. « À partir de maintenant, je fonctionnerai comme ça. Je viendrai quand je le sentirai ».
Cette « diète médiatique » ne témoigne pas d’une prise de recul pour autant mais vise à responsabiliser les joueurs et renforcer le leadership, un des points faibles souligné l’an dernier. « On s’est trop caché derrière le staff », reconnaît le capitaine Jefferson Poirot. « On s’est dit qu’il fallait trouver des clés et faire plus d’efforts de notre côté, s’impliquer plus », poursuit l’arrière Nans Ducuing.
Le « Conseil des sages » est toujours là mais a été rebaptisé « Conseil des braves ». Une différence sémantique qui en dit long. Derrière le capitaine Jefferson Poirot, Maxime Lucu a désormais le statut de vice-capitaine, aux côtés de Mahamadou Diaby. Jandre Marais et Matthieu Jalibert font toujours partie de ce « Conseil ». Ils sont rejoints par Antoine Miquel, Maxime Lamothe, Romain Buros et Yoram Moefana. Deux jeunes joueurs y sont également intégrés : Pierre Bochaton et Louis Bielle-Biarrey.
Petite nouveauté : deux joueurs de l’effectif sont désignés pour faire le bilan de chaque semaine auprès de l’ensemble de leurs coéquipiers. « On se dit les choses, ça vient de l’intérieur du groupe, souligne Nans Ducuing. Ça crée un échange. On ne l’avait pas jusqu’à maintenant ».
Pour renforcer un peu plus la cohésion, la formule des Bacchus a été revisitée pendant la préparation. Cette année, les équipes étaient différentes sur chaque session. Et tout au long de la saison, sur le début des séances d’entraînement, « un travail est fait avec l’ensemble du groupe, et pas forcément uniquement avec l’équipe qui va jouer le week-end, explique Frédéric Charrier, l’entraîneur des arrières. On travaille sur notre jeu indépendamment du match, pour intéresser tout le monde ». Sans oublier l’allégement des séances à certaines périodes pour éviter l’hécatombe de blessures qui a plombé la deuxième partie de saison l’an dernier.
En vue de cette nouvelle saison, l’UBB a également apporté des modifications dans son jeu. « Il faut qu’on soit moins lisibles, déclare Frédéric Charrier. Par moments, on a rencontré des équipes qui nous posaient des problèmes et on n’avait pas l’impression d’avoir tous les outils pour contrer ça. On ne révolutionne pas les choses. Notre jeu est basé sur la vitesse et le mouvement. On veut être à l’aise avec ça. D’où les évolutions ».
Ces changements seront-ils bénéfiques ? « La vie de sportif de haut niveau, c’est pas mal de routine, on se rassure avec ça, confie le troisième ligne Mahamadou Diaby. Mais le fait de la casser un peu, ça fait aussi du bien ». « A son arrivée, Christophe (Urios) a mis sa patte, il a fait grandir le club. Mais cette saison, il faut aussi changer la manière de voir les choses, il faut évoluer, poursuit Nans Ducuing. On voit qu’on n’est pas loin mais pour aller encore plus haut, il faut changer le discours, la manière de faire, de fonctionner… »
L’UBB assure avoir tourné la page de la saison dernière. Elle ne pense maintenant qu’au prochain chapitre.

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