Laissé au repos et suppléé par le jeune Joris Pialot, il n’était pas du voyage à Oyonnax. C’est donc depuis Mont-de-Marsan que Willie Du Plessis a admiré la prestation collective de ses partenaires, l’une des plus abouties de leur saison.« C’était incroyable, raconte le capitaine du Stade Montois. On avait fait une très bonne semaine et, dès les premières minutes, j’ai vu des mecs qui voulaient gagner. Ça prouve que ce que l’on fait ici, ça marche. Il y a vraiment quelque chose de spécial dans ce groupe. » L’équipe n’est pas plus performante sans…
Laissé au repos et suppléé par le jeune Joris Pialot, il n’était pas du voyage à Oyonnax. C’est donc depuis Mont-de-Marsan que Willie Du Plessis a admiré la prestation collective de ses partenaires, l’une des plus abouties de leur saison. « C’était incroyable, raconte le capitaine du Stade Montois. On avait fait une très bonne semaine et, dès les premières minutes, j’ai vu des mecs qui voulaient gagner. Ça prouve que ce que l’on fait ici, ça marche. Il y a vraiment quelque chose de spécial dans ce groupe. » L’équipe n’est pas plus performante sans lui, quand même ? « Joker… », lâche l’intéressé dans un éclat de rire.
L’hypothèse paraît peu envisageable, quand on connaît l’importance du Sud-Africain d’origine dans le système jaune et noir depuis son arrivée en 2021, après des expériences plus ou moins réussies à Toulon, Bayonne, Montpellier et Biarritz. « C’est un joueur qui s’est épanoui, qui s’est tout de suite adapté à notre club familial, estime son manager Patrick Milhet. À Biarritz, ça ne se passait pas très bien pour lui. Ici, il a retrouvé le sourire, ce qui lui permet de performer. Il a besoin d’être dans un environnement où la confiance est primordiale. »
Cette confiance qu’il a nouée avec son entraîneur Rémi Talès, ancien ouvreur de l’équipe de France (24 sélections), qu’il a affronté lors de son arrivée dans le championnat français, en 2015. « C’est quelqu’un qui a besoin d’échanger et de se sentir en confiance, de comprendre pourquoi il fait les choses, développe l’entraîneur des trois-quarts montois. C’est un joueur très facile à entraîner, qui fait le job, toujours de bonne humeur. À 32 ans, c’est un moteur et un bel exemple pour les jeunes. » « Je connaissais peu Rémi, reconnaît Willie Du Plessis. Dès le début, on a bien parlé, j’ai beaucoup appris de lui. »
Pas étonnant, au regard du credo du natif de Pretoria, 140 matchs de Top 14 et Pro D2 au compteur (dont 16 cette saison) : « On peut apprendre tous les jours, poursuit-il. J’ai de l’expérience, mais je veux être encore meilleur à chaque journée. Discuter avec Rémi m’apporte beaucoup. » Et le brassard, qu’il porte depuis la fin de saison dernière – « une surprise et une fierté » –, l’a responsabilisé. « Il a fait une saison extraordinaire et nous amène beaucoup de sérénité », justifie Patrick Milhet. « Le fait qu’on le mette capitaine l’a un peu bousculé, juge Rémi Talès. Aujourd’hui, c’est l’un de nos joueurs cadres, un relais privilégié. Il a également de bonnes relations avec les arbitres, c’est important. Il arrive toujours à rester zen. » Question de tempérament.
« Je suis un mec tranquille, sourit Willie Du Plessis. À la maison, je ne parle pas beaucoup non plus, ma femme me le reproche (rires). Sur le terrain, je suis concentré sur mon job, sur le fait de donner de la confiance à l’équipe. Mais je suis quelqu’un de discret. » « J’ai un bon feeling avec lui, apprécie son manager. On peut parler de tout, de l’extrasportif. C’est quelqu’un de sain, qui a des valeurs que j’aime chez un homme. Il a toujours le sourire et est très sérieux, très proche de sa famille. »
La famille, un pilier indispensable à son épanouissement. Avec sa compagne sud-africaine Carla et leurs deux enfants Andre (3 ans) et Carlie (5 ans) – « un mélange de Carla et Willie » – nés à Bayonne, Willie Du Plessis, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2025 en début de saison, a vite pris ses marques dans les Landes. « On est vraiment bien ici et on est très content. C’est notre maison maintenant ! Mont-de-Marsan est une ville familiale et les gens sont sympas. C’est une ville calme, mais comme je suis discret, je suis très bien ici », rit celui qui est devenu, le 12 novembre 2022, international néerlandais contre le Canada.
« J’y réfléchissais depuis l’année dernière, relate Du Plessis, dont la grand-mère, native des Pays-Bas, a rejoint l’Afrique du Sud à l’âge de 10 ans. C’était énorme, une expérience magnifique. On n’est que six ou sept pros, le rugby est assez amateur là-bas. Je suis un peu un leader, on a des choses à apprendre aux mecs. C’est pour ça que je veux y retourner. » Peut-être en mars, lors de la prochaine fenêtre internationale du Rugby Europe Championship ? « On verra. Pour l’instant, je reste concentré sur notre bloc » – et sur la réception de Provence Rugby, ce vendredi (19 h 30). Son manager, lui, ne serait pas contre l’idée que l’Hollandais reste aux Landais…

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