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Pour le premier quart de finale du Mondial néo-zélandais, dans la nuit de vendredi à samedi à Whangarei, le XV de France féminin a largement dominé son homologue d’Italie (39-3). Les Bleues affronteront la Nouvelle-Zélande en demi-finale.
Toute la semaine, on a parlé aux Françaises d’une revanche face aux Italiennes, vainqueures du dernier affrontement entre les deux équipes, début septembre en amical (26-19 à Biella). Eh bien, la revanche a été éclatante ! Avec cinq essais inscrits et une défense de fer, les Bleues ont remporté comme à la parade ce premier quart de finale de la Coupe du monde féminine 2021, samedi matin au Northland Events Centre de Whangarei. Elles affirment avec force leur ambitions d’être championnes du monde… même si la route est encore longue.
 
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Le XV de France féminin a commencé ce quart de finale comme dans un rêve, avec un essai dès la 3e minute ! Sur une relance de ses 22 mètres, l’arrière Emilie Boulard mystifiait les Italiennes et transmettait à son ailière Joanna Grisez pour un essai imparable sous les perches (7-0, 3e).
Et le XV de France féminin a très bien fini sa 1re période, avec une occasion d’essai grâce à une percée de Gabrielle Vernier, relayée par Caroline Drouin, qui a ensuite permis à l’ouvreuse des Bleues d’ajouter une pénalité, suite à une faute adverse (10-3, m-t).
Mais entre temps, ce fut compliqué pour les partenaires de Gaëlle Hermet. En évoluant face au vent, elles ont été obligées de porter le ballon et d’éviter le jeu au pied. Jouant le plus souvent dans le camp adverse (Fall 5e, Grisez, 34e), mais sans concrétisation au final.
Ceci dit, les Italiennes, même avec l’appui du vent, n’ont guère été dangereuses ; si ce n’est un contre éclair, avec un ballon poussé au pied par l’ailière Minuzzi mais sauvé devant son en-but par Maëlle Filopon, revenue au triple galop (35e).
La fiche technique
A Whangarei (Northland Events Centre), France bat Italie 39 à 3 (mi-temps : 10-3). Arbitre : Hollie Davidson (Ecosse).
Points pour la France : 5 essais Grisez (3e, 68e, 70e), de pénalité (62e), Touyé (64e), 3 transformations Drouin (3e, 64e), Queyroi (70e), 2 pénalités Drouin (40e+4, 50e).
Points pour l’Italie : 1 pénalité Sillari (39e).
Expulsions temporaires : Magatti (40e+3), Turani (62e) à l’Italie.
France : Boulard – Grisez, Filopon (Jacquet, 69e), Vernier, M. Ménager – (o) Drouin (Queyroi, 65e), (m) Bourdon (Chambon, 69e) – Mayans, Escudero, Hermet – Fall (N’Diaye, 56e), Ferer ( Gros, 69e) – Joyeux (Khalfaoui, 53e), Sochat (Touyé, 62e), Deshaye (Lindelauf, 53e).
Italie : Minuzzi – Muzzo (Furlan, 71e), Sillari, Rigoni, Magatti – (o) Madia, (m) Stefan (Barattin, 65e) – Locatelli (Veronese, 50e), Giordano, Sgorbini – Duca, Fedrighi – Gai (Seye, 73e), Bettoni (Vecchini, 72e), Turani (Maris, 73e). Remplacement temporaire : Gai par Seye (4e-16e).
Evolution du score : 7-0, 7-3, 10-3 (m-t), 13-3, 20-3, 27-3, 32-3, 39-3.
En attaquant la 2e période à 15 contre 14 et avec l’appui du vent, les Bleues avaient toutes les cartes en main pour accentuer leur avantage. Elles l’ont fait… malgré deux contre-temps ! Deux essais refusés, à la vidéo, à la n°8 Charlotte Escudero (ballon relâché au moment d’aplatir, 47e) puis à l’arrière Emilie Boulard (en-avant préalable de Sochat, 61e).
Mais les Transalpines – à l’image de leur pilier Silvia Turani (ex-joueuse des Amazones du FCG), expulsée sur carton jaune après des fautes répétées en mêlée – ont sérieusement baissé de pied pour finir la rencontre. Et les Bleues ont enfoncé le clou, nettement, avec un essai de pénalité sur mêlée enfoncée (62e) puis un autre, collectif, aplati par la talonneuse remplaçante Laure Touyé à la conclusion d’une penal’touche d’école (27-3, 64e).
Le match des Dauphinoises : Filopon brille… en défense
Quatrième match de la Coupe du monde féminine pour le XVFF… et quatrième titularisation de Maëlle Filopon ! La centre iséroise des Bleues a fêté sa 20e cape internationale par une victoire en quart de finale, en jouant 69 minutes à Whangarei. Soixante-neuf minutes pendant lesquelles on l’a beaucoup vu, surtout en défense. Sa qualité de plaquage (12e) ou de grattage dans les rucks (25e) a fait merveille pour enrayer les velléités des Italiennes, alors que le score n’était pas encore net (7-0). En revanche, la jeune fille originaire de Miribel-Lanchâtre a eu plus de mal à se montrer efficace en attaque, elle qui avait marqué deux essais face aux Fidji une semaine plus tôt (45-0). A l’image de cette solution de surnombre, en début de 2e période, où elle combine avec son ouvreuse Drouin sans qu’Emilie Boulard puisse aplatir l’essai (46e). Il n’empêche : la paire de centres Vernier-Filopon a encore sorti un gros match, confirmant qu’elle est un sérieux atout pour les Bleues.
Dans ce match où le staff du XV de France féminin a coaché très tardivement (seulement trois changements avant l’heure de jeu), les deux Amazones du FCG Emeline Gros et Alexandra Chambon sont entrées pour les dix dernières minutes. La 3e ligne mauriennaise s’est concentrée sur les tâches de base (soutien et déblayage), alors que la demi de mêlée savoyarde a dynamisé le jeu de Tricolores dominatrices.
La Grenobloise Manaé Feleu n’était pas sur la feuille de match.
F.Co.
Face à des Italiennes en infériorité numérique et piochant physiquement, les Françaises ont parachevé leur triomphe par deux autres essais, œuvre de l’ailière “septiste” Joanna Grisez, bien décalée par Gabrielle Vernier (68e) puis Lina Queyroi (70e).
Voilà donc un succès total pour un XV de France féminin, qui affirme donc ses ambitions dans la compétition – malgré un jeu un peu brouillon pendant soixante minutes – et qui confirme qu’elle possède une défense de fer. Son meilleur atout pour rêver !
A NOTER : en demi-finale, la France affrontera le la Nouvelle-Zélande, qui a battu le Pays de Galles (55-3, 9 essais à 0) un peu plus tard ce samedi à Whangarei.
Les autres quarts de finale, dans la nuit de samedi à dimanche au Waitakere Stadium d’Auckland : Angleterre – Australie (à 2h30 heure française) et Canada – Etats-Unis (à 4h30 heure française).

« Le premier objectif est atteint »
Gaëlle Hermet (3e ligne et capitaine, France, au micro de TF1) : « On est hyper heureuse ! C’est un match plutôt accompli. On a très bien géré notre 1re mi-temps, contre le vent. Et en 2e mi-temps, on a lâché les chevaux, comme on se l’était dit. Maintenant, on fil en demi-finale… next step (prochaine étape) ! Le premier objectif est atteint, mais il ne faut pas s’arrêter là. On veut aller encore plus loin. »
Joanna Grisez (ailière, France, au micro de TF1) : « Mon triplé ? C’est juste un très bon travail d’équipe. J’ai concrétisé le travail de mes coéquipières. Les filles ont réussi à jouer, on s’est libéré et c’est ça que je retiens en priorité. »
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