Bernard Laporte a démissionné de son poste de président de la Fédération française de rugby ce vendredi 27 janvier 2023. Dans un communiqué, la Ligue Nationale de Rugby annonce que René Bouscatel et Didier Lacroix vont, eux aussi, quitter le comité directeur de la FFR.
Bernard Laporte a démissionné de son poste de président de la Fédération française de rugby ce vendredi 27 janvier. L’annonce a été faite alors que le comité directeur de la FFR s’est réuni à Marcoussis dans l’Essonne, au centre national du rugby, pour interpréter les conclusions du référendum organisé cette semaine auprès des clubs amateurs.
Les clubs de toute la France ont voté à 51.06% contre la nomination de Patrick Buisson, l’un des proches de Bernard Laporte, pour prendre par intérim la tête de la Fédération française de rugby.
René Bouscatel, président de la LNR et Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, les deux représentants de la Ligue Nationale de Rugby ont suivi les neufs élus de l’opposition. Ils ont eux aussi démissionné après avoir appris la démission de Bernard Laporte et suivent la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui préconise des élections générales dans un délai de six semaines.
Cette succession de démissions au sein du comité directeur de la FFR isole de plus en plus les proches de Bernard Laporte.
Lors de cette réunion et devant la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, Bernard Laporte a annoncé son intention de démissionner.
“Bernard Laporte, qui s’était mis en retrait après sa condamnation pour corruption en première instance, a démissionné de la présidence de la Fédération française de rugby lors de la réunion du comité directeur de la FFR”, a indiqué la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, aux micros de nos confrères.
Je peux vous confirmer la démission de Bernard Laporte.
Un président par intérim a été nommé, il s’agit d’Alexandre Martinez, trésorier de la FFR.
Bernard Laporte avait été placé en garde à vue ce mardi 24 janvier pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale aggravé. Il est ressorti sans poursuites à ce stade.
Il était en retrait de ses fonctions après avoir été condamné mi-décembre à deux ans de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende, dans une autre affaire, cette fois pour “corruption passive”, “trafic d’influence”, “prise illégale d’intérêt”, “recel d’abus de biens sociaux” et “abus de biens sociaux”.
Bernard Laporte avait été élu à deux reprises à la tête du rugby français, d’abord en 2016, puis en 2020.
Bernard Laporte, ancien sélectionneur du XV de France, ancien ministre des Sports et ancien joueur, avait choisi Gaillac (bien qu’il soit né à Rodez) pour lancer sa campagne à la présidence de la Fédération française de rugby en 2016. Il était devenu une figure emblématique de Gaillac.
Depuis, les habitants sont partagés au sujet de l’ancien président. En témoignent ces réactions recueillies sur le marché d la ville tarnaise par une équipe de reportage de France 3 Occitanie.
“Il est parti de Gaillac, il a fait fortune et il a oublié ses origines”, dit l’un. D’autres ne sont pas surpris par sa démission.“Ce qui lui arrive ne me surprend pas du tout. Il avait déjà des affaires avec de l’argent”.
Je pense que c’est normal qu’il ait démissionné avec ce qu’il a fait.
“On en a entendu parler, il paye ses erreurs”. “C’est dommage, c’est un gars du pays quand même, mais je ne suis pas surpris”. Selon d’autres personnes, “il a des amis et des ennemis” mais “tout le monde le connait à Gaillac”.
“Il a eu tort de démissionner parce que je l’ai croisé ici et c’est un homme qui est très avenant et pas trop prétentieux pour moi. Je trouve qu’il a fait du bon boulot”.
“On a parlé un peu plus de Gaillac depuis qu’il a été élu président, je pense que c’est un bon gars et assez étonné de ces suspicions”.
A part qu’ils ont baptisé le stade à son nom, cela n’a rien changé qu’il soit président de la Fédération de rugby.
“C’est très bien qu’il ait démissionné, il n’a jamais rien fait à Gaillac. Pour moi, il n’a rien apporté spécifiquement au rugby de Gaillac. Personnellement, j’attends d’un président qu’il soit clean, sans affaires de corruption ou d’argent”.
Les avis sont très partagés à Gaillac sur le sujet.