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Après l’accident qui a laissé tétraplégique un joueur de 17 ans à Tarbes et mis à l’arrêt le rugby scolaire pendant un mois, le milieu évoque la «fatalité» et pointe les efforts réalisés depuis plusieurs années pour améliorer la sécurité chez les jeunes.
Le match, entre deux lycées des Hautes-Pyrénées, touche à sa fin en ce mercredi 14 décembre, à la veille des vacances de Noël, lorsque Mathias Dantin est victime d’un mauvais plaquage.
Le jeune homme, touché aux cervicales, ne se relève pas. Il est conscient, mais ne sent plus son corps. Présent sur le bord du terrain, son père Jérôme comprend «tout de suite» que sa vie vient de basculer.
Ce drame pousse l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) à suspendre jusqu’à nouvel ordre la pratique du rugby sous son égide. Elle a repris, un mois plus tard, mais des questions restent en suspens.
Est-ce seulement dû à la malchance? La discipline est-elle trop dangereuse? Quelles mesures peuvent être prises pour limiter les risques?
«Combien y a-t-il d’accidents de ce type dans une saison? C’est dramatique et nous en sommes les premiers malheureux, mais c’est quand même rarissime», répond Patrice Padroni, président du club de Bagnères-de-Bigorre, où est également licencié Mathias.
Ses jeunes coéquipiers «ont voulu savoir exactement ce qu’était une tétraplégie, ce que ça engendre», mais «tout le monde a repris» sans «appréhension particulière», assure le dirigeant.
Changer les comportements
À quelques kilomètres de l’hôpital toulousain dans lequel Mathias est toujours pris en charge, les cadets du TEC rugby s’entraînent sous un crachin glacial sur leur terrain boueux et cabossé des bords de la Garonne.
L’un des éducateurs, Kader Bentaïba, affirme qu’un «travail de fond est réalisé depuis des années» en matière de sécurité, notamment pour prévenir les commotions cérébrales, un sujet de plus en plus exposé médiatiquement.
«Ils (les jeunes) savent que la tête, il faut la protéger. On est intransigeant là-dessus», souligne-t-il. «J’arrête le jeu dès qu’un risque est pris et j’explique pourquoi. Il faut répéter le message jusqu’à ce que ça rentre».
Pour le président du TEC Sébastien Aries, il ne s’agit pas uniquement de travailler sur la technique – de plaquage, en mêlée ou dans les regroupements – mais aussi de «faire évoluer les comportements» dans leur ensemble.
«Avant, on ne parlait pas de commotion, mais de K.-O., et on reprenait la semaine suivante comme si de rien n’était pour montrer qu’on pouvait encaisser», explique-t-il. «Les discours n’encouragent plus autant la virilité, on ne demande plus de faire mal à l’adversaire ou de mettre la tête dans les rucks».
Derrière la main courante, les parents disent ne pas s’inquiéter de la dangerosité du rugby. «Il peut y avoir des accidents graves dans d’autres sports, comme le ski. Il y a une part de fatalité», avance Christophe Henry.
«Les jeunes sont bien sensibilisés aux risques. Mais il ne faut pas oublier que le rugby est un sport de contact. Il y aura toujours des coups», relativise Mehdi Lakehal, papa d’un autre cadet toulousain.
L’accident dramatique de Mathias a suscité une vague d’émotion dans le milieu du rugby. Une cagnotte a été lancée pour soutenir la famille et une dizaine de joueurs du Stade toulousain sont allés lui rendre visite à l’hôpital, dont Antoine Dupont.
«Pour nous, ce n’est pas grand-chose, mais si on peut lui donner du courage et de l’espoir… Même s’il en est déjà rempli», témoigne le capitaine du XV de France, originaire des Hautes-Pyrénées comme le lycéen.
«C’est un accident plus que malheureux, qui est arrivé sur un geste qui n’a pas lieu d’être sur un terrain de rugby», regrette le demi de mêlée. «En respectant les consignes, les accidents comme ça ne doivent pas arriver». Le message est passé.
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Rugby: après le drame du jeune Mathias, la thèse de l’accident «rarissime»
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