Révélation mondiale 2022, l’Isérois Ange Capuozzo a toujours revendiqué ses racines. Il guidera l’Italie face aux Bleus en ouverture du Tournoi, dimanche.
La confidence était sortie de la bouche d’un dirigeant du FC ­Grenoble Rugby, au printemps 2021, alors que le jeune arrière Ange Capuozzo, 21 ans à l’époque, commençait à capter la lumière sur les pelouses de Pro D2 : « C’est le joueur qu’on attendait tous. Il est bon, sympa et ses racines italiennes parlent beaucoup aux gens de Grenoble. » Une ville qui a toujours fait résonner de forts accents vert, blanc, rouge. Et s’est donc vite entichée de ce gamin aux cheveux de jais et au physique de danseur de ballet, déroutant par ses appuis, ultrarapide ballon en main, avant de le livrer comme un paquet-cadeau à la Nazionale lors du Tournoi des Six Nations 2022, titre de révélation de l’année siglée World Rugby à la clé.

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C’est ce joueur que le XV de France, tenant du titre, retrouvera dimanche prochain à Rome en ouverture du Tournoi des Six Nations, même si l’Hexagone a appris à mieux le connaître depuis son arrivée l’été dernier au Stade toulousain. L’Italie n’a pas mis très longtemps à lui chanter son amour, à mi-chemin entre Verdi, Adriano Celentano ou Laura Pausini – lui qui a l’habitude de s’infuser les ­standards de la chanson italienne n’a pas dû être déçu. Le bambino né au Pont-de-Claix, dans la banlieue grenobloise, et biberonné à l’US 2Ponts a privilégié la sélection du pays de naissance de ses grands-parents paternels, originaires de Naples, à celle ornée du coq et « ne joue pas avec ça », ce sentiment d’appartenance.

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Grand supporter du Napoli, « notamment pour Diego ­Maradona, une légende », toujours prêt à dégainer une photo ou quelques mots pour évoquer « la ferveur de ce club » et ses bons résultats, Ange Capuozzo transpire l’Italie depuis tout petit. « C’est vraiment l’Italien par excellence dans tout ce qu’il fait, il kiffe le pays et tout ce qui va avec », s’amuse Killian Geraci, deuxième ligne de Lyon et de l’équipe de France (quatre sélections), qui se souvient que son ami a toujours pris l’équipe de Naples lorsqu’ils s’affrontaient manettes en main au jeu vidéo Fifa.

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 C’est vraiment l’Italien par excellence dans tout ce qu’il fait, il kiffe le pays et tout ce qui va avec 
« Les vacances avec mes cousins, la musique de mes grands-parents : pour moi, c’est ça l’Italie, répète souvent Ange Capuozzo. Je ne me suis jamais senti étranger là-bas, même si je ne parle pas encore couramment la langue. » Récemment encore, il s’amusait de ne pas comprendre toutes les subtilités des blagues faites à table par ses coéquipiers de sélection.
En 2006, à 7 ans, maillot adéquat sur le dos, il gambadait avec son père le long des quais de ­Grenoble, surnommés les « quais des Italiens » – ça ne s’invente pas – pour fêter la victoire de la Squadra Azzurra de Marco Materazzi face à la France de Zinédine Zidane en finale de la Coupe du monde de football. « Toute la communauté s’était retrouvée là-bas, dans cet ancien quartier italien devenu un lieu de rassemblement pour les grandes occasions, c’était magnifique, apprécie-t-il. Je n’ai jamais eu de mal à dire que j’étais heureux que l’Italie soit devenue championne du monde cette année-là. »

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Son histoire personnelle avec le maillot azzurro est née dans le froid de décembre 2018 sur l’annexe du stade Lesdiguières, lors d’un match disputé avec les Espoirs de Grenoble face aux U20 de l’Italie. Le long de la main courante, Ange, flanqué de son père, prend son courage à deux mains, s’adresse à l’encadrement italien et fait passer le message : il est prêt à porter les couleurs de son pays d’origine. Quelques mois plus tard, une convocation pour le Mondial U20 en Argentine arrive dans sa boîte aux lettres. L’histoire est lancée.
 Je ne me suis jamais senti étranger là-bas, même si je ne parle pas encore couramment la langue
Quatre ans plus tard, il a convaincu tout le monde. À son actif : deux essais contre l’Écosse pour sa première en A et une action mémorable au pays de Galles lors du dernier Tournoi, un doublé contre l’Afrique du Sud et un essai contre l’Australie à l’automne dernier. Ses coéquipiers s’affichent avec lui sur les réseaux sociaux, sa photo avec le drapeau italien après la victoire à Cardiff a fait le tour de l’Europe et des sportifs transalpins de renom l’ont adoubé. Ce mardi, Ange Capuozzo aura même les honneurs d’une soirée spéciale sur Sky Sports. En attendant de le voir à l’œuvre, dimanche, contre le XV de France.
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Le comité directeur de la Fédération française de rugby s’est réuni ce vendredi matin. L’objectif de cette réunion : tirer les conclusions du vote organisé sur trois jours auprès des clubs de rugby français. Bernard Laporte, le président de la FFR, en a profité pour y présenter sa démission.

À neuf mois de l’événement, le patron du comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby, Jacques Rivoal, veut partager son optimisme malgré le climat pesant.
Outrepassant la limite de billets fixée par les conditions générales de vente, Sébastien Chabal et Henri Mioch sont soupçonnés d’avoir acquis des centaines de billets pour la Coupe du Monde de Rugby 2023, « détournés » par l’ancien directeur général du comité d’organisation, Claude Atcher.
INTERVIEW – Triple champion d’Europe de rugby avec Toulon, Mourad Boudjellal raconte ses débuts dans le football au Hyères 83 FC, avant de retrouver l’OM en 32e de finale. 
Le patron de la Fédération française de rugby s’est résolu à ne plus y exercer le moindre rôle jusqu’à l’appel de sa condamnation pour corruption. 

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