36 jours après son K.-O. reçu au bout de deux minutes sur la pelouse de Montpellier, Tristan Tedder s'apprête à refouler le pré, ce samedi 28 janvier, à Aimé-Giral, face au Stade Français (17 h). Cinq semaines donc durant lesquelles l'arrière de l'USAP a dû ronger son frein pour se concentrer son état de santé.
"Tristan est en forme". C'est son entraîneur de la défense, Gérald Bastide, qui l'affirmait ce jeudi 26 janvier matin, en conférence de presse. Avant la réception du Stade Français, ce samedi 28 janvier, tous les voyants sont au vert pour l'arrière de Perpignan, que ce soit les examens médicaux ainsi que les sensations du joueur. Ce dernier se sent d'ailleurs bien après avoir pris le temps pour récupérer. Toutefois, il prévient qu'il lui faudra plus de temps pour retrouver son niveau du début de saison.
Tout d'abord, comment allez-vous après ce mois de convalescence ?
Bien. J'ai bien récupéré même si c'était compliqué après une telle commotion, c'est la première fois que je suis KO comme je l'ai été. J'avais déjà eu une commotion, à Bayonne, mais celle-là était bien plus importante. Mais, maintenant, tout va bien.
Vous rappelez-vous du choc ?
Oui, je me souviens de tout ! Dans le vestiaire, après mon K.-O., on m'a demandé si je savais comment j'étais arrivé ici et je leur ai tout expliqué. Je me souvenais même du joueur que j'avais plaqué.
Comment se sont passées ces dernières semaines pour revenir sur les terrains ?
Cela ne s'est pas fait tout de suite. La première semaine, nous avons essayé de suivre strictement le protocole, mais le deuxième jour, quand j'ai repris la course, j'ai senti que ça n'allait pas. Le troisième jour, c'était pareil. Donc on m'a donné du repos et j'ai repris la semaine qui a suivi. Cela s'est fait petit à petit.
"Nous n'avons qu'un cerveau"
Faut-il beaucoup de patience avant de retrouver ses sensations ?
Oui, il ne faut pas se précipiter. Nous n'avons qu'un cerveau et, à part le cœur, c'est l'organe le plus important. Quand j'ai repris l'entraînement avec l'équipe il y a à peu près dix jours, je portais une chasuble de couleur différente pour que mes coéquipiers me reconnaissent et ne me plaquent pas. Après nous avons avancé de jour en jour et c'est revenu avec le temps.
Pensez-vous donc que l'évolution du protocole commotion est une bonne chose pour préserver la santé des joueurs ?
Oui, surtout avec tout ce qui se passe en ce moment avec certains anciens rugbymen qui ont porté plainte contre World Rugby. La santé des joueurs est primordiale, donc voir que les choses évoluent pour la protéger c'est important. Après, il faut que les joueurs soient prêts à l'écouter et à le suivre. Parfois, avec les petites commotions, on sait que certains joueurs s'énervent, ils ne veulent pas quitter le terrain. Mais il faut. C'est important d'accepter qu'on a pris un coup à la tête et qu'il faut s'arrêter une semaine, deux semaines ou même trois s'il le faut pour revenir encore mieux. Comme je l'ai dit, nous n'avons qu'un cerveau.
Aujourd'hui, avez-vous encore de l'appréhension ?
Non, plus du tout.
Était-ce difficile de vivre les confrontations face à La Rochelle et Clermont à distance ?
J'avais envie de jouer, mais quand tu sais que tu ne peux pas, tu essayes de soutenir l'équipe au maximum comme tu peux.
Vous êtes donc heureux de pouvoir rejouer…
Forcément ! Quand tu es joueur de rugby et que tu ne joues pas c'est compliqué, c'est un moment délicat. Tout le monde veut jouer, tout le monde a envie de tout donner.
Avant cette commotion, vous étiez en pleine forme, vous réalisiez un bon début de saison, comment sentez-vous votre niveau de jeu pour cette reprise ?
Je ne pense pas encore être au même niveau qu'avant. Même s'il faudra voir ce samedi, on ne sait jamais, mais il faut savoir que cela fait presque cinq semaines que je n'ai pas joué donc mes sensations ne peuvent pas être les mêmes. Comme d'habitude, je vais donner le maximum pour l'équipe et nous verrons bien comment cela se passe.
L'arrière de Perpignan aurait pu connaître plus tranquille reprise. Ce samedi 28 janvier, il devra porter son équipe pour relancer une machine enrayée face à un Stade Français en grande forme. "Cette équipe possède une des meilleures touches, des meilleures mêlées, elle a des avants costauds… énumérait Trsitan Tedder ce jeudi 26 janvier matin en conférence de presse. Mais cela reste un match de rugby… Puis, c'est un gros challenge qui rend ce match plus beau pour nous car, si nous arrivons à rivaliser, il peut nous permettre d'engranger de la confiance pour la suite de la saison."
Une façon pour le Sud-Africain d'évacuer un peu la pression qui règne autour de l'USAP. "Nous sommes dans une situation délicate mais il faut aussi prendre du plaisir", rappelle-t-il. Tristan Tedder assure même que les Usapiens chercheront le salut par le jeu : "Nous avons la pression car nous sommes derniers mais cela ne veut pas dire que nous ne devons plus jouer. Il faut tenter des choses, respecter nos systèmes de jeu et être intelligent sur le terrain."
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