Pour battre le Stade Français samedi (31-24), les Catalans ont misé sur le jeu collectif. À la clé, quatre essais et le plein de confiance avant un match capital à Brive samedi prochain.
La solidité défensive, la discipline et le jeu. Les trois ingrédients majeurs du rugby moderne étaient bien présents, samedi, lors de la prestation de l'USAP à Aimé-Giral, contre le Stade Français (victoire 31-24). Depuis le début de saison, la défense est, quasiment tout le temps, au rendez-vous. Une nouvelle fois, à plusieurs reprises, les Catalans ont su résister aux assauts juste devant leur ligne. Et s'ils ont fini par céder trois fois, rien de déshonorant face au deuxième du championnat. 
Du côté de la discipline, qui avait été catastrophique à Clermont lors de la précédente journée, mais aussi l'un des problèmes majeurs des Catalans depuis leur début de saison, les choses se sont bien mieux passées. Sous pression, notamment en première mi-temps, ils ont réussi à faire le dos rond sans trop se mettre à la faute. Si le carton rouge de George Tilsley en fin de match est regrettable, il n'est pas à mettre dans la case des expulsions concédées pour cause d'indiscipline dans le jeu. Il s'agit là d'une brutalité dont la commission de discipline va forcément se saisir dans la semaine. 
Mais ce qui a frappé, samedi soir, c'est bien que les Perpignanais, même sous la pression énorme d'un match couperet, après trois semaines de doutes, n'ont jamais autant produit de jeu. Depuis le début de saison, souvent, l'USAP a essayé de mettre en place un jeu léché, qui plaît tant à Patrick Arlettaz. Mais c'était bien par intermittence. Cette fois, comme cela avait d'ailleurs déjà été un peu le cas à Clermont, c'est tout au long de la rencontre que les Catalans ont cherché à produire. Jamais ils se sont refermés sur eux-mêmes, cherchant à conserver l'avantage comptable par la défense où de longs renvois au pied.
Contre Paris, ils ont perpétuellement cherché à avancer, portés par des avants conquérants, dont un Mamea Lemalu hors-norme, et des arrières capables de mettre le feu n'importe quand. "Nous avions l'habitude faire cela, rappelle Patrick Arlettaz. Nous avons vécu un début de saison difficile car nous faisions les choses bien, nous menions à la 70e parfois, mais cela se retournait contre nous, comme à Pau, à Bayonne ou même ici contre Brive. Donc, à force, nous nous crispions. Mais nous avions l'habitude de faire ce genre d'actions, c'est même notre jeu : mettre de l'envie en étant dans l'avancée."
Samedi, l'USAP n'a pas eu peur de perdre en fin de match. Du moins les joueurs ne l'ont pas laissé paraître. Pour Patrick Arlettaz, c'est aussi le résultat des semaines compliquées qu'ils viennent de vivre. "Ces derniers remous nous ont peut-être décomplexés, en faisant les choses de manière un peu plus insouciante." En gros, les Catalans ont cessé de se prendre la tête et de trop réfléchir pour se faire plaisir sur le terrain. Contre Paris, ça a bien marché, avec un jeu bien en place, un nouvel essai de presque 100 m et de l'envie permanente.
Maintenant que la recette est connue, il faut rééditer la performance. Ça tombe bien, le prochain rendez-vous, c'est le déplacement à Brive, avec de nouveau un match "de la mort". Ne pas trop penser aux conséquences de cette rencontre est sans doute une bonne idée pour ne pas avoir trop de pression sur les épaules…
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