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L’arrière, qui a participé à toutes les rencontres depuis le début de la saison, incarne à la perfection l’insouciance de la jeunesse biarrote, en partie responsable des bons résultats de l’équipe basque.
Avec dix-sept matchs joués et 1 139 minutes dans les jambes, Joe Jonas est, après dix-sept journées, le joueur le plus utilisé par le staff du Biarritz olympique cette saison. Si l’arrière sud-africain a profité de la blessure de Romain Lonca (pneumothorax) en début de championnat pour enfiler le costume de titulaire, Jonas a surtout réalisé des performances plus qu’intéressantes dans le fond de terrain biarrot, si bien que malgré le retour à la compétition de l’ancien joueur de l’UBB, le jeune homme de 22 ans est aujourd’hui le choix numéro un du staff basque à l’arrière. "Il enchaîne les bonnes performances et c’est bon signe pour tout le monde, apprécie Matthew Clarkin. Joe a eu quelques blessures qui l’ont freiné la saison dernière. Il a beaucoup travaillé depuis et j’espère que le fait qu’il enchaîne est le signe qu’il est devenu un peu plus robuste."
Quatorze mois, seulement, après ses débuts chez les professionnels, Joe Jonas s’est forgé la réputation d’un joueur qui n’a pas peur de tenter des coups et dont les appuis ont rendu fou plus d’un défenseur. "Même si les gens disent que c’est un travail, pour moi, le rugby reste un jeu et il faut toujours avoir le sourire sur le terrain", glisse le garçon, capable d’occuper tous les postes derrière, du 9 au 15. Une polyvalence qui plaît au staff biarrot. "C’est bien d’avoir cette carte en poche", avoue Matthew Clarkin.
Très bon depuis le début de la saison, Joe Jonas dégage aussi une maturité étonnante pour son jeune âge. Alors qu’il ne cumule que trente-et-un matchs (vingt titularisations) dans le monde professionnel, on pourrait parfois croire qu’il en compte le triple. "Joe est un jeune homme très posé dans la vie et ça se voit sur le terrain, décrit Clarkin. C’est un garçon réfléchi et intelligent. Il possède aussi une certaine confiance qui est parfois difficile à travailler chez les jeunes au niveau professionnel. Pour un arrière, c’est une qualité importante et c’est contagieux pour l’équipe et les joueurs autour de lui."
Désormais, le natif de Stellenbosch, une ville dans la province du Cap-Occidental, doit progresser dans sa capacité à trier les ballons, quitte à parfois jouer contre-nature, en privilégiant une option plus stratégique que ces duels offensifs qu’il affectionne tant. "Si j’arrive à m’améliorer là-dessus, je vais alors pouvoir devenir un bon joueur", estime-t-il.
Véritable révélation de la deuxième partie de saison l’an passé en Top 14, Joe Jonas a tout pour être, dans les prochaines années, une attraction du championnat français. Quitte à viser plus haut ? S’il est encore trop tôt pour affirmer que l’ancien gamin des Natal Sharks atteindra un jour le niveau international, celui-ci a déjà fait son choix entre les Boks et les Bleus. "J’aime son style de jeu et je veux jouer pour l’équipe de France !" Ça a le mérite d’être clair.
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