Après la reprise de l’entraînement vendredi dernier suivi d’un mini-stage d’intégration en montagne durant le week-end, Yann Roubert, le président du LOU, et Xavier Garbajosa, le nouveau manager, ont exposé les ambitions de la saison. Pour le successeur de Pierre Mignoni, la priorité sera de retrouver la phase finale du Top 14 après une saison dernière entre hauts – la victoire en Challenge Cup – et bas -une neuvième place en championnat.
« Quel regard portez-vous sur la fin de saison du LOU avec cette victoire sur Toulon en finale de Challenge Cup suivie une semaine plus tard d’une défaite face à la Rochelle qui a privé le club de la phase finale ?
Lyon a sans doute manqué de fraîcheur. C’est difficile de jouer sur les deux tableaux. La victoire en Challenge Cup a pompé beaucoup d’énergie. Trop pour atteindre l’objectif fixé en Top 14, mais le titre européen a été une forme de soulagement, quelque chose de formidable pour le club, le staff, les joueurs, le public.
Cela signifie-t-il qu’il faudra faire des choix en Champions Cup et Top 14 ?
L’objectif prioritaire est de retrouver la phase finale de Top 14 mais on ne peut pas galvauder une Coupe d’Europe, encore moins quand on a la chance de jouer les Saracens et les Bulls. L’objectif européen s’adaptera en fonction des résultats. Si vous perdez le premier match, surtout à domicile, vous savez que la qualification est compliquée. On en tiendra compte.
Le recrutement lyonnais est à dominante étrangère avec trois joueurs néo-zélandais (Liam Coltman, Josiah Maraku et Fletcher Smith qui devrait s’engager comme joker médical alors que Lima Sopoaga doit se faire opérer d’un genou), un Sud-Africain (Arno Botha), un Australien (Kyle Godwin) et deux Français (Paulo Tafili et Maxime Gouzou). Était-ce voulu ?
Oui et non. Mon arrivée a été tardive et un Charlie Ngatai ou un Pierre-Louis Barassi, ce n’est pas facile à remplacer. Il y a eu un travail de recherche par rapport aux besoins. Il a fallu faire des choix sans connaître parfaitement l’équipe et à un moment où il y avait peu ou pas de joueurs français sur le marché. Il fallait trouver les personnalités et les joueurs de rugby adaptables au groupe et au jeu qu’on veut mettre en place, qui n’est pas différent de celui de l’an dernier, qui fait partie de l’identité lyonnaise.
« Mais mon expérience m’a montré qu’il faut savoir analysé un contexte, un environnement pour s’y adapter. Je suis dans une période d’observation »

Vous retrouvez un banc un an et demi après, avec quel état d’esprit ?
J’éprouve beaucoup d’excitation. Il me tardait de retrouver cette ambiance, planifier des entraînements, débattre du rugby, discuter avec les joueurs, le staff… Ça me manquait. J’ai découvert un groupe enthousiaste et frais après cinq semaines de vacances car la saison dernière avait été très longue. Là, on est dans la période de préparation. On se découvre aussi. On reste vigilant avec la canicule et on s’est adaptés en commençant les séances dès 7 h 30.
Que pensez-vous pouvoir apporter ?
Ce serait prétentieux de dire je vais apporter ceci ou cela. J’ai ma personnalité, mes convictions. Mais mon expérience m’a montré qu’il faut savoir analysé un contexte, un environnement pour s’y adapter. Je suis dans une période d’observation. Je regarde comment fonctionne mon staff, j’échange avec lui pour avoir les meilleures options. Je regarde, j’observe, j’écoute, j’échange pour me faire mon analyse. Ensuite, avec ma personnalité, mes convictions, je chercherai à amener ce petit plus pour améliorer certains secteurs de jeu.
Succéder au septennat de Pierre Mignoni, conclu par un titre en Challenge Cup, ça fait peser une pression ?
Je ne vois pas ça comme de la pression, juste comme le plaisir de retrouver le terrain. J’arrive dans un club sain qui a construit pas à pas avec Pierre sa progression. Il n’y a pas de pression, juste l’envie de bien faire, de grandir, de continuer à développer l’image du club, d’asseoir cette culture, cette identité. Ce n’est pas de la pression que de chercher à apporter sa part. Cette opportunité de manager le LOU est d’autant plus intéressante pour moi que le jeu pratiqué par Lyon me convient en tous points. J’ai été élevé dans le jeu en mouvement, ce jeu me parle, cette identité me correspond. Ça a été important dans mon choix de venir ici. »

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