Dans son atelier de fabrication basé dans le parc d’activités de Millau, McLloyd est devenu leader du marché français. L’entreprise, qui conçoit entre 5 000 et 10 000 boîtiers par an, figure aujourd’hui dans le Top 5 mondial. Et depuis 2022 est numéro 1 dans le secteur de l’hippisme et des courses de chevaux.
Depuis plus de dix ans, les capteurs connectés ont pénétré le sport de haut niveau, avec la promesse d’optimiser la performance via le calcul d’indicateurs sur-mesure.
Analyser la performance sportive dans plusieurs disciplines sportives, collectives ou individuelles grâce à des capteurs connectés, c’est le job de McLloyd, une entreprise de haute technologie dans le sport professionnel. Dans son usine de fabrication implantée à Millau depuis 2019, elle développe pour la France et l’Europe, des traceurs GPS pour les joueurs de football professionnels (Ligues 1 et 2), rugby (Top 14, Pro D2), les équipes olympiques, etc. pour évaluer et augmenter leurs performances des sportifs, à l’entraînement et en match.
Elle s’est aussi positionnée sur le marché américain où elle enregistre une très forte croissance aux États-Unis, en équipant les ligues universitaires, les collèges et hight school. L’aventure McLloyd débute en 2013. "Le concept est né d’une rencontre. Lorsque j’ai vendu mon appartement de Lille sur Le Bon Coin, Alexandre Marles est l’une des personnes qui l’a visité. à l’époque, il était le préparateur physique de l’équipe de France de football et Laurent Blanc, l’entraîneur. On a entamé une discussion autour du sport et des nouvelles technologies", raconte Pierre-Arnaud Coquelin.
Une rencontre déterminante pour le fondateur et le futur Pdg de McLloyd. "Il m’a parlé de GPS qui étaient en train de naître dans le monde sportif en Australie. Il m’a mis en contact avec des entraîneurs, Claude Onesta (handball), Laurent Blanc (football), etc. J’ai échangé avec de nombreux coachs et je me suis rendu compte qu’il y avait un besoin non couvert en France".
Il y a quinze ans, alors que les GPS déboulaient sur les pare-brise des voitures, à la même époque, l’entreprise australienne Catapult, leader aujourd’hui sur le marché, a l’idée de positionner un tracker sur le dos des joueurs pour recueillir des données utiles à la fois pour le jeu et la préparation physique.
Concrètement, le GPS est placé sur le dos de l’athlète. Il est localisé et à partir de là, le système va pouvoir mesurer la vitesse à laquelle il court, les distances, les accélérations, les décélérations. Mais aussi les changements de direction, les chocs, les postures, à quelle hauteur il saute, les dépenses énergétiques, la fréquence cardiaque, la consommation d’oxygène, etc. Au total, 240 indicateurs peuvent être analysés, transmis en direct ou pas, en fonction des besoins des clubs.
"Le procédé a d’abord été testé dans le football australien puis, cela s’est ensuite développé dans le rugby à VII, à XIII, et à XV, reprend le quadragénaire. C’est arrivé en Europe à travers le rugby puis cela s’est diffusé aux autres sports. En 2012-2013, le concept était un peu embryonnaire". McLloyd décide donc de s’engouffrer dans cette "niche" pour optimiser la précision.
Si le siège de McLloyd est basé à Paris, l’atelier de production est basé à Millau depuis 2019. La recherche et le développement (R & D) sont réalisés à Montpellier. Le bureau sport, lui, est à Miami aux États-Unis. Et depuis peu, la société dispose d’une nouvelle succursale, à Hong Kong.
Quatre personnes travaillent sur le site aveyronnais, deux opérateurs, un chef d’atelier et la responsable de site. Tout est assemblé, testé et expédié depuis Millau. Cela représente entre 5 000 et 10 000 boîtiers par an. La fabrication électronique, elle aussi, est réalisée en Aveyron. "L’Australien Catapult et l’Irlandais STATSports sont les leaders du marché mondial. McLloyd est quatrième".
L’autre terrain de jeu de la société millavoise est l’événementiel, un créneau sur lequel elle a mis les bouchées doubles. En décrochant en 2017 l’appel d’offres international du PMU (France galop et le Trot), elle a développé un tracker spécifique unique au monde pour les courses de chevaux. Les données permettent de reconstituer les courses en temps réel et en réalité virtuelle.
Très avancé sur un plan technologique avec une précision jusqu’à 1 cm près. "Dans un premier temps, le contrat a porté sur trois hippodromes, puis sur six et ensuite sur 42, autrement dit tous les hippodromes de galop de France et quatre de trot. En 2022, nous sommes devenus le leader mondial dans le domaine en remportant de gros appels d’offres avec l’Afrique du Sud et tout Hong Kong".
En 2023, McLloyd est en passe de décrocher deux autres marchés. Un second en Asie et un autre en Europe. Pierre-Arnaud Coquelin voit déjà plus loin. "Notre objectif est de migrer vers une prestation mais dans d’autres domaines. On a fait des essais avec la coupe du monde de vélo indoor, Cette année, on va “tracker” le championnat de France de voile de vitesse". McLloyd n’a pas fini de vous suivre à la trace…
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