Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 30 janvier 2023 à 10h09
Comme elle l’avait déjà fait vendredi dernier après la démission de Bernard Laporte puis des deux représentants de la Ligue, la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra appelle de nouveau, ce lundi dans Midi Olympique, à la démission collective du comité directeur de la FFR.
Amélie Oudéa-Castéra en remet une couche. Vendredi dernier, déjà après la démission de Bernard Laporte au lendemain du non des clubs à Patrick Buisson, le remplaçant désigné par Laporte pendant sa mise en retrait et ce jusqu’à son procès, la Ministre des Sports avait appelé à ce que le comité directeur de la Fédération française de rugby rende également son tablier. Cela n’a pas été le cas et après que l’ancien sélectionneur du XV de France a jeté l’éponge, seuls la liste de l’opposition Ovale Ensemble représentée par son leader Florian Grill et les deux représentants de la Ligue nationale de rugby (LNR) à la FFR René Bouscatel et Didier Lacroix en avaient fait de même. En revanche, rien du côté du comité directeur, comme de Buisson, l’ancien demi de mêlée en charge du rugby amateur à la FFR depuis 2020 désavoué majoritairement jeudi par les 1 500 clubs amateurs français via un référendum. Dans les colonnes de Midi Olympique, ce lundi, Oudéa-Castéra revient donc à la charge, en demandant une nouvelle fois la démission collective du comité directeur fédéral, comme elle l’avait déjà fait en fin de semaine après la démission de Laporte, mais sans être entendue.
"Je reste convaincue que la meilleure solution est de passer par la voie de l’article 15 (NDLR : à savoir une démission collective ou d’un nombre suffisant de membres du comité directeur). C’est l’option la plus claire, la plus respectueuse de l’expression des clubs et aussi la plus efficace pour sortir de l’ornière puisqu’un scrutin serait alors organisé dans les six semaines, laissant ensuite une ligne droite de plusieurs mois avant la Coupe du monde", a de nouveau insisté la ministre, qui souhaite que de nouvelles élections générales soient organisées pour désigner le successeur de Laporte et ne comprend pas pourquoi le comité directeur de la FFR, qui souhaite, lui, faire confiance à un président délégué intérimaire choisi en interne, s’y oppose. "Je le leur ai dit : puisque vous n’avez rien à vous reprocher personnellement, puisque vous faites valoir que votre bilan est positif, pourquoi auriez-vous à redouter qu’il y ait des élections ?" L’ancienne joueuse de tennis n’aura peut-être jamais la réponse à sa question. Il aura au moins eu le mérite d’essayer. Et la balle est de nouveau dans le camp de la FFR.
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