« Phé-no-mé-nal ! », « Simplement magique », « Des ailes dans le dos », … les superlatifs ne manquent pas dans « Sud Ouest » pour qualifier la performance des Français face à la Nouvelle-Zélande, les jours suivant l’incroyable prestation des joueurs du sélectionneur Jean-Claude Skrela. Le XV de France a créé la sensation en battant les Blacks à Twickenham en Angleterre, en demi-finale de la Coupe du monde de rugby, sur le score de 43 à 31.
C’est seulement la neuvième victoire française contre ce pays avec pour la première fois un nombre de points marqués aussi important. La victoire est belle tant sur le plan numéraire que dans la manière…
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La manière parlons-en justement.
Toute l’équipe de France est…
C’est seulement la neuvième victoire française contre ce pays avec pour la première fois un nombre de points marqués aussi important. La victoire est belle tant sur le plan numéraire que dans la manière…
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La manière parlons-en justement.
Toute l’équipe de France est au diapason pour ce grand rendez-vous. Bleus et Blacks se retrouvent pour un nouvel affrontement quasiment quatre mois après le test-match du 26 juin où s’est jouée la plus lourde défaite de l’histoire des Français : défaite 54 à 7. Rien de rassurant !
Mais en ce jour qui va marquer l’une des plus belles pages de l’histoire de ce sport et celle du XV de France, rien ne peut empêcher les joueurs de l’hexagone de se sublimer. Et notamment deux, originaires des Landes et plus précisément de Dax : Christophe Lamaison et Richard Dourthe.
À eux deux, ils vont inscrire 33 points sur les 43 marqués par la France !
Christophe Lamaison, surnommé « Titou », ne met pas longtemps pour ouvrir son compteur. Dès la 2e minute, il transforme une pénalité concédée par les All Blacks : 3-0. Sept minutes plus tard, le demi d’ouverture néo-zélandais, Andrew Mehrtens, égalise lui aussi sur une pénalité. Il redonne l’avantage à son équipe à la 18e minute (6 à 3).
Mais c’est sans compter sur le virevoltant Christophe Dominici qui réalise une fantastique percée dans les lignes adverses à la 20e minute. Il est malheureusement stoppé par les Blacks mais parvient à transmettre le ballon à Richard Dourthe qui après une feinte trouve Lamaison. La différence est faite et le Dacquois aplatit dans l’en-but. Il passe la transformation et permet à l’équipe de France de mener 10 à 6.
Après ce bon départ, les Français vont subir la loi des Néo-Zélandais. Ces derniers reviennent à un petit point, deux minutes après, grâce à une pénalité de Mehrtens. Dans la foulée, sur une mêlée ouverte dans le camp français, Kelleher alerte Cullen qui sert Jonah Lomu sur l’aile gauche. Celui-ci se débat au milieu d’une demi-douzaine de Bleus et finit par marquer un essai en coin, non transformé. Le score est de 14 à 10. Les Blacks enchaînent et Mehrtens, encore lui, passe une nouvelle pénalité, permettant à son équipe de rentrer à la pause avec trois points d’avance.
Au retour des vestiaires, cela repart mal pour les Bleus. À la 45e minute, Lamaison rate son dégagement qui profite à Wilson. Il s’ensuit un échange de balle avec Lomu qui s’enfonce et marque son deuxième essai, transformé par Mehrtens. Les Blacks se détachent, 24 à 10 mais ils ne savent pas que cela en est fini pour eux : Titou Lamaison est en feu ce 31 octobre 1999.
En l’espace de sept minutes, entre la 47e et la 54e, il va inscrire 12 points avec deux drops (47e et 49e) et deux pénalités (50e et 54e). La France a fait son retard (22 à 24), il ne reste plus qu’à conclure. À la 56e, Fabien Galthié tape à suivre et Christophe Dominici bénéficiant d’un rebond favorable pour récupérer le ballon à la barbe de deux All Blacks s’en va marquer. Lamaison transforme et la France mène à présent 29 à 24.
Quatre minutes (60e) après ce nouvel essai, le pack français fait reculer les Blacks, Titou Lamaison tape une merveille de ballon à suivre. Ce dernier est récupéré par Richard Dourthe qui s’en va marquer le troisième essai français, transformé par Lamaison.
Retour à l’envoyeur entre les deux hommes qui se sont fait inscrire un essai chacun. Les Bleus ont douze points d’avance sur leurs adversaires, ils mènent 36 à 24.
À ce moment du match, Titou Lamaison et Richard Dourthe ont inscrit 31 points à eux deux sur les 36… Les Dacquois sont en forme !
Le demi d’ouverture français va parfaire cette performance après l’essai de Philippe Bernat-Salles dont il est à l’origine. Le ballon est perdu par les Néo-Zélandais et Lamaison tape à suivre, Magne se précipite et tape lui aussi à suivre, le ballon est aplati in extremis par Bernat-Salles. C’est le quatrième et dernier essai français, transformé par Lamaison. France 43-24.
Le dernier essai des Néo-Zélandais, à la 80e minute, est anecdotique. La France s’impose 43 à 31 et file en finale de la Coupe du monde, sa deuxième après celle de 1987.
Un jour de gloire pour les Français, un jour de gloire pour les Landais…