Le mythique Eden Park d’Auckland va accueillir ce samedi la demi-finale de la Coupe du monde de rugby, entre la Nouvelle-Zélande et l’équipe de France, au sein de laquelle évolue la Cassipontine Assia Khalfaoui.
Ce mercredi, Assia Khalfaoui avait le sourire. Pendant que le staff des Bleues annonçait la composition de l’équipe en conférence de presse – et la présence de la Cassipontine sur le banc des remplaçantes –, les joueuses étaient, elles, en « off ». Pas d’entraînement au programme, juste des loisirs. La joueuse du Stade Bordelais en a profité pour retrouver son grand frère Kamel, débarqué en Nouvelle-Zélande en début de semaine (voir notre édition de mardi). « Cela m’a fait plaisir de le voir. C’était une émotion assez forte, avec beaucoup de fierté. On ne parle pas que de rugby, et c’est une véritable bouffée d’air frais ».
Retrouver un membre de sa famille, à l’autre bout du monde, est un véritable soulagement pour Assia Khalfaoui, d’autant plus qu’elle entretient « une très grosse relation » avec son frère. « On ne se le dit pas toujours », en sourit même la jeune femme, qui note des similitudes, y compris sur un terrain de rugby. « On joue au même poste (rires) ! On s’appelle très souvent après les matchs ».
Ce samedi, à 7 h 30, Kamel, joueur de l’USVL 47, sera en tribunes pour pousser derrière sa petite sœur. Pour en arriver à ce stade de la compétition, les Bleues ont dominé sans trembler l’Italie, en quart de finale (39-3). Une rencontre marquée par le triplé de l’ailière Joanna Grisez. « On a su construire le match. On ne les a pas sous-estimés. On a fait le job », confie Assia Khalfaoui, très heureuse de voir le groupe monter en puissance au fil des matchs. « La vraie équipe de France est en train de renaître ».
Face à l’Italie, les Bleues avaient très envie « d’effacer » leurs mauvaises rencontres de préparation face à ce même adversaire. À titre personnel, comme les autres remplaçantes, Assia Khalfaoui a beaucoup apporté. « Je suis hypercontente de ma rentrée. On a amené du peps, et on a permis à l’équipe de bien terminer la rencontre. Je suis fière du groupe ».
La Lot-et-Garonnaise a bel et bien brillé en fin de match, où le paquet d’avants des Bleues s’est montré ultra-dominateur. Il y a eu un essai sur ballon porté et, surtout, un essai de pénalité, après une mêlée destructrice où la joueuse du Stade Bordelais a littéralement martyrisé son adversaire direct. « C’est un peu une façon de marquer son propre essai. J’en suis plutôt fière, et c’est satisfaisant ».
Mais ce samedi, c’est un autre défi qui attend les Bleues. Pour cette demi-finale, le XV de France affronte tout simplement le pays hôte, la Nouvelle-Zélande, l’une des meilleures formations au monde. « C’est un rêve de jouer la Nouvelle-Zélande dans un grand stade. Cela procure beaucoup de fierté, et pas mal d’excitation, car c’est un rêve d’enfant ».
Alors qu’elle n’a jamais joué face aux Néo-Zélandaises, Assia Khalfaoui devra faire face à quinze joueuses certainement déchaînées, et supportées par près de 50 000 personnes, au sein du mythique Eden Park d’Auckland. « On sait que le stade sera tout en ‘noir’. Mais on n’a rien à perdre, et presque tout à gagner. Il ne faudra pas rentrer dans leur jeu. »
Il y a un an, lors des tests de novembre 2021, les Bleues avaient dominé à deux reprises celles que l’on surnomme les Black Fearns. Sans Assia Khalfaoui, qui a connu sa première cape en mars, mais la Cassipontine s’attend malgré tout à une autre rencontre. « En Coupe du monde, les cartes sont redistribuées. Tous les compteurs sont remis à zéro. D’autant plus qu’elles ont changé de staff depuis », explique-t-elle, avant de poursuivre : « Elles ont un excellent collectif, avec de grosses individualités. Ce match va se jouer sur des détails, peut-être sur l’équipe la plus fraîche, ou celle qui est la plus déterminée ».
Cela tombe bien, les Françaises le sont, à l’image d’Assia Khalfaoui. « On pense à la finale, au titre, et à tout ce qui en découle, oui… Mais on sait aussi que ce n’est pas la dernière marche samedi, et on est surtout focalisées sur cette demi-finale ». Après la mise en place, organisée ce vendredi, les Bleues basculeront définitivement vers la rencontre. Samedi, à 7 h 30, elles auront l’occasion d’écrire leur histoire, et d’atteindre pour la première fois la finale de la Coupe du monde. C’est tout ce que l’on peut souhaiter à Assia et à ses coéquipières.
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