C’est un match charnière pour l’Union Bordeaux-Bègles. Après la victoire face au Racing 92 (29-17) et le nul ramené de Clermont (23-23), le club girondin se doit de bien enchaîner face au RC Toulon pour recoller à la bonne partie de tableau. Mais la période qui s’ouvre s’avère particulière puisque les hommes de Christophe Urios voient Maxime Lucu (29 ans, 9 sélections) et Matthieu Jalibert (23 ans, 17 sélections), leurs deux maîtres à jouer, retenus à Marcoussis avec le…
C’est un match charnière pour l’Union Bordeaux-Bègles. Après la victoire face au Racing 92 (29-17) et le nul ramené de Clermont (23-23), le club girondin se doit de bien enchaîner face au RC Toulon pour recoller à la bonne partie de tableau. Mais la période qui s’ouvre s’avère particulière puisque les hommes de Christophe Urios voient Maxime Lucu (29 ans, 9 sélections) et Matthieu Jalibert (23 ans, 17 sélections), leurs deux maîtres à jouer, retenus à Marcoussis avec le XV de France pour préparer la tournée d’automne.
« Ce sont toujours des périodes plus compliquées à gérer, reconnaît Frédéric Charrier, l’entraîneur des arrières girondins. Quand le calendrier sort, on regarde un peu ce qui va se passer et à quoi on va être confronté. On perd des joueurs importants avec qui on a beaucoup joué depuis le début de la saison. Quand on a des internationaux, on a intérêt à avoir des joueurs de bon niveau à leur poste ». L’autre charnière, composée de Yann Lesgourgues (31 ans) et Zack Holmes (32 ans), est donc amenée à prendre le relais à partir de ce dimanche (21 h 05) face à Toulon.
Si le jeu de Bordeaux-Bègles repose beaucoup sur la paire Lucu – Jalibert, leurs « doublures » « ne sortent pas de nulle part et ont suffisamment d’expérience », comme tient à le rappeler Frédéric Charrier. Débarqué à l’UBB cet été après cinq saisons à Toulouse, Zack Holmes compte en effet 138 matchs de Top 14 (119 titularisations). Vivant sa neuvième saison sous les couleurs girondines, Yann Lesgourgues totalise de son côté 221 matchs de Top 14 (128 titularisations). Tous les deux honoreront leur 2e titularisation de la saison avec l’UBB. « C’est une bonne opportunité pour nous deux, confie le demi d’ouverture australien. Il faut garder la tête froide. Ce n’est pas une semaine différente des autres, il y a juste davantage de responsabilités ».
Zack Holmes avait réussi une belle prestation pour sa première face à Toulouse avant d’être freiné par une blessure aux ischios. Mais sur ses 5 matchs avec son nouveau club (142 minutes de jeu), l’Australien s’est montré plutôt propre dans la conduite du jeu et dans sa responsabilité de buteur (9 points : 1 pénalité et 3 transformations). « Il colle pas mal au jeu de Matthieu (Jalibert) », souligne Frédéric Charrier.
Quant à Yann Lesgourgues, ce dernier a eu moins l’occasion de s’exprimer (3 matchs, 79 minutes de jeu). « Pour lui, le challenge sera plus grand à relever face à une grosse équipe, juge l’ex-demi de mêlée international Guy Accoceberry. Au poste de 9, c’est important d’avoir du rythme et des repères ». Possédant un profil bien différent de celui de Lucu, Lesgourgues le dynamiteur a progressé dans la gestion des matchs. « Le tout est de trouver le bon équilibre, indique Guy Accoceberry. Il doit rentrer sur le terrain avec cette envie d’être maître du collectif dans un premier temps, de faire jouer les autres. Et s’il y a des opportunités, avec ses qualités, il faudra qu’il les prenne. »
Si l’expérience de l’ouvreur et du demi de mêlée ne fait aucun doute, les automatismes peuvent poser question puisque le vécu commun des deux joueurs ne se résume qu’à 7 minutes de jeu en fin de match face au Racing 92. « Ce n’est pas en une semaine qu’on va tout régler mais Zack s’intègre très bien, il a une mentalité anglo-saxonne très structurée sur le plan du jeu. Plus ils vont jouer ensemble, mieux ça sera, juge Frédéric Charrier. Il y aura des moments où il pourrait y avoir de la friture sur la ligne mais ils ont suffisamment d’expérience tous les deux pour bien gérer les temps faibles ». Et comme le souligne Zack Holmes : « Avec Yann, on est associé aux entraînements depuis le début de la saison lors des oppositions face aux titulaires. On se connaît ».
Sur le banc, Jules Gimbert (24 ans) et Matéo Garcia (20 ans) se tiendront prêts. « Jules est bien revenu après sa blessure, il a faim, je le sens très concerné, indique Frédéric Charrier. Matéo est aussi capable d’assumer les fins de match, il l’a déjà montré. »
Même sans sa charnière internationale, l’UBB se doit d’avancer pour ne pas rester engluée dans le bas du classement.