Ce samedi, le Tournoi des Six Nations va s'ouvrir avec le choc pays de Galles-Irlande à Cardiff. Por l'occasion on vous propose notre XV des joueurs à suivre avant la compétition. On retrouve notamment quelques beaux noms comme Manu Tuilagi, Michele Lamaro ou encore Cyril Baille.
Qui d’autre que lui ? Révélation de la saison dernière, le joueur formé au FC Grenoble sera évidemment l’argument offensif numéro un d’une Squaddra Azzurra désireuse d’enfin décoller de la sixième place qui lui colle à le peau depuis trop longtemps. l’ouverture du Tournoi face au XV de France s’annonce à ce titre hautement symbolique pour lui, qui croisera pour la première fois sur un terrain les Bleus et ses partenaires du Stade toulousain…
Avec Warren Gatland de retour aux affaires de la sélection, il incarne l’espoir de tout un peuple dépité après avoir vu ses Diables rouges chuter l’an dernier au Principality Stadium devant l’Italie et la Géorgie. Au sein d’une équipe galloise plus vieillissante que jamais, il est à la fois l’un des rares visages à incarner l’avenir et un des seuls susceptibles à pouvoir prétendre faire partie du gratin mondial à son poste. Ses chevauchées n’en seront que plus scrutées…
Si le statut de « successeur naturel de Brian O’Driscoll » a longtemps donné l’impression de le brider, Garry Ringrose n’en a pas moins franchi un cap ces deux dernières années, contribuant grandement avec son partenaire du centre Bundee Ahki à la lente ascension de l’Irlande jusqu’au statut de numéro un mondial. Virevoltant ballon en main et particulièrement habile dans son jeu de passes, le centre du Leinster a d’ores et déjà les yeux tournés vers la réception des Bleus de la deuxième journée, où il lui brûlera de se mesurer à sa « kryptonite » Gaël Fickou.

Garry Ringrose est actuellement en très grande forme avec le Leinster.
Garry Ringrose est actuellement en très grande forme avec le Leinster. PA Images / Icon Sport

C’est dans les vieux pots que l’on fait parfois les meilleures soupes, et le nouveau sélectionneur de l’Angleterre Steve Borthwick le sait mieux que personne. Voilà pourquoi, enfin débarrassé de ses pépins physiques, celui qui fait désormais les beaux jours de Sale s’avancera comme un élément fort du milieu de terrain anglais, avec l’idée de contribuer à la rédemption du XV de la Rose.
Au sein d’une sélection écossaise dont le manque de puissance a toujours été le talon d’Achille, la naturalisation voilà deux ans du monstre Sud-Africain fut une incroyable aubaine… En 22 titularisations avec le XV du Chardon, Duhan van der Merwe a en effet inscrit la bagatelle de 14 essais et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et dire que celui n’a rejoint Edimbourg à l’été 2017 que parce qu’il n’avait pas été conservé par le centre de formation de Montpellier…
Replacé au centre par Eddie Jones qui n’a jamais démordu de son option du « cinq-huitième » où il fut associé à George Ford puis Marcus Smith, le capitaine du XV de la Rose devrait retrouver son poste de prédilection sous la mandature de Steve Borthwick. Un choix fort que Farrell (suffisamment blanchi par la commission de discipline de la RFU après un énième plaquage dangereux pour participer au début du Tournoi) a accueilli avec un flegme tout britannique, indiquant que « seul l’équilibre de l’équipe importe ».

Owen Farrell a manqué le Tournoi 2022 à cause d'une blessure.
Owen Farrell a manqué le Tournoi 2022 à cause d'une blessure. PA Images / Icon Sport

L’homme qui a renvoyé Conor Murray en tribunes fut évidemment une des révélations du dernier Tournoi, la précision de son jeu au pied de pression se doublant d’une faculté à accélérer le jeu dès que le besoin s’en fait sentir, évidemment hérité de sa formation néo-zélandaise. Avec cette double casquette, Gibson-Park a contribué à transformer en profondeur le jeu irlandais, auquel il a apporté un grain de folie nouveau. Il sera l’un des éléments à surveiller de près à Dublin…
Il est actuellement le meilleur numéro huit de la planète, et son challenge lors du prochain tournoi consistera à démontrer qu’il est bien digne de ce statut. Actuellement sur une autre planète, le porte-avions de La Rochelle n’a jamais semblé aussi fort et aussi maître de son rugby, capable de perforer n’importe quel rideau défensif aussi bien que de réaliser la « passe supplémentaire », tout en conservant un abattage défensif indispensable au système des bleus dans la zone de l’ouvreur.
Devenu capitaine de l’Italie en novembre 2021, le joueur de Trévise est devenu un des indispensables sur lesquels le sélectionneur Kieran Crowley compte s’appuyer. Il faut dire que son statut de meilleur défenseur du dernier Tournoi (82 plaquages en 5 matchs, soit plus de 1è de moyenne par match !) plaide en sa faveur… Les Bleus, qui croiseront sa route dimanche en ouverture du Tournoi, ne devraient pas nous démentir.
Élu meilleur joueur du monde en 2022 par World Rugby, l’Irlandais d’ascendance batave sera évidemment attendu au tournant par tous ses adversaires. Véritable décathlonien du rugby, capable de sauter en touche aussi bien que de déblayer dans les rucks, de porter le ballon aussi bien que d’assurer la continuité et, pour faire court, de plaquer aussi bien que de défendre, Van der Flier semble en mesure d’assumer son statut, au vu de sa forme étincelante en Champions Cup.
Disparu des radars du rugby international ces dernières années où l’on a surtout vu son frère Jonny, l’ancien Toulousain et Castrais Richie Gray est en passe de réaliser un formidable come-back à 33 ans, lui qui n’a plus porté le maillot écossais depuis plus de deux ans. Et pourtant, ses performances actuelles sous le maillot de Glasgow ont conduit le sélectionneur Greg Townsend à lui redonner sa chance. À Gray de la saisir pour former l’attelage avec son frangin lors de la prochaine Coupe du monde…

Richie Gray aura un énorme rôle à joueur pour l'Écosse, notamment en touche.
Richie Gray aura un énorme rôle à joueur pour l'Écosse, notamment en touche. PA Images / Icon Sport

Dire que le Leinster ne comptait pas sur lui, au point de le laisser voilà quelques saisons partir pour Llanelli… Une grossière erreur, que le XV du Trèfle a depuis bien évidemment corrigé. Et en premier lieu le sélectionneur Andy Farrell, désireux de faire franchir un cap à son équipe en matière offensive, et qui savait pour cela compter sur Beirne, régulièrement utilisé en premier porteur sur les blocs d’avant, à la manière d’un Retallick chez les Blacks.
Là encore, il s’agit d’une histoire de come-back… Après son calvaire vécu en finale de la Coupe du monde 2019, l’emblématique droitier de Leicester n’avait plus eu les honneurs de la sélection sous la mandature d’Eddie Jones. Un manque que son ancien mentor en club Steve Borthwick a décidé de combler, désireux de rendre au XV de la Rose ses valeurs dans le combat d’avants. Et quoi de mieux qu’un vieux grognard comme Cole pour les incarner…
Pour son grand retour aux commandes du pays de Galles en remplacement de Wayne Pivac, Warren Gatland a procédé à un pari en ne confiant pas le capitanat à l’emblématique deuxième ligne Alun-Wyn Jones, mais bien au talonneur Ken Owens. Le signe de l’importance de ce dernier dans le dispositif gallois, d’abord, mais aussi de la volonté de renouer avec un rugby plus rugueux, et surtout sans passe-droit pour ses cadres.

Ken Owens a été nommé capitaine du pays de Galles pour ce Tournoi 2023.
Ken Owens a été nommé capitaine du pays de Galles pour ce Tournoi 2023. PA Images / Icon Sport

Un algorithme aurait conclu que le Toulousain serait élu « meilleur joueur du Tournoi » à l’issue de l’exercice 2023. On ignore à quel point s’y fier, mais l’anecdote est assez révélatrice de l’impact du gaucher toulousain sur le rendement du pack tricolore, et surtout de son statut désormais unanimement reconnu à l’international. À « Cissou », désormais, de se hisser à la hauteur des attentes de l’informatique. Et des nôtres, aussi…

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