Mohamed Haouas, Reda Wardi et Clément Castets ont été retenus dans le groupe des 42 Bleus pour préparer le match contre l'Italie ce dimanche 5 février. Ces trois ont un point commun : ils ont fomé la première ligne espoirs du MHR. Jean-Philippe Lacoste et Martin Devergie les racontent.
Jean-Philippe Lacoste a dû avoir un petit sourire en coin ce dimanche quand il a découvert la liste. Mohamed Haouas, Reda Wardi et Clément Castets, trois de ses anciens protégés au centre de formation du MHR, ont été retenus dans le groupe des 42 Bleus sélectionnés par le staff du XV de France pour préparer le Tournoi des VI Nations. Trois piliers, trois parcours et trois caractères complètement différents mais qui ont pour point commun d’avoir composé la première ligne espoir au MHR entre 2014 et 2016. Haouas est le seul à être resté dans l’Hérault, même s’il rejoint Clermont la saison prochaine. Les deux autres sont devenus des produits finis en s’exilant.
Martin Devergie (27 ans), troisième ligne biberonné au MHR mais parti à Agen la saison dernière, a côtoyé les trois joueurs. Lui et “Jean-Phi” Lacoste les racontent.
Le plus expérimenté au niveau international. À 28 ans, le droitier (1,85m, 122 kg) cumule 15 sélections avec l’équipe de France.
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Jean-Philippe Lacoste : "On l’a découvert dans son quartier du Petit-Bard lors d’une détection. Tous ses éducateurs ont été super contents de lui. Il a toujours été respectueux, à fond aux entraînements et à l’écoute. Puis c’est une force de la nature. En espoir, ça lui arrivait de dépanner en deuxième ligne. Lui, tant qu’il jouait, c’était le plus heureux. L’interrogation se tournait sur capacité à intégrer le très haut niveau, toutes les combinaisons en touche, la vie sur et en dehors du terrain. Mais Momo, c’est un caméléon. Il s’adapte à chaque fois. Puis il a peur de personne. Il s’en fout de qui il a en face. Et surtout, il a bossé comme un dingue. Autant Clément était en avance sur les postures, autant lui a dû redoubler d’efforts pour arriver à ce niveau."
Martin Devergie : "En espoir comme en pro, c’est la force brute. La première fois que je l’ai vu participer aux tests physiques, on avait l’impression qu’il était dopé alors que c’est juste Momo qui est une machine physique. Le mec court pour dix et vite. Il est surpuissant. T’es bien content de l’avoir dans ton équipe. Des trois, c’est peut-être celui qui était le moins rugby. C’est l’inattendu. De notre génération, c’est celui dont on se demandait s’il allait percer. Au final, il a fait taire tout le monde."
Ces trois-là sont des bosseurs. Mais celui qui s’est donné le plus de moyens d’y arriver, c’est peut-être Reda Wardi (27 ans, 1,85m, 110 kg). Formé au MHR et à Béziers, il est devenu un des meilleurs gauchers du Top 14 en signant à La Rochelle en 2019. Ses efforts ont été récompensés cet automne (2 sélections).
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J.-P. L. : "Reda était entre deux joueurs très fort d’une autre génération avec Oleg Ischenko (1994) et Clément Castets (1996). Au centre de formation, on ne pouvait pas prendre trois piliers gauches à ce moment-là. Il était un ton en dessous deux autres. Alors, on lui a proposé d’attendre qu’Ischenko monte en pro pour l’intégrer au centre. Mais Béziers s’est positionné et il a souhaité partir. Ça s’est très bien fini, il n’y a eu aucune traîtrise. Ça aurait été intéressant de le voir sans la concurrence des deux autres. Surtout que j’ai eu que des bons échos de Béziers et de la Rochelle par la suite. Après, il s’est révélé un peu plus sur le tard."
M. D. : "Au début, un peu comme Momo, il n’était pas très rugby. Ce n’était pas forcément sa passion. Puis il a bossé comme un dingue. On avait, et on a toujours, une vraie bande de copains, il ne voulait pas partir de Montpellier. Mais il était barré. Personne ne mettait une pièce sur lui. Puis il a bossé, dans l’ombre. Et dès qu’il a commencé à vraiment se développer physiquement, c’est devenu une bête. Reda, en plus, ce n’est pas le mec qui l’ouvre, qui demande pourquoi il ne joue pas. Il a roulé sa bosse à Béziers puis il est monté en puissance. À La Rochelle, il avait Dany Priso devant lui. Il s’est arraché et au final, il arrive équipe de France. C’est totalement mérité."
Peut-être le plus doué. Malgré un début de carrière perturbé par un cavernome cérébral en 2018 et une grosse blessure au genou en 2021, Castets (26 ans, 1,81m, 109 kg) explose à Toulouse (2017-2021) avant de devenir indiscutable au StadeFrançais.
J.-P. L. : "C’était un gros travailleur, très sûr de lui, parfois un peu trop peut-être. Il fait partie de ces premiers piliers modernes. Il adorait la mêlée et le combat, mais il était aussi bon ballon en main, capable de multiplier les courses. Puis Jake White est arrivé (en 2015). Il voulait des piliers d’1,90m pour 130 kg. Clément est carrément allé dans son bureau pour lui demander s’il allait jouer et on lui a dit qu’il pouvait s’estimer heureux de s’entraîner avec la première. Pour nous, au centre, on n’avait pas trop d’inquiétude pour lui. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il perce."
M. D. : "Clem, c’était le plus formaté. Lui, d’entrée, tu savais pourquoi il était là. C’était le gros travailleur, qui mettait des plaquages énormes, capables de jouer pilier gauche ou droit. Ça a toujours été le mec, tu sentais que ça allait bien se passer pour lui. Il a eu ses problèmes mais il lâche jamais rien. Puis c’est un mec bonnard. Toujours à déconner. Comme Reda et Momo, ils ont un point commun : toujours la banane et là pour déconner."
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haouas il met plus un pied devant l'autre.
étrange "politique" que de laisser partir des "enfants du club" au profit souvent de mercenaires étrangers qui viennent en "vacances" et prendre le pognon…
rares sont les joueurs, les meilleurs y compris, qui n’entrent pas dans une sorte de torpeur lorsqu'ils baignent trop longtemps dans le même bocal.