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dimanche 15 janvier 2023
Renaud Muselier le président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, lors de ses vœux à la presse est revenu sur le chemin parcouru depuis 2016, arrivée de la majorité Estrosi-Muselier aux affaires ; détaille les réponses apportées par la Région aux enjeux, avec un fil rouge, notamment sur la lutte contre le changement climatique et pour la biodiversité. Et face au pessimisme, il invite à opposer la détermination et l’action.
Renaud Muselier, a présenté ses vœux à la presse en insistant sur l’importance de la liberté de cette dernière et des menaces qui pèsent sur elle. Il a d’autre part rappeler les missions de la région, signalant qu’avant l’arrivée de la majorité Estrosi-Muselier, en 2016 « nos concitoyens ne savaient pas à quoi servait la Région, si ce n’est à s’occuper des lycées, et vaguement des trains ». Et rappelle l’architecture du pays, « la façon dont les institutions sont faites : Europe – État – Région – Département – intercommunalités -Communes ».
Le président de Région met en exergue l’action entreprise en faveur de la lutte contre le changement climatique et pour la biodiversité : « Avec un budget 100 % climat, premier budget vert d’Europe, c’est-à-dire 30 milliards d’euros investis sur le territoire par l’Europe, l’État et la Région ». Il rappelle les atouts du territoire en matière d’énergie :« Le photovoltaïque et nos 300 jours de soleil par an, l’éolien flottant, l’hydraulique, le nucléaire-fission comme la fusion avec Iter, la méthanisation, l’hydrogène… ».
Cite le Plan Climat « une COP d’avance », avec le 1er budget vert d’Europe. « Nous sommes la région-pilote de la planification écologique en France, et nous travaillons avec le monde entier ». Il précise : « Nous avons engagé des partenariats sur le climat avec le Costa Rica et Djibouti, devenant la 1ère région de France à conventionner avec des États souverains. Sur cette base, j’ai convaincu la Première ministre de faire de notre région le territoire-pilote de la planification écologique en France ». Et ensemble, indique-t-il : « Nous avons fait le choix de l’expérimentation en matière de planification écologique, dans tous les domaines : gestion de l’eau, biodiversité, érosion du trait de côte, décarbonation de l’industrie… Et puisque la décentralisation n’arrivera pas tout de suite, alors on passe immédiatement par l’expérimentation. On travaille en direct avec le préfet de Région, de façon complémentaire, réactive et en évitant les silos ».
Dans ce cadre, poursuit-il : « On lance la 1ère flotte 100 % décarbonées de cars dans les Alpes-Maritimes dès le mois de septembre ». Signale encore : « Nos bateaux polluent dans les ports. On agit, on électrifie les quais avec le programme “Escales Zéro Fumée”, dans lequel on investit 31 millions d’euros pour les ports de Marseille, Toulon et Nice. Avec les filtres à particule, le changement de motorisation des navires… ».
Renaud Muselier annonce par ailleurs que l’acte VI “Méditerranée du Futur” se tiendra en novembre, « et sera le rendez-vous mondial de l’adaptation au dérèglement climatique », avec, au préalable, un voyage en Israël axé sur la gestion de l’eau, domaine dans lequel ce pays est un leader mondial. La Région doit en effet protéger sa ressource en eau : « On investit 740 millions d’euros, on va lancer un projet d’expérimentation pour réutiliser les eaux usées, et on réunira le 8 juin prochain nos États régionaux de l’Eau ».
Le président de Région parle d’« une terre d’excellence industrielle, économique » avec des fleurons tels CMA-CGM, Airbus Hélico, Thalès, Pernod Ricard, ST Micro, Amadeus, Onet, Ipsen Pharma… De plus, en matière de réindustrialisation, poursuit-il : « Nous faisons revenir Naval Group à La Londe-les-Maures, dans le Var, et poursuivre notre effort sur le foncier régional. Nous serons Région expérimentale avec France 2030 et Bruno Bonnell, avec 54 milliards d’euros à aller chercher : moitié TPE/PME, moitié Industrie ».
Renaud Muselier en vient à la culture en précisant : « Nous sommes une terre résolument culturelle, forte de ses établissements culturels et de ses équipes artistiques exceptionnels. Première région de festivals en Europe, 2e région de cinéma de France, faite d’identités multiples avec nos traditions et tous ceux qui les font vivre, souvent de façon bénévole. Un vivier magnifique ».
Cite quelques événements à venir comme l’accueil de la coupe du monde de rugby en 2023, les épreuves de voile des Jeux Olympiques en 2024… Poursuit sur la santé : « Nous disposons d’équipements de santé de niveau mondial -comme le Biogénopôle à Marseille, le centre d’innovation à Nice- les meilleurs spécialistes, la meilleure couverture médicale de France, avec 525 médecins pour 100 000 habitants ». Et dans un autre domaine, il ne manque pas d’annoncer : « Nous sommes entrés dans le top 10 des régions captatrices de fonds européens, avec 10 milliards d’euros d’investissements verts visés d’ici à 2028 en région Sud ».
Pour Renaud Muselier : « Notre Région est positive, optimiste, à la manœuvre.
A la résignation et au pessimisme, on oppose la détermination et l’action. Au “déclinisme” et à l’angoisse, on oppose la joie de vivre et l’engagement. A la division, à la fracture, on oppose le rassemblement et l’addition des forces… ». Il indique qu’ « à chaque fois qu’on nous promet l’Apocalypse, on se trompe ». Selon lui : « Il ne faut pas se laisser influencer par les prophètes de malheur. Ils font tous les mauvais choix, avec leur mauvaise foi, pour nous emmener sur la mauvaise voie. Je leur opposerai toujours un optimisme de combat, c’est le sens de ma méthode de médecin : un diagnostic fin, pour un bon traitement, jusqu’à la guérison en passant par la convalescence ».
« En 2023, la Région va tracer son sillon pour les 20 prochaines années », signale Renaud Muselier qui ajoute : « Nous avons le trésor le plus précieux : le temps », avec un mandat qui prendra fin en mars 2028. Ce qui va permettre, précise Renaud Muselier, « de voir loin, jusqu’en 2040, pour faire de notre région la 1ère région verte d’Europe, neutre en carbone 10 ans avant les autres ». Pour agir les moyens sont là : 30 milliards d’euros jusqu’en 2028, 10 milliards de fonds européens, 5 milliards avec le Contrat de Plan, « que nous avons multiplié par 2,5 ».
Santé : « On manque de bras dans les hôpitaux, il faut former du personnel ? On ouvre 2 000 places supplémentaires de formation d’infirmières, d’aides-soignants, de kinés, en plus des 18 000 déjà ouvertes. Cela mènera à 20 000 par an ».
Sport : « Nos athlètes régionaux ont du mal à financer leur préparation aux JO ? On lance le programme « Champions du Sud » pour soutenir financièrement 30 athlètes régionaux olympiques, et paralympiques, en vue des jeux et viser 10 médailles régionales en 2024 ».
Recrutement : « Nos bars, nos cafés, nos restaurants sont pleins, et ont du mal à recruter ? On engage 1 million d’euros sur la formation accélérée pour la main-d’œuvre dans l’hôtellerie et le tourisme. On a besoin de mettre un coup de projecteur sur l’apprentissage pour créer des vocations ? On candidate à l’organisation de WorldSkills, concours mondial des apprentis. »
Religion : « On a le troisième tombeau de la chrétienté en région Sud, et personne ne le sait ? On fait revivre le pèlerinage “Sur les pas de Sainte Marie-Madeleine” ».
Proximité : « On doit rapprocher la Région de chaque citoyen de Provence-Alpes-Côte d’Azur ? On a lancé “Allô Région Sud” le 4 janvier, et on va renforcer les Maisons de la Région dans chaque département ».
Armée : « Notre région est la première région de Défense de France ? On va devenir la première région à conventionner avec le ministère des Armées. Nous avons ici 37 000 soldats, soit 16 % des effectifs nationaux. »
Équipements de santé : « Marseille et sa région ont besoin d’équipements de santé modernes ? On poursuit les travaux du nouveau Samu régional, à la Timone, qui sera livré en 2024 ». Et, pour lutter contre les déserts médicaux, ajoute-t-il : « On ouvrira 7 nouvelles Maisons régionales de santé cette année, dans les territoires ruraux tout particulièrement, ce qui nous amène à 80 établissements en région Sud ».
Métiers verts : « On manque durablement de professionnels dans tous les métiers verts, de la transition ? On lance le “Plan Mains Vertes”, pour former notre jeunesse à ces métiers ». Renaud Muselier annonce également le développement de la formation au photovoltaïque. Il constate : « Nos communes ont besoin d’aide, de soutien et d’accompagnement ? On est, et on restera le 1er partenaire des communes de la région, dont on finance entre 30 et 70 % des projets s’ils s’intègrent dans notre stratégie ». L’avenir des massifs alpins n’est pas oublié : « On engage 200 millions d’euros pour la montagne, pour nos vallées et nos stations, et nous allons réunir des Assises régionales de la montagne, le 8 mars prochain ».
Il en vient ensuite aux agriculteurs : « On s’engage pour eux, pour leurs fonds européens, et on a bloqué avec la Société du Canal de Provence les tarifs de l’eau ».
Il conclut ses vœux à la presse en déclarant : « Plus que jamais, le mot d’ordre en 2023 c’est : “Notre Région d’abord”. On a été élu sur cette idée en 2021, et cela reste ma boussole politique. Dans tous les territoires, je défends l’unité des gens raisonnables contre les extrêmes. Onze formations politiques sont au sein de ma majorité, notre groupe est uni ; 14 formations politiques au sein de mon parti régional, “Cap sur l’avenir : nos territoires d’abord” ». Il annonce à ce propos l’ouverture d’une permanence ce 18 janvier à 18 heures, aux Docks. « Elle sera précédée d’un bureau politique de notre mouvement, pour bâtir le calendrier d’action des six prochains mois ». Revient sur les raisons de son adhésion à Renaissance : « C’est le seul parti qui n’est ni une écurie présidentielle, ni un parti d’opposition stérile. Parce que c’est le parti dans lequel je peux peser, en tant que Président de Région, en tant que référent régional, en tant que membre du bureau exécutif, pour ma Région, pour nos dossiers auprès des membres du Gouvernement ».
Concernant LR, pas de regret pour Renaud Muselier qui a la dent dure : « Pendant 4 mois de campagne interne chez LR, on a entendu : “Jamais Macron ! “, “La vraie droite ne se compromet pas !”, “Ceux qui travaillent avec lui sont des traîtres !”. Tout ça pour finir par voter sa réforme des retraites et ne jamais voter de motion de censure. Sans avoir ni ministère, ni secrétariat d’État. Résultat : LR est dans une situation de soutien sans participation. Après avoir perdu 300 députés en dix ans, après avoir perdu toutes ses grandes villes. Après avoir perdu une région par an depuis 3 ans. Encore une fois, mon ancienne famille politique est dans l’impasse… ».
Michel CAIRE
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