l’essentiel Au soir du jeudi 27 avril 1972, après les explications de "textes" entendues au théâtre Georges-Leygues la situation paraissait assainie entre les deux clubs de rugby de Villeneuve.
La tentative menée par le rugby à XV désireux d’obtenir les signatures des meilleurs éléments du club de rugby à XIII avorta. Mais il y eut une riposte du côté des verts et blancs.
Le terme Rubicon n’a jamais été autant utilisé que pendant ces années-là. Le Rubicon est un fleuve qui servit de frontière entre la Gaule cisalpine et l’Italie Romaine. Le Rubicon avait une résonance toute particulière dans le droit romain car aucun général n’avait l’autorisation de le franchir avec des soldats en armes. La loi protégeait ainsi Rome de menaces militaires internes. Le Rubicon devint célèbre quand Jules César le traversa avec ses légions en 49 avant J.C violant ainsi la loi du sénat Romain. Et si l’on en croit les historiens et en particulier Suétone, c’est en traversant le Rubicon que César aurait prononcé ce mot resté célèbre, "Aléa jacta est", littéralement "les dés sont jetés".
L’acception utilisée dans le monde de l’ovalie est moins historique. Un joueur qui franchissait le "Rubicon" changeait de fédération, de club, de discipline sportive et devait payer le prix de cet acte. En cette année de coupe du monde de jeu à XIII organisée en France (remportées par l’équipe de Grande Bretagne) et selon la FFJXIII les quinzistes souhaitaient voir les meilleurs "treizistes" franchir le Rubicon.
Une réunion à la suite d’articles de presse porta l’affaire, villeneuvoise au grand jour. On était le jeudi 27 avril 1972 (lire notre article du dimanche 28 novembre) et les joueurs de Villeneuve XIII exprimèrent sur la scène du théâtre municipal leur soutien et leur attachement à leur club. Mais le point final ne fut pas posé pour autant au soir de cette réunion d’explications franches et courtoises. C’est encore Michel Barjou, secrétaire général adjoint de la FFJ XIII qui raconte dans le livre signé René Verdier, "L’épopée du 13 vert". "Pour être tout à fait dans la vérité il convient de dire que certains joueurs et non des moindres s’étaient confiés à moi." C’est sur les conseils du secrétaire général adjoint de la fédération que plusieurs joueurs "entrèrent dans le jeu" et acceptèrent de signer des demandes de licences "contre monnaie courante. Monnaie qui leur fut remise en espèces et mises en lieu sûr en attendant…"
Il convient de rappeler quelques pans de l’histoire même du rugby à treize des origines. Le rugby à XIII voit le jour dans l’opposition sociologique entre les clubs huppés d’Angleterre méridionale et ceux au recrutement plus ouvrier de l’Angleterre du nord, des comtés du Yorkshire et du Lancashire. Dans le Nord les clubs autorisaient le versement de compensation financière pour les heures non travaillées et pour rembourser les frais engagés pour le transport. Pour une fédération prônant l’amateurisme le recrutement de joueurs contre versement d’espèces sonnantes et trébuchantes était pour le moins inacceptable. Le club quinziste de Villeneuve fut mis devant ses contradictions au soir d’une autre rencontre moins grand public celle-là qui eut lieu dans une commune voisine, "et au cours de laquelle d’autres propositions encore plus importantes furent faites et concrétisées, dans l’impossibilité de verser des espèces à cette heure de la nuit" par la remise de chèques qui rejoignirent en lieu sûr les espèces versées dans un premier temps. Le dénouement intervint peu après. Écoutons encore Michel Barjou, "c’est à ce moment-là que la riposte de Villeneuve XIII se mit en route, après que les principaux dirigeants se furent concertés."
C’est toutefois la carte de la sagesse qui fut adoptée. Conscient des conséquences inévitables de la divulgation de cette entorse par un club de la FFR au règlement strict d’amateurisme en règle dans les milieux quinzistes les dirigeants lors d’une réunion et après avoir tenté de rejeter la faute sur les joueurs treizistes. Les chèques et les espèces firent comprendre aux dirigeants du club quinziste qu’ils avaient "commis une erreur."
Ainsi prenait fin le premier épisode de la guerre des rugbys. Et entre les deux clubs sans parler d’entente cordiale on est parvenu au respect mutuel. Le club treiziste devait devenir le club number one en France. Le club quinziste gravit les échelons jusqu’à jouer dans la cour des grands de la première division, sans recruter dans les rangs treizistes.
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