Publié le 22/10/2022 à 10h08
Guillaume Clerc
Pour la petite histoire, l’USON a offert une belle centième à son troisième ligne Julien Kazubek. Avec la victoire face à Provence Rugby et, en prime, un essai libérateur conclu par le flanker, après un ballon récupéré sur la dernière offensive aixoise. « Je suis très heureux d’en être là avec l’USON mais le plus important, c’est vraiment la victoire. On se fait un peu peur encore, parce qu’on fait trop de fautes en deuxième mi-temps, mais on continue d’avancer. »
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Comme souvent, les Neversois ont montré deux visages différents, ce qui explique la frayeur. En première mi-temps, ils furent aussi séduisants que sereins, même quand la pluie s’est invitée. « C’est notre meilleure mi-temps de la saison. On franchit et on les met en difficulté », appréciait Xavier Péméja, le manager neversois. Un constat partagé par son homologue aixois, Mauricio Reggiardo. « On est pris sur l’énergie, sur l’envie et on subit parce que notre défense ne monte pas assez vite. »
L’USON gagne ses duels et s’illustre aussi dans le domaine aérien, une force habituelle des Provençaux. « La pluie n’arrangeait pas nos affaires, parce qu’on ne pouvait plus les déplacer comme on voulait et ça favorisait leur jeu de dépossession. Mais, même dans ces conditions très compliquées, le triangle arrière a fait un match très propre », appréciait Xavier Péméja. « On savait qu’Aix mettait une grosse pression au pied et on s’attendait à être très sollicité, notamment par Joris (Cazenave). On s’en est plutôt bien sorti », ajoutait l’arrière Kylian Jaminet.
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Avec une telle prestation, l’USON était logiquement en tête après quarante minutes. Ce qui ne l’a pas empêché de connaître son traditionnel coup de mou au début du deuxième acte. « On retombe dans nos travers, notamment sur l’indiscipline. Je ne sais pas combien de fois on est pénalisés en deuxième mi-temps, mais il va falloir corriger cela », regrettait Xavier Péméja. Pourtant, c’est une faute provençale qui va contribuer à sécuriser la victoire nivernaise. Revenus à sept points, les Aixois permettaient à l’USON de se redétacher, sur une pénalité retournée. « Pour moi, c’est le tournant. Après cela, on ne peut plus gagner. C’est la preuve qu’on manque de lucidité et de sang-froid », estimait Reggiardo.
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Au-delà de ce fait de match, c’est aussi l’état d’esprit des Nivernais qui leur a permis de l’emporter malgré ce deuxième acte brouillon. À l’image de leur capitaine, Rudy Derrieux, qui se sacrifiait pour empêcher Luke Tagi de marquer, les Neversois ont encore déployé des ressources mentales énormes pour rattraper les coups mal embarqués. « Rudy nous sauve un essai à un moment important. Sur l’état d’esprit, on a de bonnes choses depuis le début de saison et ça monte encore en puissance. Cet été, on a perdu des joueurs importants, qui étaient aussi des hommes qui comptaient dans le groupe. C’est très difficile de reconstituer un groupe, même si celui-ci travaille très bien. Mais là ça fonctionne parce que le groupe est très sain, il n’y a pas de tordus », explique Xavier Péméja.
À Colomiers, on avait quasiment changé toute la ligne de trois-quarts et ça ne s’est pas ressenti. On va continuer à intéresser tout le monde, c’est nécessaire pour tenir sur la longueur en Pro D2.
Ce qui valide aussi les nombreuses rotations entre les feuilles de match. « À Colomiers, on avait quasiment changé toute la ligne de trois-quarts et ça ne s’est pas ressenti. On va continuer à intéresser tout le monde, c’est nécessaire pour tenir sur la longueur en Pro D2. » Le prochain rendez-vous arrivera très vite pour l’USON, attendue jeudi (21 h) à Grenoble. Après leur revers à domicile contre Aix-en-Provence, les Isérois ont réagi de la meilleure des manières, en allant s’imposer à Montauban vendredi (33-34).
Guillaume Clerc
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