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Le nouvel entraîneur de l’ASM va disputer son premier match sous ses nouvelles couleurs, samedi, à Lyon. Des premiers effets sont attendus pour un club auvergnat qui a besoin de se relancer.
La donne est simple pour Christophe Urios : après 15 journées, l’ASM n’est que 10e au classement avec sept points de retard sur Montpellier et le top 6. Il reste onze journées à disputer pour essayer de décrocher un billet pour les phases finales. Mission impossible ? «Clermont doit jouer le haut de tableau évidemment, même si ce championnat est une jungle. Je pense que la qualification en phases finales se situera encore entre 68 et 72 points, et pour le moment nous n’en avons que 31. Il n’y a pas besoin d’être bon en mathématiques pour comprendre qu’il nous en faudra donc une quarantaine, et ce, alors qu’il n’en reste plus que 55 à distribuer au maximum», a-t-il détaillé lors de sa première conférence de presse.
Pour l’ancien manager d’Oyonnax, Castres et Bordeaux-Bègles, les Jaunards doivent «réussir à réenclencher une dynamique et redevenir une équipe conquérante». Le chantier est vaste, tant l’ASM est rentrée dans le rang ces dernières saisons. Perdant notamment ce qui fait faisait son identité offensive (héritée des années Vern Cotter) et montrant de sérieuses lacunes en termes de combat et d’agressivité. «Clermont, l’ASM, Montferrand comme on disait de mon temps, c’est une marque, souligne Urios. Ça veut dire des titres, une histoire, un territoire. Le rugby pour moi, c’est une émotion partagée au stade avec les gens qui viennent nous voir. Pour cela, je veux coller à l’identité de cette équipe, de ce club, mais aussi aux qualités de ce groupe.»
Le technicien l’a toujours reconnu : «J’ai besoin d’avoir une grande proximité avec mes joueurs. Ce ne sont pas mes amis, mais j’ai besoin de fonctionner en confiance avec eux.» A Clermont, il aura donc besoin de temps pour découvrir son groupe et dégager des leaders, même s’il en a ciblé quelques-uns comme les troisièmes-lignes Arthur Iturria (qu’il a confirmé dans ses fonctions de capitaine), Judicaël Cancoriet (actuellement touché à l’épaule) et Fritz Lee. «J’ai besoin de sentir mes joueurs, a-t-il reconnu après avoir eu des entretiens à eux en visioconférence. Parce que les “visios” c’est bien, mais c’est quand même limité».
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La semaine de préparation a été très courte, seulement quatre jours pour préparer le déplacement à Gerland, samedi (14h), face au LOU. Dès leur retour d’Afrique du Sud (défaite contre les Stormers et élimination de la Champions Urios), Urios a rassemblé ses joueurs, les a briefés pour leur expliquer ce qui les attend. «Évidemment, il me faudra un peu de temps, pas beaucoup, car il faut que l’intégration soit expresse, pour mieux connaître ce groupe», avançait, à son arrivée en Auvergne, le technicien également propriétaire d’un domaine viticole.
Son plan d’attaque est des plus simples. «Nous avons besoin d’aller vite et d’être efficace. On se doit d’éclaircir les formes de jeu en allant vers un maximum de clarté et de précision. Pour moi, le rugby ce n’est pas compliqué : ce sont des avants conquérants et des trois-quarts déterminants, résume-t-il. Il va falloir augmenter le curseur au niveau de l’intensité aussi bien défensivement qu’offensivement, sinon cela ne marchera pas.»
Reste désormais à savoir si la greffe Urios-ASM sera à prise rapide, dès ce samedi à Lyon, ou à maturation plus lente. «Il est important que nous nous améliorons sur les bases comme la défense, le jeu au pied et la discipline. On prend des essais trop faciles», a ciblé le nouvel homme fort du club auvergnat. Et de prôner un retour du beau jeu à la clermontoise, spectaculaire et redoutable, qui avait disparu ces derniers temps, «ce jeu rapide fait de phases dynamiques et efficace sur les largeurs».
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Premiers éléments de réponse ce samedi à Lyon. Des Rhodaniens qui devront être méfiants, après avoir chuté contre Brive juste après l’arrivée de Patrice Collazo. Nouveau défi face à une équipe qui a changé de manager. Mais le pilier du LOU, Sébastien Taofifenua, n’y prête guère attention. «Sincèrement, l’arrivée de Christophe Urios ne change rien pour nous, ce n’est pas notre problème, a-t-il cinglé sur Rugbyrama . Il faut qu’on se concentre sur notre performance, en particulier sur notre défense et notre état d’esprit. Les Clermontois auront sûrement à cœur de faire un bon match mais nous, on s’en fout. Nous aussi, on veut gagner.» Car le LOU, huitième au classement, n’a pas le droit à l’erreur. Il pourrait en effet voir son adversaire du week-end revenir à sa hauteur en cas de revers à domicile.
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Le nouveau manager du CAB confie qu’il avait des contacts avec des clubs à l’étranger, avant de rebondir en Corrèze.
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Top 14 : un électrochoc Urios dès samedi pour Clermont ?
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