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TOP 14 – La période de doublons, qui s’ouvre ce week-end, marque la bascule sur la deuxième partie de saison. des victoires face à Montpellier et Bayonne éclairciraient fortement la suite.
Le changement de décor est radical. Lundi, après le succès face au Munster leur assurant un huitième de finale à domicile contre les Bulls, les Toulousains ont tourné provisoirement la page de la Champions Cup. Ceci n’a rien d’anodin, tant cette compétition revêt une importance singulière dans la Ville rose et tant les Stadistes, gardant en mémoire leurs déplacements à répétition la saison passée, s’étaient mis en tête de réaliser une grosse phase de poule, dans l’espoir de recevoir le plus possible par la suite.
C’est chose faite, avec quatre victoires en autant de matchs, même s’ils ont laissé échapper la première place du groupe pour un petit point (laquelle aurait pu leur éviter une éventuelle demi-finale à Dublin face au Leinster). Reste que le bilan est très positif à l’heure de replonger dans le Top 14. Mais ce sera sans les internationaux français, du moins sans une grande partie d’entre eux.
Onze joueurs sont partis en stage à Capbreton avec les Bleus pour préparer le Tournoi des 6 Nations (même si Cros, Barassi et Lebel ont été libérés mercredi soir) et lancer la fameuse période de doublons qui s’ouvre. Une fenêtre redoutée chez le plus gros pourvoyeur des Bleus. "Ce sont toujours des moments particuliers quand on quitte le club pour aller en sélection, indiquait Antoine Dupont dimanche. Mais c’est mieux de partir en étant en bonne position en Top 14 et en Champions Cup. L’équipe est en confiance, tout le monde a eu du temps de jeu et s’est montré à la hauteur."
Le capitaine de l’équipe de France a insisté sur les dispositions favorables qui sont celles du Stade toulousain a mi-parcours. Si cette semaine marque la bascule sur la deuxième partie de saison, lui souligne que la première a été bien maîtrisée. C’est vrai aussi sur la scène nationale puisque le club pointe actuellement en tête du classement, avec trois points d’avance sur le Stade français et un matelas de huit longueurs sur la troisième place, qui n’offre pas de qualification directe pour les phases finales.
L’an passé, le Tournoi des 6 Nations avait coïncidé avec une série de matchs sans succès que le staff d’Ugo Mola avait traîné jusqu’au bout, contraint d’utiliser ses internationaux plus qu’il ne l’aurait souhaité afin d’assurer son billet pour les phases finales. Les leçons ont été retenues. Voilà pourquoi il a instauré une rotation constante dans son effectif. Et, même s’il ne l’a pas emporté face à Bayonne et au Stade français lors de la première période de doublons en novembre, il avait engrangé trois précieux points. L’après-Tournoi promet toutefois d’être de nouveau chargé, avec le retour de la Champions Cup fin mars.
Si certains s’en sont émus, Mola a mis le doigt sur les plages de récupération dont bénéficieront plusieurs de ses concurrents dans la course au Brennus : "Le Top 14 risque encore d’être faussé avec les nombreuses équipes françaises éliminées (en Champions Cup, N.D.L.R.), qui auront forcément plus de repos. Notre calendrier risque d’être dantesque lors des prochains mois, mais nous y sommes habitués."
Il compte bien l’anticiper. Qu’on le veuille ou non, Toulouse et La Rochelle avaient sûrement laissé trop de plumes dans leur parcours européen l’année dernière. Alors, si les Rouge et Noir veulent connaître des semaines moins tendues, les deux prochains rendez-vous s’avèrent cruciaux. "Tous les voyants sont au vert pour le club, avec deux réceptions qui arrivent et qui sont primordiales", a aussi dit Dupont, en guise de message à ses partenaires. S’ils passent les obstacles de Montpellier et Bayonne sans encombre, nul doute qu’ils auront éclairci une partie de l’avenir proche.
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