TOP 14 – En forme sur les dernières sorties des Rouge et Noir, Thomas Salles s’est confié sur la deuxième partie de saison du club, son rôle au sein du vestiaire varois, et son avenir, alors qu’il est en fin de contrat en juin prochain.
Succès étriqué face aux Zèbres de Parme, mais qualification pour les huitièmes avec la place de leader du groupe A, comment le groupe s’est-il retrouvé avant ce match face à Pau ?
Il ne faut pas se satisfaire de la performance face aux Zèbres, mais il faut être heureux du dénouement. On n’avait plus notre destin en main, mais on s’en sort bien avec les défaites de nos concurrents. Il faut être content de finir à 19 points, même s'il y avait la place de finir à 20 points. On doit faire plus, car on va très vite entrer dans des matchs à enjeu.
Toulon a du retard sur son tableau de marche en Top 14, et la fameuse période des doublons est là. Comment l’abordez-vous ?
Chaque année, on perd des joueurs. On a perdu des leaders, mais il doit y avoir l’émergence d’autres mecs. On doit prendre des points. La saison se joue maintenant. On se doit d’accrocher ce Top 6.
On a le sentiment que le groupe se raccroche à la remontée de la saison dernière. Est-ce vraiment une bonne idée ?
En interne, on ne l’évoque pas tant que ça. On vous le dit aussi pour montrer que c’est possible de réaliser une énorme série, même si on a échoué à la fin. À la différence de l’an dernier, on a moins de retard. Mais on se doit aussi de passer à autre chose. Même si on n’est pas dans les clous, on n’est pas hors-jeu. On doit relativiser, rester calme et se demander ce que l’on a véritablement envie de faire. On doit capitaliser. C’est le maître-mot.

Thomas Salles (Toulon) face à Brive.
Thomas Salles (Toulon) face à Brive. Icon Sport – Icon Sport

Vous venez de dire que des leaders doivent émerger dans le groupe durant cette période. À propos de vous, Pierre Mignoni a dit qu’il attendait que vous passiez devant les autres. Avez-vous eu une discussion par rapport à votre rôle dans l’équipe ?
On a eu une discussion au mois de décembre. Il veut que je m’affirme, pas forcément en tant que leader mais plus en termes de meneur de jeu. Par rapport à ma position, un arrière doit être rassurant. Je dois être important dans la gestion d’un match. Dans mon jeu, je suis quelqu’un d’altruiste. Je veux faire briller le copain. Maintenant, si je dois garder des ballons et les jouer, il faut que j’ose et que je tente. Il faut que je change un peu ce comportement sur le terrain, et mon attitude auprès des autres. Mais Toulon a assez de leaders dans le vestiaire pour en rajouter. S’affirmer ne veut pas dire gueuler ou commander par la parole. Je dois gagner en crédit. Pour l’instant, j’ai l’impression que je donne plutôt satisfaction sur mes dernières sorties. Je veux continuer dans ce sens.
Par rapport à votre forme du moment, avez-vous senti un déclic ?
À Bayonne, j’ai senti un tournant. Même si on a perdu, j’ai eu l’impression d’avoir maintenu un peu l’équipe dans la rencontre dans un moment plus délicat au niveau du collectif. Je fais une bonne entrée alors que je revenais d’une commotion. Derrière, j’ai été en mesure d’enchaîner. J’ai pris confiance. Je ne demande qu’à continuer et à enchaîner pour augmenter ce capital et m’affirmer. Je me sens bien dans cette équipe. L’essai à Brive est également venu valider cette bonne période.
Cette saison, même avant la venue de Biggar, vous n’avez pas eu souvent le rôle de buteur. Est-ce un regret ?
Ça me manque clairement. C’est un aspect du jeu que j’adore. J’ai beaucoup appris à l’école d’Aurillac qui a vu passer Max (Petitjean) et Joris (Segonds). Oui, ça me manque. A Toulon, il y a beaucoup de buteurs. Je me tiens prêt au cas où. C’est un domaine que j’apprécie fortement. J’aimerais pouvoir plus le faire. J’adore taper le ballon au pied, j’aurais peut-être dû m’essayer au foot (sourire). J’aime cet exercice individuel dans un sport d’équipe. J’aime cette sensation de valoriser le travail de mes équipiers. Après, je sais aussi rester à ma place et, ici, il y a des mecs qui ont un bon taux de réussite.
Vous êtes en fin de contrat, est-ce que vous avez quelque chose à nous dévoiler ?
Ma décision n’est pas prise (sourire). Je me sens bien à Toulon, j’ai envie de vivre une belle fin de saison pour ne pas avoir de regrets. Je me laisse le temps de la réflexion. Je discute avec d’autres clubs. J’attends aussi de voir ce que le club souhaite. C’est une décision délicate, avec beaucoup de facteurs. On verra où cela me mène. J’essaie de ne pas me focaliser sur ça. Mais, bien sûr ça prend une partie de mon temps car il y a des discussions avec du personnel ici, mais aussi avec des personnes d’autres clubs. Il faut analyser tout ça. La fin de saison de Toulon est ma priorité.

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

, ,