Lors de la première journée puis ce samedi, Montpellier et le Racing 92, deux concurrents directs, étaient devant (19-22 et 9-16) à la 65e avant de ne repartir qu’avec un bonus défensif (26-22 et 24-19). Il y a donc deux façons de voir les choses. D’abord, La Rochelle ne maîtrise pas encore son sujet, avec un jeu brouillon et des essais offerts : un contre de Doumenc pour le MHR puis un ballon non maîtrisé par Teddy Thomas. « Je ne sais pas si ce sont des alertes, mais on peut se rendre le match plus facile. Si on impose notre jeu, notre rythme et notre densité, on arrive à faire craquer nos adversaires…
Lors de la première journée puis ce samedi, Montpellier et le Racing 92, deux concurrents directs, étaient devant (19-22 et 9-16) à la 65e avant de ne repartir qu’avec un bonus défensif (26-22 et 24-19). Il y a donc deux façons de voir les choses. D’abord, La Rochelle ne maîtrise pas encore son sujet, avec un jeu brouillon et des essais offerts : un contre de Doumenc pour le MHR puis un ballon non maîtrisé par Teddy Thomas. « Je ne sais pas si ce sont des alertes, mais on peut se rendre le match plus facile. Si on impose notre jeu, notre rythme et notre densité, on arrive à faire craquer nos adversaires en 2e mi-temps, relève Sébastien Boboul, le coach des trois-quarts. On est content de notre force de caractère. »
C’est l’autre face plus brillante de la médaille. « Ça a ronflé à la mi-temps et c’est normal car rien n’allait, on n’était pas structurés. Ça a réveillé les mecs », sourit Thierry Paiva, fier de la réaction des siens. Méconnaissables dans le premier acte, ils auraient pu être abattus ou, tout du moins, frustrés et crispés après l’essai de Francis Saili avant la pause (7-16, 40e+3). Au contraire, ils ne se sont pas affolés, même quand ils ont campé de longues minutes devant l’en-but ciel et blanc sans marquer. « Il y a une certaine sérénité dans cette équipe, salue Rémi Bourdeau. On l’a moins vue en première mi-temps où l’on parlait un peu plus mais en deuxième, on a su garder notre calme. » Et, comme contre Montpellier, la mêlée, patiente, a renversé son adversaire en même temps que le match.
Il n’en reste pas moins que, comme à Clermont, les Jaune et Noir ont d’abord multiplié les fautes de goût. « On était un peu à côté de nos pompes, la conquête était mauvaise, notamment en touche (2 ballons perdus, comme le Racing, NDLR), le jeu au pied était défaillant, on n’a quasiment joué que dans notre camp, à part quand on arrive à marquer notre essai, plus des ballons tombés, liste Bourdeau. Ce cocktail d’erreurs fait qu’on passe complètement à côté et qu’on est largement menés à la mi-temps. » « Si c’était un petit peu crispant ? Un petit peu beaucoup… répond Boboul. On n’avait pas beaucoup d’énergie, on ne gagnait pas les collisions, c’était une équipe un peu amorphe. On est attendus maintenant, on a été sous pression contre Clermont puis lors de cette première mi-temps sans réussir à l’inverser avec du pied. Le ballon glissait beaucoup, dès que des équipes mettent de l’intensité défensive, c’est plus compliqué de le contrôler. En 2e, on a eu un jeu au pied de qualité et on a occupé leur terrain, ce qui est plus facile dans ses conditions. »
Cela avait failli être le cas à Clermont, cela l’a été samedi, les remplaçants ont été déterminants dans le succès maritime. Pour les adversaires du Stade Rochelais, cela semble compliqué d’avoir à gérer son afflux de sang frais, notamment en première ligne. « C’est très important, au moment de la compo, ils sont les premiers qu’il (Ronan O’Gara, NDLR) annonce car il sait que ceux qui pourront changer le match sont ceux qui seront sur le terrain à la fin, souligne Paiva. On y accorde une grosse importance. » Au regard de la qualité de l’effectif, cela laisse deviner une sacrée marge de progression pour des Maritimes pas encore au point mais déjà à 4 victoires en 5 matchs (soit l’inverse de la saison dernière) et capables de faire des sacrées différences quand ils parviennent à mieux se structurer.
Ulupano Seuteni, n° 10 dans le dos, a commencé a montré tout ce qu’il peut apporter, entre un essai inscrit malgré un ballon glissant, une passe décisive sur un pas de classe pour Pierre Boudehent et une qualité de pied qui est allée crescendo après une entame délicate. Une bonne nouvelle en l’absence d’Antoine Hastoy et Pierre Popelin, Harry Glynn n’étant revenu que jeudi à l’entraînement. « C’est vraiment une histoire de confiance car ils (Seuteni et Dillyn Leyds, NDLR) ont de la qualité au pied, indique Boboul. Au fur et à mesure, « UJ » nous a soulagés, a trouvé des longues pénaltouches. Remplacer des joueurs de métier à ce poste-là avec de la pression défensive et le besoin de nous faire avancer au pied leur met un petit frein en début de match. Maintenant, la confiance y est, j’espère que ça va nous servir. »
« C’est un poste hyper difficile qui ne s’invente pas, insiste l’ancien arrière, invité à juger la performance de son ouvreur du soir. Entre les conditions climatiques difficiles et une défense assez agressive – c’était voulu de la part du Racing de lui mettre beaucoup de pression sachant qu’il allait peut-être être en difficulté – je pense qu’UJ s’en est très bien sorti. Ça va lui faire du bien et lui apporter beaucoup de confiance. » Ce sera important alors que Jonathan Danty – comme Grégory Alldritt – pourrait enfin souffler et que Levani Botia est espéré cette semaine (cela ne devrait plus être très long non plus pour Matthias Haddad-Victor et Thomas Lavault, en avance sur les prévisions et attendus au cours du mois).
Il aurait eu de quoi pester, au regard de la première période ratée, mais Marcel-Deflandre, à guichets fermés pour la 70e fois de suite, a montré que sa nouvelle étoile de champion d’Europe ne lui avait pas fait tourner la tête. Il a constamment poussé les Jaune et Noir, même quand ils étaient au plus bas, et a salué bruyamment leur regain de forme. C’était beau, prenant, et Ronan O’Gara ne s’y est pas trompé, lui qui a participé au tour d’honneur. « Il y a une ferveur incroyable ici, on l’a vu même quand on n’était pas très bien en première mi-temps, ça te pousse encore plus à revenir dans le match, c’est une énergie supplémentaire, s’enthousiasme Paiva. C’est le 16e homme et il joue très bien ce rôle. À Bayonne aussi, il y a de la ferveur, on retournera au boulot lundi pour un gros déplacement. »

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