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Les hommes de Quesada ont certes décroché un point de bonus défensif, mais semblent pour l’heure bien dépourvu à certains postes.
Paris ne s’est pas faite en un jour, a-t-on coutume de dire pour donner du temps au temps. Seulement, de combien de temps disposent son manager, Gonzalo Quesada, et son staff pour réussir à construire une équipe qui doit, selon les objectifs du club, se qualifier pour les phases finales ?
Comptablement, le Stade français n’a pas fait le voyage à vide à Bordeaux. Un point de bonus défensif décroché dans les ultimes instants qui, à chaud, faisait presque le bonheur de son entraîneur des avants, Laurent Sempéré (« on a été récompensés des efforts fournis ») mais aussi du côté des joueurs, « un point qui fait du bien à la tête », dixit Ryan Chapuis. Avec deux succès à domicile en deux matchs, les Parisiens ne sont pas (encore ?) largués dans la course à la qualification.
Oui mais voilà, on a aussi vu au stade Chaban-Delmas que la paire de centres alignée Delbouis-Naivalu, si elle ne s’est pas trouée en défense, n’amenait pas une grande incertitude ni de plus-value offensivement. Bien sûr, sur cette rencontre, vu les conditions climatiques, il n’était pas question de grandes envolées et les trois-quarts parisiens ont pu se rendre compte que le ballon était souvent synonyme de savonnette, sur les quelques passes sautées tentées par le jeune Léo Barré.
Il faut dire que Quesada est pour le moment obligé de bricoler au centre. Et c’est là un des vrais paradoxes du Stade français. Deuxième budget cette année du Top 14, les Soldats roses alignaient, à ce poste, un ailier prétendument talentueux, Sefania Naivalu, et le jeune Julien Delbouis qui sort de deux années blanches pour cause de grave blessure au genou. Ce dernier n’a pas démérité, loin de là, mais manque encore de gaz. « Julien nous avait manqué. Il revient très bien, il enchaîne les matchs. Il faut que cela continue », défendait d’ailleurs son partenaire Kylan Hamdaoui.
On peut le dire, si Paris se retrouve dépourvu à ce poste, c’est parce que, pour différentes raisons, il a laissé partir ou s’est séparé en dix-huit mois de Gaël Fickou (Racing 92) et Jonathan Danty (La Rochelle), qui formaient la paire de centres titulaires des Bleus lors du grand chelem. Mais aussi de Waisea Nayacalevu (Toulon) ou encore Ngani Laumape (Japon) l’été dernier…
Pour justifier cette politique de dégraissage, au club, on explique qu’il fallait se mettre en conformité avec le salary cap, et que les joueurs cités faisaient partie des plus gros salaires du Top 14. De plus, pour être tout à fait exact, pour les suppléer, le club s’était mis en relation avec le Lyonnais Pierre-Louis Barassi qui a opté pour Toulouse. Tant et si bien, et le match de Bordeaux l’a démontré, que le Sud-Africain Jérémy Ward, qui a débarqué dans la capitale lundi dernier, est attendu presque comme le Messie. Il doit amener du punch à une ligne de trois-quarts qui pour le moment n’est guère emballante. Un chantier qui doit se clôturer vite si le Stade français veut se retrouver en conformité avec ses ambitions.
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