On les appelle les joueurs de club. Ils sont ceux qui incarnent quelque peu l’entité qu’ils représentent et sont d’ailleurs souvent catalogués à celui-ci comme pouvaient l’être Aurélien Rougerie avec l’ASM ou Maxime Médard avec Toulouse. En parlant de Clermont, beaucoup ont d’ailleurs pesté contre le départ de Damian Penaud à l’issue de la saison, lui qui est à la fois la tête d’affiche des Jaunards mais qui évolue également depuis ses débuts professionnels. Jusqu’à lire ici et là que “Penaud n’était pas Rougerie”. Ce qui nous a conduit à nous pencher sur une question : les joueurs de club existent-ils toujours vraiment ? Malgré les conjoints départs à la retraite ou mutation des Ouedraogo, Médard, Parra, ou Waisea en fin de saison dernière, rassurez-vous, on a en trouvé quelques-uns. Mais un fait saute aux yeux : il s’agit bien une espèce en voie de disparition.
RUGBY. Stade Toulousain. Maxime Médard confie prendre sa retraite ‘‘sans regret’’RUGBY. Stade Toulousain. Maxime Médard confie prendre sa retraite ‘‘sans regret’’
Quel guerrier, ce Said Hirèche. Et quelle force de caractère également. À 37 ans, le capitaine corrézien s’est remis plus rapidement que prévu d’une grave blessure pour faire son retour récemment et apporter un supplément d’âme conséquent aux Coujoux dans la quête du maintien. Et ce alors que certains lui prédisaient une fin de carrière. Avec ses 228 matchs dans ce club qu’il a rejoint il y a plus de 10 ans désormais, le 3ᵉ ligne est aujourd’hui l’âme du CAB. Et cela se ressent lorsqu’il est sur le terrain…
Bernie, reviens-nous vite. Grièvement blessé à la tête, le Sud-Africain d’origine doit actuellement observer une période de repos de 6 mois minimum, en espérant que cela ne sonne pas la fin prématurée de sa carrière. Pour ce qu’il a donné sous le maillot bleu comme sous le maillot francilien. Eh oui, débarqué en 2009 dans le 92 un peu par hasard, Le Roux a gravi les étapes tout au long de sa carrière jusqu’à devenir un indéboulonnable au poste de 2ᵉ ligne. Peu importe les périodes, on ne compte pas 47 capes en Bleu pour rien. Ni même 235 matchs avec les Ciels et Blancs, auxquels il est toujours resté fidèle depuis son arrivée en France. Chapeau.
Là encore, un sacré monsieur. Sur qui le temps ne semble pas avoir d’influence, tant Uini joue probablement le meilleur rugby de sa carrière depuis 2 ans. Débarqué il y a plus d’une décennie à La Rochelle dans l’anonymat le plus total, ce colosse est ensuite devenu l’une des gueules les plus remarquées du Top 14, en dépit de sa timidité notoire. À 32 ans aujourd’hui, Atonio a d’ores et déjà signifié que le Mondial 2023 serait son dernier défi. Forcément, 270 matchs sous les couleurs rochelaises et 47 sélections en équipe de France, ça use. Surtout lorsque l’on flirte avec les 150kg…
6 Nations. France. La renaissance de Uini Atonio en Bleu6 Nations. France. La renaissance de Uini Atonio en Bleu
Le saviez-vous ? Avant le Stade Rochelais, c’est du côté de Montauban que Romain Sazy a fait ses premières armes chez les professionnels. Et puis l’opportunité maritime est apparue… Véritable joueur de devoir et de club, autant dire que Sazy est depuis devenu une véritable légende puisqu’il compte aujourd’hui 323 matchs sous les couleurs jaunes et noires. Avec le club à la caravelle, le 2ᵉ ou 3ᵉ ligne a d’ailleurs tout connu : des montées, une descente, un titre de champion d’Europe l’an dernier… Bref, le jour où il raccrochera, Sazy pourra avoir le sentiment du devoir accompli. Et La Rochelle pourra lui édifier une statue.
En 2022/2023, qui peut s’asseoir à la table d’Henry Chavancy et dire qu’il existe plus fidèle à un seul et même que lui, en Top 14 ? Probablement personne. Imaginez un peu : l’enfant du Racing compte pas moins de 359 apparitions avec les Ciels et Blancs. Personne ne fait mieux en Europe non plus, d’ailleurs, pour l’anecdote, même si Danny Care (342 matchs) n’est pas si loin avec les Harlequins. À 34 ans aujourd’hui, Chavancy est et restera donc l’enfant de Colombes. Dont le record de matchs avec son club sera difficile à aller chercher à l’avenir, d’autant que son contrat court jusqu’en 2024…
''Je n'irai jamais au Stade Français même pour des millions d'euros'', lance Henry Chavancy”Je n’irai jamais au Stade Français même pour des millions d’euros”, lance Henry ChavancyAuraient également pu être cités : Mathieu Bastareaud, Jandré Marais, Clément Maynadier, Julien Dumora, Fritz Lee
etre joueur d’un seul club dans sa vie, ça veut aussi dire avoir jamais vu autre chose. c’est pas problématique, mais ça limite en terme d’expériences.
après la stabilité a beaucoup de bon en sport de manière générale. un mec qui fait partie des meubles, il se pose pas de question. il sait où il va chaque jour et pour un bon moment.
les deux ont du bon en soit.
mais je pense que le must, si ça fonctionne bien avec ton club et qu’ils sont ouverts, ce serait de mettre en place des saisons où tu vas jouer ailleurs et de préférence dans un autre championnat. où même aller faire un remplacement quelques mois par ci par là.
la fidélité…
ou alors le joueur n’intéressait personne d’autre au tarif où il était payé dans son club…

Il faut aussi distinguer les cas. Au foot, par exemple, en Italie, Maldini a fait toute sa carrière au Milan AC et Totti à l’AS Rome mais Maldini était dans la meilleur équipe de son époque d’emblée et pas soumis à la tentation d’aller ailleurs gagner des titres, Totti était dans une équipe du premier tiers et sollicité tous les ans par des clubs plus huppés mais il est resté dans son club. Ce n’est pas la même histoire… Pareil pour Ryan Giggs qui aura joué plus de 900 matchs pour Manchester United, aurait-il été aussi fidèle si son premier club avait été Cardiff City ?

Un top joueur qui est formé dans un petit club est donc forcément un infidèle sans valeur si je suis bien le raisonnement…
Article naze.
Ya qqs toulousains a la retraite (Médard Poitrenaud), qqs clermontois, et qqs autre ailleurs, et plus on remontera dans le temps plus on en trouvera
Et TOUS c’était avant
Aujourd’hui entre le pognon et l’ambition, ya de quoi aller voir ailleurs
Les X Toulousains actuels concernés ont des titres, sont biens payés et n’ont pas 25 ans. On en reparle dans qqs annees
Le titre n’a pas de rapport avec le contenu sauf les dernières lignes
Seul Chavancy a connu un seul club pro, depuis 2..7 en senior!
Tous les autres ont connu plusieurs clubs pro et ne peuvent être considérés comme fidèles à un seul club!
Ils restent longtemps dans un club, c’est vrai mais ont fait plusieurs ( basta 4 clubs comme dumora , Lee comme Hirèche ont joué pour d’autres équipes …

Bref le traitement est hors sujet par rapport au tire ou le titre mauvais par rapport au contenu !
Au choix
Outre ces “vieux grognards”, je me suis demandé quels sont les joueurs en activité qui ne sont pour l’instant passé que par un seul club professionnel ?

Ceux qui ont un minimum de bouteille quand même et qui peuvent éventuellement partir sur cette trajectoire d’un seul club.

En prenant uniquement les joueurs du groupe France actuel (qui ont au moins une sélection), j’ai :

Baille/Aldegheri/Marchand/Mauvaka/Atonio (cité dans l’article)

Lavault (mais il a “que” 3 saisons en senior)

Cretin

Couilloud/Dupont le fameux aveyronnais formé à Toulouse (je blague 😛)

Jali & Mack

Lebel/Raka

Soit 6 toulousains sur 12 joueurs concernés dites donc 🙂
2 rochelais
2 lyonnais
1 bordelo-beglais
1 clermontois

Addendum : je réalise que le fait de n’avoir connu qu’un seul club n’était pas l’objet de l’article, sinon seul Chavancy aurait été cité (et Atonio à la rigueur, puisqu’il a connu un autre club pro mais n’y a joué aucun match apparemment)
Dupont un seul club pro ????
Toi tu n’as pas lu ce que j’ai mis entre parenthèses 😄
Disons que c’est plus facile d’avoir l’amour du maillot lorsque tu es dans un club qui paye très bien avec d’excellents résultats.

L’ASM étant face à plus riches désormais et ne jouant plus les premiers rôles, bizarrement des stars s’en vont. A l’USAP, jusqu’en 2010 tout le monde restait, étrangement lorsque les résultats ont été un peu moins bons, en deux ans, on a perdu Mermoz, Chouly, Mas…
Si demain, Toulouse faisait deux ou trois saisons hors des six, je pense que quelques uns amoureux du maillot iraient voir du côté du Racing ou de l’UBB et d’autres.
Chouly est revenu, est ce que ca compte?
un grand joueur sera attiré par les grands clubs, mais un joueur moyen peut facilement faire toute sa carrière dans le même club, la base pour faire carrière dans un club c’est d’avoir un club de son niveau, un international formé au Stade a aucune raison de bouger, et un bon joueur de top14 formé à Brive a pas forcément plus de raisons d’aller voir ailleurs, du moment qu’il est bien là où il est.

Le problème de l’USAP c’est pas les résultats, c’est l’argent. Les joueurs sont partis car le club avait plus rien pour les payer
Bastareaud ??
Massy- SF- Toulon – USA-Lyon-re Toulon merci pour le seul club
J’avais mal compris moi aussi, mais l’article ne parle pas de joueurs n’ayant connu qu’un seul club pro 🙂
Mais de joueurs emblématiques d’un club sur la durée.
Mais c’est vrai que pour Bastareau, ça pose quand meme question de la qualifié comme tel, comparé aux autres joueurs cités, meme s’il a pu incarner Toulon à sa manière
Chavancy a commencé sa carrière pro quand le racing était en pro D2 une autre époque! Il aurait sûrement mérité plus que 4 sélections. Un joueur de cœur !
Il a même connu que ce club même en junior !
La grosse différence est que c’est parfois le club lui-même qui pousse dehors ses joueurs emblématiques, alors ce n’est pas étonnant si certains anticipent cet état de fait ?
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