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Avant de recevoir Toulon ce samedi, le club basque, sixième et sensation de la première partie de saison, a déjà fait un grand pas vers le maintien.
On ne peut plus parler de surprise. L’Aviron Bayonnais, pour son retour dans l’élite, a effectué une excellente première partie de saison, terminant à mi-parcours dans les six premiers. Un petit tour de force quand, généralement, les clubs promus bataillent en queue de peloton. Avant Noël, les Basques ont réussi à arracher le match nul sur la pelouse de la Section Paloise (22-22), malgré une entame de match ratée.
Symboles de la réussite actuelle de Bayonne, Maxime Machenaud et Camille Lopez, arrivés respectivement du Racing 92 et de Clermont, apportent toute leur expérience et assument leur statut de leaders. Mi-octobre, l’ancien ouvreur de l’ASM (33 ans, 28 sélections), champion de France en 2017 et vainqueur de la Challenge en 2019, confiait : «Je ne lis pas tous les articles mais je ne crois pas qu’aujourd’hui beaucoup de monde nous crache dessus car Bayonne est respecté dans la terre de rugby qu’elle représente. Maintenant, on s’en sert en intérieur car on est le seul promu, on est le seul petit et on sait que ce sera très compliqué.»
La force des Basques ? Ils sont intraitables dans leur stade Jean-Dauger devant leurs fervents supporters : ils ont signé six succès en autant de sorties. Faisant chuter plusieurs grosses écuries comme Toulouse, La Rochelle, l’UBB et le Racing 92. Le RC Toulon, qui se déplace samedi (17h) dans le Pays basque, est prévenu. Le pilier international du RCT, Dany Priso, met en garde : «On sait qu’on part chez une équipe qui n’a jamais perdu chez elle. Ils ont un bon pack et des arrières avec des jambes de feu. On ne peut pas y aller en se disant que c’est le promu. Ils ont prouvé qu’ils ont largement leur place, ils ont su le montrer sur les treize premiers matches. On sait que ce sera difficile chez eux car ils ont à cœur de garder cette invincibilité. Surtout avec leur public qui fait finalement partie de leur effectif…»
Maxime Machenaud, qui s’est lancé un dernier défi à 34 ans, avait récemment expliqué dans les colonnes de Midi Olympique : «Nous ne lâchons aucun match. Depuis le début de l’année, nous arrivons à nous accrocher en faisant de bonnes choses. Après, comme je l’ai dit, nous allons essayer de gommer les points trop facilement donnés pour progresser encore. Progresser ensemble, c’est le but. Notre équipe travaille bien depuis le début de saison et je pense que nous avons encore une belle marge de progression sur de nombreux secteurs. Maintenant, c’est à nous de bien finir l’année face à Toulon.»
La question est désormais de savoir où s’arrêteront les Bayonnais ? Peuvent-ils devenir la deuxième équipe promue à hisser en phase finale depuis le Racing 92 en 2009-2010 ? Les joueurs du président Philippe Tayeb gardent les pieds sur terre et refusent de s’emballer. «Tout le monde s’accroche. Ce n’est pas langue de bois que de dire que, pour l’instant, on vise le maintien, poursuit Machenaud. C’est notre objectif du début de saison. En tout cas, pour l’instant, le parcours montre que nous pouvons le faire. (…) Je ne crois pas que l’on se cache. Les matchs sont tous télévisés, les gens voient que nous faisons de belles prestations à Jean-Dauger, qu’on s’accroche à l’extérieur.»
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Et l’ancien numéro 9 international (38 sélections), champion de France avec le Racing en 2016, d’ajouter : «C’était le but que les équipes nous respectent et que l’on prouve que nous avons le niveau du Top 14. Mais encore une fois, ce championnat est tellement difficile et relevé que tu n’as pas le droit de te relâcher. Sinon, tu peux aller dans une spirale qui est un peu plus négative.»
Le manager Grégory Patat est également très clair : «Tant que le maintien n’est pas mathématiquement acquis, on ne parlera pas d’autre chose…» Après avoir fait le yo-yo entre le Top 14 et la Pro D2 ces dernières saisons, l’Aviron s’est rebâti dans le calme, avec une nouvelle tribune inaugurée, un contexte politique (qui semble) apaisé et un recrutement judicieux. Dernier exemple en date, l’arrivée, jusqu’à la fin de la saison, de l’ailier international anglais Marland Yarde (30 ans, 11 sélections), qui était sans club depuis son départ des Sharks de Sale.
Hormis en Challenge Cup qui n’est à l’évidence pas une priorité, l’Aviron Bayonnais n’a jamais perdu deux matches d’affilée cette saison. À l’issue du succès contre Lyon, une autre grosse cylindrée du Top 14, Camille Lopez avait été clair : «Plus longtemps on reste invaincu à domicile, mieux ce sera dans l’optique du maintien. Aujourd’hui ce n’est pas beau, mais ce n’est pas grave, il faut savoir gagner quand ce n’est pas beau.» Quoi qu’il en soit, en termes d’engagement et d’état d’esprit, difficile de reprocher quelque chose aux Bleu et Blanc de l’Aviron Bayonnais.
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Top 14 : l’Aviron Bayonnais promu à l’ordre du mérite
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