C’est vrai, il a bien d’autres soucis. D’où son très léger agacement, à la question d’un confrère qui portait sur son rival du soir. « Le maintien des Bayonnais ? Ce leur problème, pas le mien. » Patrick Arlettaz, manager d’une équipe de Perpignan dernière du Top 14, est néanmoins revenu sur le sujet, quelques secondes après, en quittant la salle de presse. « Pour l’instant, ils font bien le job. » Quatre victoires en quatre matches à domicile (9e) et 17 points au classement, soit 7 de plus que l’Usap et Pau, et 6 d’avance sur Brive. On peut même ajouter la présence de Montpellier (15 pts) et Bordeaux-Bègles (16 pts) dans le rétroviseur, même si elle n’est pas prévue pour durer. L’Aviron campe aujourd’hui en milieu de tableau, aux côtés de Castres et du Racing…
C’est vrai, il a bien d’autres soucis. D’où son très léger agacement, à la question d’un confrère qui portait sur son rival du soir. « Le maintien des Bayonnais ? Ce leur problème, pas le mien. » Patrick Arlettaz, manager d’une équipe de Perpignan dernière du Top 14, est néanmoins revenu sur le sujet, quelques secondes après, en quittant la salle de presse. « Pour l’instant, ils font bien le job. » Quatre victoires en quatre matches à domicile (9e) et 17 points au classement, soit 7 de plus que l’Usap et Pau, et 6 d’avance sur Brive. On peut même ajouter la présence de Montpellier (15 pts) et Bordeaux-Bègles (16 pts) dans le rétroviseur, même si elle n’est pas prévue pour durer. L’Aviron campe aujourd’hui en milieu de tableau, aux côtés de Castres et du Racing.
Cette position est la récompense d’un début de saison alléchant, notamment à domicile, mais aussi de la capacité des Basques à rallier leur objectif malgré les vents contraires, comme samedi face aux Catalans (24-20). « Cette victoire va être fondatrice, pense le manager gersois des Basques, Grégory Patat. Si le résultat n’avait pas été positif ce soir (samedi), il y aurait eu beaucoup de remises en question sur ce tout ce qu’on a fait jusqu’à présent, sur les résultats qu’on a eus… Gagner moche, c’est gagner. »
Longtemps malmenés, les siens ont attendu la 75e minute pour prendre l’ascendant, au terme d’une partie qu’ils ont globalement mal maîtrisée, quand ils l’ont maîtrisée. « Ce championnat est très long. Il nécessite de savoir remporter de tels matchs. Si les Catalans avaient gagné ou ramené plus qu’un point, on n’aurait pas crié au scandale. Mais c’est positif dans notre jeune histoire. Il vaut mieux travailler dans des conditions de victoire qu’avoir mal à la tête par rapport à une contre-performance. » La réception de Toulouse, ce samedi, prend dès lors des allures de fête. Là où elle aurait constitué un véritable casse-tête juste après une défaite à domicile et avant un déplacement à Clermont.
« Dans notre construction, l’état d’esprit de la deuxième mi-temps, c’est bien, appuie Thomas Ceyte. Même si, à la fin, on est presque déçu de laisser le bonus défensif aux Perpignanais, ils le méritent car on aurait tout aussi bien pu perdre ce match. » Et le deuxième ligne d’apprécier la distance mise avec le concurrent du soir. « L’Usap est loin désormais. On leur met un coup sur la carafe avec cette troisième défaite d’affilée. Nous avons battu les trois gros qui sont venus chez nous (Racing, Bordeaux-Bègles, La Rochelle). Un quatrième arrive (Toulouse). À voir si Perpignan et Brive y parviendront. J’espère que ces gros vont se réveiller chez nos concurrents. C’est un peu ce petit jeu que l’on suit à distance. »
Le bonus laissé aux Perpignanais, Grégory Patat s’en moque, même si ce n’est pas exactement le terme qu’il a employé. « Le but, c’était de gagner et de continuer à avancer dans notre aventure. Ce n’est pas une bouffée d’oxygène mais c’est de la croyance dans tout ce qu’on fait. C’est hyper important de mettre ces équipes à une marge de points comme celle-là. L’Usap aurait pu gagner mais elle se retrouve à moins 7. Ça met la pression à ses joueurs au moment de recevoir Lyon (samedi 29 octobre). On a inversé la pression. On leur a refilé. Ça, c’est positif. »
L’Aviron l’aura beaucoup moins face à Toulouse. « Ah ben c’est sur que là, on ne sera pas favori, sourit le demi d’ouverture et capitaine Camille Lopez. On va retrouver notre étiquette d’outsider, et bien comme il faut ! Après, ce n’est pas pour ça qu’on va sortir un meilleur match et gagner. Sans manquer de respect aux Catalans, il n’y a pas grand-chose qui se fait de mieux (que Toulouse) au niveau européen. Même s’ils sont amputés de leurs internationaux, dont la liste est très très longue, ils restent largement au-dessus de nous. On le sait. On va s’accrocher. Et si on doit gagner que des matchs moches, on signe. Donnez-moi le papier. »
On ne l’a pas, désolé. Lopez le sait bien. Il connaît trop le rugby pour imaginer pareil résultat à chaque coup. « Attention, la pièce ne tombera pas toujours du bon côté. » Que les supporteurs ne se précipitent pas sur la billetterie pour samedi. Le cinquième guichets fermés est déjà annoncé. La conséquence du retour en Top 14, d’un début de saison séduisant et d’une réduction importante du nombre de places depuis les travaux entrepris à Jean-Dauger. « On aurait pu mettre 30 000 personnes dans ce stade, s’enthousiasme Grégory Patat. On va redevenir le petit et ça va être une fête à Dauger. Tout le monde attend ce match. On va le jouer pour performer. On va tout faire pour rester invaincu à Dauger, ça c’est sûr. » Ce serait une belle idée. Dans le même temps, les concurrents n’auront pas la partie facile. Perpignan ira à Lyon, Pau se déplacera à La Rochelle et Brive accueillera le Racing. La pression n’est pas sur Bayonne.

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