Tamponné, archivé… Au-delà des précieux points qu’il suppose, le succès décroché face au Stade Toulousain (30-7) a permis aux Rochelais de ranger parmi les affaires classées le dossier de leur supposé complexe face au club le plus titré de France. Après 8 défaites de rang, ils ont enfin pu brandir leurs poings en l’air à l’issue d’un match face aux Rouge et Noir. Une première depuis septembre 2019. Bien sûr, ça n’effacera pas leurs défaites en finales du Top 14…
Tamponné, archivé… Au-delà des précieux points qu’il suppose, le succès décroché face au Stade Toulousain (30-7) a permis aux Rochelais de ranger parmi les affaires classées le dossier de leur supposé complexe face au club le plus titré de France. Après 8 défaites de rang, ils ont enfin pu brandir leurs poings en l’air à l’issue d’un match face aux Rouge et Noir. Une première depuis septembre 2019. Bien sûr, ça n’effacera pas leurs défaites en finales du Top 14 et de Champions Cup en 2021. Mais au moins, on ne leur reparlera plus de ça dans l’immédiat.
Les Toulousains souligneront sans doute ce dimanche matin que c’est une équipe remaniée qui avait fait le déplacement. Dupont, Marchand et Jelonch en vacances, le staff rouge et noir a effectivement choisi d’aligner un collectif rajeuni. Mais ce serait oublier que cette stratégie avait été payante à Montpellier et Clermont auparavant. Et en écho à cette complainte, les Rochelais ne se priveront pas de répondre que les absents étaient tout aussi nombreux dans leurs rangs (Skelton, Danty, Kerr-Barlow, Seuteni…).
Si ce débat relève des comptes d’apothicaire, les effets de cette victoire sont très concrets. Toujours leader, Toulouse n’est plus qu’à trois petits points du Stade Français. Quant au Stade Rochelais, il en a surtout profité pour remonter sur le podium dans l’attente du duel entre le Racing et Montpellier ce dimanche soir. Une bouffée d’oxygène bienvenue après des jours plus asphyxiants suite à la défaite à domicile face à l’UBB.
Exagéré ? Pas si on se fie aux propos de Uini Atonio qui avait exhorté cette semaine ses partenaires à attaquer cette rencontre « à fond ». La ferveur de la consigne du droitier n’a pas été douchée par la pluie qui s’abattait sur Deflandre, à l’heure du coup d’envoi. Le rugissement des spectateurs n’était pas encore retombé que Paul Boudehent avait déjà obtenu une pénalité au sol (3-0, 1re). Le message n’était pas assez clair ? Dans la foulée, la mêlée rochelaise a enfoncé sa vis-à-vis sur introduction toulousaine.
Le ton était donné… Les Toulousains n’ont pas vraiment été surpris. Dans les cordes, ils ont fait le dos rond. Mais terriblement indisciplinés sous la pression, ils n’ont jamais réussi à tirer profit des rares munitions dont ils ont bénéficiées. Et comme si ça ne suffisait pas, ils ont été trahis par leur conquête. En touche, à plusieurs reprises. Mais surtout en mêlée.
Les Rochelais auraient eu tort de se priver, ils ont appuyé avec gourmandise sur ce talon d’Achille. On s’emballe ? Seulement si on considère que concéder cinq pénalités en seulement 30 minutes relève de l’anecdote dans un match d’un tel niveau.
Ce constat n’a pas échappé à Ugo Mola. Le manager toulousain a fait rentrer le gaucher Cyril Baille à la place du jeune Maxime Duprat après seulement 20 minutes. Osé, mais ce coaching anticipé n’a pas eu de réel effet. Si des petites scories ont longtemps empêché les coéquipiers de Grégory Alldritt de faire fructifier leur large domination, la résilience toulousaine a fini par céder.
D’abord quand Romain Sazy a inscrit le premier essai de cette rencontre (13-0, 25e). Puis quand Charlie Faumuina (29e) puis Romain Ntamack (31e) ont écopé de deux cartons jaunes successifs laissant ce Stade Toulousain brinquebalé par les bourrasques maritimes à 13.
Durant cette période, il n’a encaissé que trois points. Mais cette résistance ne s’est-elle pas faite au prix d’une large dépense énergétique ? Probable. En début de second acte, les Toulousains sont rapidement retombés dans leurs travers. Le nouveau carton jaune dont a écopé Peato Mauvaka en est une illustration (54e). L’indiscipline et la fébrilité de la conquête toulousaine ont permis aux Rochelais de dérouler leur jeu. Si un moindre suspense planait véritablement dans l’air, les essais de Pierre Boudehent (23-0, 61e) et Kyle Hatherell (30-7, 80e+2) ont fini de le souffler. Suffisant pour reléguer au rang d’anecdotes le jaune à l’encontre de Grégory Alldritt (71e) et l’essai d’Arthur Retière (23-7, 74e). Dossier classé.

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