Top 14 – Portés par les spectateurs d’Aimé-Giral, les Catalans ont mis fin à leur série noire de huit matches sans victoire, toutes compétitions confondues, en s’imposant 31 à 24 ce samedi 28 janvier face au Stade Français.
Lanterne rouge du championnat, Perpignan n’avait d’autre choix que de faire un gros coup face au Stade Français, pour espérer pouvoir se maintenir. C’est chose faite ce samedi 28 janvier. En inscrivant quatre essais contre trois, les Catalans se sont imposés 31 à 24 face à Paris et renouent avec la victoire, eux qui n'avaient plus gagné depuis le 26 novembre 2022.
Au pied du mur et portés par un stade Aimé-Giral aux couleurs Sang et Or, les Perpignanais ont pris le match à leur compte dès la 5e minute (3-0, 5e). Et n’ont plus lâché le score jusqu’au coup de sifflet final. En face, la défense parisienne s'est fait transpercer de toute part, elle qui n’avait encaissé que 20 essais lors des 15 premières journées.
Le premier essai des Catalans est venu des crochets dévastateurs de leur ouvreur McIntyre, en grande forme sur la pelouse d'Aimé-Giral (5-3, 11e). Après le renvoi, Paris à l’occasion de réagir sur une touche à 10 mètres de l’en-but adverse, mais le lancer de son talonneur Ivaldi n’est pas droit. Le Stade Français reste au contact grâce à la botte de son demi d’ouverture Segonds, auteur d’un drop de 22 mètres (10-9, 32e). Juste avant la pause, les joueurs de la capitale finissent enfin par trouver l’ouverture grâce à un jeu à une passe sur l’aile de Ward (10-14, 38e). Paris pense alors avoir fait le plus dur, malgré les deux points laissés en route par Segonds. C’était sans compter sur la réaction des Catalans qui inscrivent un deuxième essai après la sirène et après l’expulsion temporaire de Chapuis. A la pause, l’USAP vire logiquement avec 3 longueurs d’avance (17-14, 40+1e). « Il va falloir continuer à garder nos principes de jeu, penser qu'un match c'est 80 minutes », rappelle Deghmache au micro de Canal+ à la mi-temps. Le demi de mêlée de Perpignan sait que son équipe est sur la bonne voie, mais peut-elle encore tenir 40 longues minutes ?
Les Perpignanais démarrent la seconde période comme ils avaient commencé la première : en tenant le ballon et en jouant tous les coups à fond ! Sur un contre de 80 mètres, Fa'asalele inscrit le troisième essai des Sang et Or, transformé dans la foulée par McIntyre (24-14, 46e). Trois minutes plus tard, ils obtiennent une pénalité dans les cordes de leur buteur mais décident d’aller en touche pour tenter d'inscrire un quatrième essai, synonyme de bonus virtuel. L’audace des Catalans est récompensée lorsque Genesis Mamea Lemalu s'écroule derrière la ligne après un nouveau ballon porté (31-14, 56e). Tandis que comme dans le premier acte, les Parisiens se retrouvent en infériorité numérique après le carton jaune d’Hirigoyen.
Acculé dans son camp, Paris déjoue et se débarrasse trop vite du ballon au pied. L’entrée de Parra va tout changer. Le numéro 9 du Stade Français est à l’origine des deux essais parisiens du second acte. D’abord, sur une transversale vers l'aile opposée de Etien (31-19, 59e) qui sort l'USAP du bonus offensif. Puis, lorsqu'il décale son autre ailier, Tui, d’une passe sautée pour permettre à son équipe de revenir à 7 unités (31-24, 73e). A 10 minutes du terme, les visiteurs se retrouvent en supériorité numérique à la suite de l’expulsion définitive de Tilsley qui s'est essuyé les pieds sur l'avant-bras de Parra et ont un essai transformé à remonter. Mais à l’image de la prestation décevante des dauphins du général, les occasions leur manquent pour pouvoir franchir une dernière fois la ligne… A 14 contre 15, les Catalans, d’ordinaires indisciplinés, se montrent vaillants en défense. Le score en reste là.
Au courage et avec beaucoup d’audace, les Catalans ont mis fin à leur série noire de huit matches sans victoire, toutes compétitions confondues, et reviennent à trois longueurs du premier relégable, Brive. Concurrent direct pour le maintien chez qui ils se déplaceront la semaine prochaine pour tenter de décrocher leur sixième victoire de la saison, la première loin d’Aimé-Giral. A trois unités du leader toulousain à l’entame de la 16e journée, les soldats roses pouvaient quant à eux prendre les commandes du championnat en cas de victoire. Outre la défaite, ce soir, ils pourraient voir revenir La Rochelle et doivent désormais se ressaisir avant le choc face à l’UBB à Jean-Bouin.
Le multiplex de la 16e journée de Top 14 est terminé ! ?
Castres a eu chaud, Bayonne a écrasé Brive, Perpignan s’est offert une victoire face au Stade français… Tous les résultats sont disponibles sur le site et l’appli ! pic.twitter.com/ukUmBhvrl6
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