Christophe Urios (manager de Bordeaux-Bègles) : « J’ai trouvé mon équipe courageuse, avec de la lucidité. Je suis content vraiment car ce sont des matches qui ne sont pas faciles. Le Top 14, c’est la jungle, des fois il faut savoir gagner des matches comme ça. Ils partent avec un bonus défensif qui, sur l’ensemble du match, n’est pas mérité. En matière de caractère, de méthode, de régularité, de tempérament, je trouve qu’on a été bien et je mettrai un point d’honneur sur la charnière et sur le 15 qui ont été très bons. Les forfaits avant le match nous ont perturbés. Ça a commencé jeudi, vendredi, deux à l’échauffement, je n’osais plus regarder le doc. Sans compter la blessure de JB (Lachaise) après trois minutes de jeu. On s’est retrouvé en difficulté et ça aurait pu nous faire perdre le fil. En première mi-temps, on était tendu, sous pression, cette victoire est d’autant plus intéressante par rapport à ça. »
Laurent Sempéré (entraîneur des avants du Stade Français) : « On rentre récompensés d’un point, c’est rassurant par rapport aux objectifs fixés. C’était important de faire un match plein, de ne pas avoir de bas. On n’a pas eu de bas, par contre il nous a manqué quelques hauts. En première mi-temps, on peut nourrir des regrets, on n’a pas été assez tueur sur deux actions assez franches. Ce point va faire du bien, le groupe fait corps, et être capable d’aller le gagner dans ces conditions, avec plusieurs mêlées à la fin du match sur la ligne de Bordeaux qui n’ont pas forcément été récompensées. Les joueurs ont pris le jeu à leur compte et ne se sont jamais découragés, et dans ces conditions, c’est plus qu’un point de bonus, surtout avec beaucoup de jeunes ».
Pierre Mignoni (co-manager de Toulon) : « Les Palois ont de la qualité, c’est une équipe capable de revenir au score. Il fallait rester très appliqués, connectés, ne pas sortir du match, ne pas se croire arrivés. Il fallait respecter cette équipe. Et se respecter nous-mêmes. Ce fut le cas. C’était hors de question qu’on se mente aujourd’hui. Ça n’était pas un match facile, on se l’est rendu facile parce que les avants ont fait le job. La charnière a conduit le jeu à peu près parfaitement. On n’oublie pas la déconvenue subie à Perpignan (défaite 19-13 le week-end dernier, NDLR). Maintenant il faut être conscient qu’on a besoin de gagner en régularité et en constance. Ça va être compliqué de gagner tous les matches mais on se doit d’être réguliers dans nos efforts. Nous ne sommes pas dix fois meilleurs que les week-ends précédents. On a un peu moins parlé aujourd’hui, on a fait les choses. Ensemble. On va continuer à travailler. »
Sébastien Piqueronies (manager de Pau) : « C’était une belle formation de Toulon en face mais je ne me suis pas attardé dessus. J’ai regardé notre comportement amorphe avec quarante minutes d’absence. Que dire, à part qu’il faut se remettre doublement en question. Visiblement on n’était pas assez prévenus après Montpellier (défaite 43-17 le week-end dernier, NDLR)… On n’a pas su accompagner suffisamment nos joueurs pour mettre le curseur d’engagement à la hauteur du Top 14. On avance, on construit, on bosse, il y a des hauts et des bas. J’espère un retour à une humilité fondatrice. On n’en est qu’au 5e match… On savait que ce Top 14 serait dur, je constate que dans le dur, on n’est pas très dur. On va se remettre en question, nous, le staff pour accompagner les joueurs à faire davantage preuve de rudesse. Être dernier ce soir, c’est logique. On verra à la fin du marathon. Peut-être qu’après Toulouse (victoire 26-16 lors de la 3e journée, NDLR), on s’est vu légèrement supérieurs à nos forces. Il y a un constat lucide mais aucune inquiétude. »
Arnaud Mela (entraîneur de la touche de Brive) : « C’était très important pour nous de gagner. On a fait l’entame qu’il fallait. Le contrat est rempli. On était très concentré, après, on a baissé un peu dans l’application. On manque de maîtrise collective. On concède 8 pénalités en seconde période, que 3 en première. On a manqué de patience proche des lignes, on ne trouve pas une touche. Il faut régler ça pour les prochains matches qui seront plus durs. Les joueurs savent qu’ils n’ont pas fait le taf jusqu’au bout. C’est un point laissé à Bayonne. »
Maxime Machenaud (demi de mêlée et capitaine de Bayonne) : « On a tout fait à l’envers. On n’est pas rentré dans le match. On savait que l’entame était primordiale. On a subi les 40 premières minutes. On prend un essai direct. À ce niveau, cela ne pardonne pas. On a enchaîné les scories, on a fait des fautes en mêlée. 18-3 ce n’était pas cher payé à la pause. On n’a pas été au niveau qu’on souhaitait. Ce championnat te remet vite la tête à l’endroit. C’est un miracle de récupérer le bonus défensif, mais en même temps on est allé le chercher. On ne rentre pas à vide. Sur les deux derniers déplacements, on avait pris zéro point. »
Mathieu Acebes (ailier et capitaine de Perpignan) : « On a pris le match par le bon bout face au dernier finaliste du Top 14. On a su prendre des points sur nos temps forts. La différence s’est faite sur l’état d’esprit. On est seul contre tous. Tout le monde nous envoie en Pro D2. On est là avec une équipe de bras cassés. Il faut rester dans notre bulle, il y a trop de parasites autour de nous. »
Lucas Velarte (troisième ligne de Perpignan) : « Heureux d’avoir gagné ! On met 14 points en première mi-temps, aucun en seconde mi-temps, où on a mis tout notre cœur. On savait qu’ils (les Castrais) avaient un gros banc, le match pouvait basculer avec l’entrée des remplaçants. J’espère qu’on va enchaîner. La force de notre équipe, c’est de ne rien lâcher et j’espère que ça va nous aider à nous maintenir. »
Jono Gibbes (entraîneur de Clermont) : « Ce soir, le groupe nous a donné satisfaction face à un défi différent de dimanche dernier contre la Rochelle. On sent une dynamique positive dans l’implication et l’investissement, tout en sentant qu’il y a encore une marge de progression pour ce groupe. Je suis content de notre performance, mais je le suis moins avec les trois essais concédés ce soir, c’est un peu trop… Cette semaine on va maintenir la pression sur le groupe avant d’aller à Toulouse, pour maintenir cette logique de progression. Certains vont enchaîner, d’autres vont revenir, mais on ira à Toulouse pour relever ce qui est un bon défi pour nous et avec l’envie de continuer sur ce cycle positif. »
Patrick Sobela (troisième ligne de Lyon) : « On est passé à côté de notre première mi-temps avec un manque global de précision. Dans nos sorties de balles et la conquête en touche, on donne beaucoup de munitions aux Clermontois, et avec les joueurs qu’ils ont, on se fait punir. C’est un peu récurrent depuis le début de la saison, et on commence à connaître nos défauts, comme nos adversaires et on doit donc s’améliorer. Il faut se rendre les choses plus simples pour sortir de la pression adverse et on n’a pas su faire ça ce soir. On a encore des automatismes à trouver avec les changements de l’intersaison. Mais ce n’est pas une excuse, et il faut se mettre au diapason pour avancer ensemble. Il faut maintenant qu’on essaye de relever la tête car ce soir cette défaite nous fait mal au crâne et on a un match difficile encore la semaine prochaine face à l’UBB. »