Grégory Alldritt, troisième ligne du Stade Rochelais : « Cette défaite est difficile à expliquer. Dans l’engagement, on y a été, mais il faut faire preuve d’un peu plus d’ambition dans notre jeu, chose qu’on n’a pas su faire. Les matchs à domicile, il faut se les peler, se les gagner. Il n’y a pas que les matchs de Champions Cup ou de gala ! Il faut avoir la volonté de tenir le ballon, d’avancer. Ce match était largement à notre portée, même si Bordeaux a été très bon dans l’engagement et les rucks. La force de notre club, c’est le système dans lequel on met beaucoup d’intensité, mais ce soir on en est sorti. Est-ce que c’est une claque ? Bien sûr. On a toujours du mal à digérer les défaites à domicile. »
Sipili Falatea (pilier de l’UBB) : « Pour moi, c’est le début de la révolte. On a voulu faire passer un message : c’était une période difficile, le groupe a fait preuve de caractère. Je ne sais pas si on a soldé tout ce qui s’est passé, mais a besoin d’un fil conducteur : ce soir, on l’a trouvé. En première période, on a subi, mais c’est à cause de nos fautes. Je ne pense pas qu’on a subi physiquement. J’ai senti beaucoup d’envie, c’est d’ailleurs pour ça qu’on a enchaîné des fautes. Mais on a su le rectifier en deuxième période. On s’était fixé pour objectif de ramener des points, on a été récompensé par les quatre points. »
Geoffrey Lanne-Petit (entraîneur des arrières de Pau) : « Le constat c’est qu’on a été défaillant sur certains points. Le nul est cohérent, chaque équipe a eu ses temps forts, a su les valoriser. Et dans les temps faibles, les deux équipes ont pris des points évitables. On continue à prendre des points, ça fait 7 matchs d’affilée que c’est le cas. Il faudra récupérer des points vite. La déception vient surtout de l’environnement, avec ce stade plein. Car sinon, il faut se dire que l’on aurait aussi pu perdre cette rencontre. On aurait pu sombrer quand ils repassent devant mais on a su réagir. On marque deux essais à 0 passe c’était un match fermé. Les Bayonnais ont réussi à jouer dans l’axe, debout. La dimension mentale était importante, on a vite été usé. Et c’était dur de lancer proprement le jeu car aucune des deux conquêtes n’était au-dessus. Chaque équipe a eu la pénalité de la gagne et l’a manquée. On est quand même déçu car on n’a pas tenu le ballon, on a manqué d’intensité sur les duels, nos rucks n’ont pas été assez rapides et défensivement on a relâché trop de plaquages. On a mis de l’engagement un peu éperdument et ça a fait des fautes »
Grégory Patat (manager de Bayonne) : « Je suis heureux tout simplement, ce sont des points importants. Les Palois étaient dans une dynamique de victoire intéressante. Je suis donc content mais je pense qu’il y avait mieux à faire. On peut aussi perdre à la dernière minute, cela dit. Le paradoxe c’est qu’on prend 22 points en première période alors qu’on maîtrisait les choses. C’est trop lourd pour espérer quelque chose à l’extérieur. On est heureux d’être 6e, mais le plus important c’est qu’on a huit équipes derrière. C’était important de maintenir les Palois derrière. On s’était promis et dit des choses, on a mis des actes derrière. On a d’ailleurs gagné toutes les collisions en première mi-temps. Mais on n’a eu que des trois points alors qu’eux ont eu des essais. Si ça avait été l’inverse, le résultat aurait été autre. On s’est un peu précipité par moments. Ce qui m’a fait peur, c’est qu’on était stériles alors qu’eux marquaient chaque fois qu’ils venaient chez nous. Tant que le maintien n’est pas mathématiquement acquis, on ne parlera pas d’autre chose ».
Arnaud Méla (entraîneur en chef de Brive) : « On connaissait la force de frappe de l’ASM. Sur leur premier lancement de jeu, on était très resserré et ils marquent cet essai qui a éteint un peu le public et nous a éteints dans notre jeu. À la mi-temps, j’ai demandé aux joueurs de bouger plus avec le ballon. Je leur ai demandé de jouer, quitte à perdre, mais de jouer. Je suis fier de ce que mes joueurs ont fait. Le banc nous a bien apporté. Ce soir, on a recréé quelque chose. Cette victoire fait du bien au mental. Maintenant, on va aller faire un gros match à Lyon ».
Sébastien Bézy (demi de mêlée de Clermont) : « On fait une bonne entame, une bonne première période. On est assez indiscipliné en seconde période et ils reprennent confiance. À la mi-temps, on s’est dit les choses qu’on ne devait pas faire, mais on les a faites en rentrant sur le terrain. On a besoin de tous les points possibles à l’extérieur. Aujourd’hui, on en prend un. On avait des ambitions en venant ici. Il reste encore beaucoup de matches. Il faut vite se remettre la tête à l’endroit ».
Philippe Saint-André (manager sportif de Montpellier) : «C’est une belle victoire pour le dernier match d’une année exceptionnelle pour Montpellier. On va pouvoir ouvrir les cadeaux de Noël avec le sourire. Après le non-match face aux Ospreys, il y avait beaucoup de doutes. Aujourd’hui, l’équipe a fait plus que le job. Il y a la victoire, mais aussi le bonus offensif. Dans un championnat très dur cette année, on est dans la course. A mi-championnat, on est dans les six, alors que l’on sait qu’il est dur de digérer le bouclier. Dans ce match, tout n’a pas été parfait, on aurait pu se simplifier les choses. On a pas mal d’occasions d’essais que l’on a un peu gâchées, avant de marquer en toute fin de match par Titi Lamositele. On a fait preuve d’une meilleure discipline. On a été obligés de retrouver de nouveaux leaders, avec les départs de Fulgence (Ouedraogo), Guilhem (Guirado) ou Benoît (Paillaugue). On a eu beaucoup de blessés dans certains secteurs. On a eu une préparation compliquée. Mais on est bien là.»
Patrick Arlettaz (manager général de Perpignan): «On ne va pas se trouver d’excuses. On a été surclassés. On a été balbutiants sur les rucks. On a mis de l’énergie au mauvais endroit. On n’a pas fait une bonne prestation. On a essayé. On a mis de l’envie, mais on n’a pas été bons. On a mis de l’énergie sans être cohérent dans ce que nous avons proposé. On s’est fait punir par une équipe réaliste. On a fait beaucoup de fautes, certaines y étaient, d’autres pas (sourire). On a été submergés par la qualité de l’adversaire. Il n’y a rien à dire. C’est une soirée noire. On n’a pas pris de points à la différence des concurrents directs. Ce n’est pas une belle soirée. On va faire le dos rond. On doit rester unis pour continuer de batailler. On a des choses à apprendre et des points à aller chercher. Quand vous avez votre leader de jeu (Tristan Tedder, NDLR) qui ne bouge plus sur le terrain après deux minutes de jeu, ce n’est pas une image qui réconforte. Ce n’est pas facile à digérer, mais cela n’explique pas notre défaite.»